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écrivains extrater... |
14/10/2005 à 13h10 |
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... ritoriaux !
Le texte ( ici)
PIERRE BARBET
Ambassadeur de la SF française
par Richard D. Nolane
(© 2004 by Richard D. Nolane)
commence par :
| | | | | | Citation :
Avec sept romans traduits en anglais chez DAW Books, l'écrivain de SF français le plus publié aux états-Unis, c'est toujours lui ! |
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Mon dieu, les Bushmen ont à ce point le c** "bushé"??????
c'est plus l'âge d'or, quoi, quand même... !
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 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 14/10/2005 à 13h12
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RE : écrivains extrater...
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14/10/2005 à 18h46
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| | | | | | Citation :
1. Drôle > "économie de loisir" : est-ce une expression dénotant une position idéologique, un simple constat en passant, ou cela a-t-il une quelconque forme de conséquence dans ce jeu d'offre et de demande |
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un simple constat que la SF s'insère dans un contexte purement écomomique au sein d'une économie des loisirs. La plupart des décisions et des évolutions du genre sont le fait de tels facteurs et non le résultat de positions artistiques.
Les exemples fameux abondent : de la création de Astounding à l'écriture de Seconde fondation en passant par les préquels à Dune.
| | | | | | Citation :
2. Pour clarifier > "suffisante" : suffisante à quoi ? |
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Suffisante pour saturer toutes les niches du marché sans avoir besoin de recourir à des importations dont le cout additionnel (droits + traduction) n'autorise pas la commercialisation dans un marché mature, si ce n'est en niche où le coté 'exotique' devient alors une plus value qui se paye.
sandrine
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RE : écrivains extrater...
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17/10/2005 à 14h11
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Sandrine pourrait peut-être nous éclairer sur une problèmatique économique dont les terminologies spécialistes restent nébuleuses à celui qui n'en a pas la culture..- moi : ) -
force est de voir que les americains s'exportent ici plus que l'inverse. Doit-on penser que le marché américain est autosuffisant, et que s'y introduire est peu rentable surtout avec un surcoût, alors qu'ici, il y aurait de la place, d'autant plus que, étant donné l'histoire du genre, l'écrivain anglo-saxon jouit d'une aura supérieure à... disons un écrivain russe.
J'imagine tout de même que les dits outre-atlantiques sont assez protectionnistes sur le marché culturel comme sur d'autres. Je me rappelle avoir entendu dire, par exemple, qu'ils avaient protégé leur quota de films en salle en turquie, pression diplomatique à l'appui :(
Pourtant, le cinéma turc mériterait de se développer...
L'allusion aux accords du gatt n'était pas totalement gratuite, car je crois que c'était à l'époque qu'on avait discuté de la vision différente entre us et europe : les premiers considéraient les produits culturels comme étant des produits comme les autres, l'europe signifiait qu'ils avaient une valeur particulière.
Ce que je traduisais par : les premiers tentent d'envahir un peu plus le marché, et les autres ont trouvé un motif pour s'en protéger... mon mauvais esprit peut-être...
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 C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 17/10/2005 à 14h19
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RE : écrivains extrater...
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17/10/2005 à 16h03
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Tu sais, les USA, on s'en fout un peu. C'était tentant d'y publier il y a un quart de siècle, quand on ne donnait pas le Hugo à des bouquins de fantasy. Aujourd'hui… c'est beaucoup d'efforts pour pas grand-chose. La culture étatsunienne fonctionne quasiment en circuit fermé, notamment en SF. Hormis quelques auteurs et spécialistes qui se comptent sur les doigts d'une ou deux mains, nul ne sait là-bas ce qui se publie ici. Toutes les évolutions, les innovations, etc. apportées au genre par les auteurs européens sont ignorées aux States. A ma connaissance, Norman Spinrad est le seul à parler parfois d'auteurs français non traduits dans les pages d'un magazine de SF US. Lui, il sait. Parce qu'il a vécu en France. Et qu'il lit notre langue.
Certains, qui font des pieds et des mains (allant jusqu'à payer eux-mêmes les traductions) pour être publiés aux U$A, voient une injustice dans cette ignorance à notre égard, qui nous rejette hors du courant principal de la SF, cette continuité en langue anglaise qui va des années 20 à nos jours.
D'autres, comme Valerio Evangelisti ou moi, y voient au contraire un atout. Laissons la SF U$ suivre son chemin d'autiste et profitons de la merveilleuse diversité littéraire et culturelle à notre disposition : nous n'avons pas besoin des U$A pour exister et pour faire évoluer le genre.
Qu'on me pardonne ce bref gonflement de mon ego, mais ce n'est pas un auteur étatsunien qui a inventé la psychosphère, et les idées de SF moins sophistiquées qui s'en rapprochent dans le monde anglo-saxon ont été formulées par des Anglais, comme Jeff Noon ou Michael Marshall Smith. J'ai même la faiblesse de penser qu'aucun auteur nourri exclusivement de culture étatsunienne n'aurait pu arriver à ce concept, parce qu'un minimum de conscience de la diversité culturelle était nécessaire pour le faire.
Attention, je n'ai pas dit qu'il ne se publiait pas de bons livres de SF aux USA, mais que la SF US a désespérément renoncé à faire avancer le schmilblick. Il suffit de comparer l'usage de la physique quantique fait par Greg Egan ou Mary Gentle à celui qu'en fait, par exemple, Catherine Asaro.
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 « Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
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dernière édition : 17/10/2005 à 16h04
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RE : écrivains extrater...
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17/10/2005 à 17h10
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pour simplifier, disons qu'un marché mature est un marché dont l'évolution (en CA ou en unités) annuelle est faible : de l'ordre de quelques pour cents ET où il n'existe pas de produits de substitution (donc pas comme la photo argentique).
On peut constater sur des marchés arrivés à ce stade (livres, automobile, produits blancs dans les pays developés) un certain nombre de phénomènes qui sont parfois assez paradoxaux à première vue :
1- concentration horizontale (fusions, absorbtion, faillites, alliances) des acteurs économiques, jusqu'à former un oligopole (quelques producteurs restants) ou un cartel (idem mais avec entente sur le partage du gateau). C'est actuellement la cas dans l'édition avec l'émergence de grands conglomérats.
2- rationalisation de la production et traque de tous les couts superflus au sein du coeur de métier. Exemple type : fabrication de best-sellers, optimisation des stocks (retours, ciblage de la diffusion).
3- politique de niches (ce qui semble toujours en contradiction avec le point 2)), à savoir l'exploration de toutes les variantes possibles du produit en le customisant au maximum pour cibler telle ou telle catégorie, c'est la segmentation du marché. Exemple : public féminin + fantasy + accéssibilité littéraire = fantasy romantique (cf les collections Harlequin)ou SF + (homo)érotisme = Circlet Press.
4- recherches pour proposer un produit de substition et/ou créer ou toucher de nouveaux consommateurs. Exemple : e-books, audio-books.
5- tentatives pour remonter ou descendre la chaïne de valeur (concentration verticale). Exemple : un éditeur pourra envisager d'acheter des imprimeries, un distributeur pourra essayer de devenir éditeur (Amazon). On rencontre aussi des stratégies visant au "branding", c'est à dire de faire d'un produit une marque autonome (donc livres + films + BD + jouets + produits dérivés +....).
6- batailles intenses pour les parts de marchés (puisqu'il n'y a guère de possibilités d'étendre le marché lui-même) avec l'arsenal habituel : marketing agressif (packaging, positionnement affuté, stratégies plutôt orientées "push"), publicité (voir l'autorisation de la pub pour la presse à la TV), guerre des prix (RRR, remises aux distributeurs, aux clients, lotissements) peu usité en France pour cause de Loi Lang, techniques de fidélisation (après tout qu'est-ce qu'une trilogie ?), teasing (extraits de livres, textes bonus).
Ce qui est intéressant c'est que les marchés matures génèrent aussi l'apparition spontanée de nouveaux acteurs qui vont utiliser le fait que l'hyper-segmentation va laisser des clients orphelins et que la maturité du produit rend souvent sa production/assemblage à la portée de petites structures, éventuellement par achat de composants "sur étagère".
Exemple : essor des small-presses proposant ou des rééditions d'auteurs oubliés (NESFA), des produits luxueux ou hyper-luxueux (Golden Gryphon, VIE) ou des recueils de nouvelles (Tachyon).
On a donc ce paradoxe d'un marché avec un nombre d'acteurs anciens en baisse, conjugué à l'apparition de nouveaux entrants, d'un accroissement du nombre de références couplés avec un baisse des quantités unitaires (plus de livres différents mais quelques best-sellers faisant la majorité des tirages).
On a l'impression de voir des firmes faisant feu de tout bois, ce qui est exactement le cas parce que personne n'a jamais réussi à mettre au point une stratégie qui marche à tous les coups. C'est un des grands délices de ce type de situation.
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dernière édition : 17/10/2005 à 18h51
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