De l'avenir d'ici..?

.. çà confirme la règle, la nouvelle, celle qui semble prévaloir.. à mon grand désespoir.

Maintenant, les éditeurs font ce qu'ils veulent, c'est leur façon de se chercher une nouvelle donne. Mais au final, c'est l'amateur qui tient les cordons de la bourse. Je suis peut-être dur avec des gens qui font ce qu'ils peuvent, mais ils auront été prévenus qu'il y avait malaise. Perso, ce que je demande, ce sont des codes graphiques immédiatement perceptibles.

L'autre domaine, c'est le prix des livres. A suivre.

Et pour le cœur de cible, tout n'est pas perdu.
(Latium de Romain Lucazeau, à paraître chez DLE)

http://lunesdencre.eklablog.com/latium-par-manchu-a122935920

..si çà marche, c'est que j'ai raison..! Et puis, Manchu, c'est archétypé, reconnaissable..reste le prix de vente.

Le Gaidol
Rhhoo ! Pour L'assassin de Dieu, tu n'as pas bien cherché...


Alors cherchons, sur Noosfere par exemple.
http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=-326241

..illustration de Philippe Caza, octobre 1998; à une époque, donc, où embaucher Caza c'était comme utiliser Manchu, maintenant. C'est à dire: frapper en plein centre de cible..!

Jim

		Citation : Ce « nous », ce sont les promoteurs professionnels de la SF ? Comprendre éditeurs, directeurs de collections, etc. ?)

Pas seulement. A une certaine époque lire de la SF était presque du militantisme en faveur du genre. Le fan de base était prosélyte. Il se devait de racoler, de rameuter. A quelle hauteur l"éditeur s'est t'il chargé d'éveiller les consciences et ce, au final, pour son profit, aussi..? Je ne sais pas. C'était un combat littéraire, que nous menions aussi en classe, face à nos profs, plus ou moins réticents. Et cette bataille n'existe plus quand au regard de l'uniformisation je n'ai plus les armes pour affirmer: "c'est un genre à part". Et là, ce "nous" c'est l'éditeur qui se coupe de toutes puissances de feu.

Jim

		Citation : À l’opposé d’une phagocytose, j’y vois plutôt une dissolution de la paroi cellulaire, avec un matériel interne – charge virale incluse – offert à qui veut bien le prendre. ^^

Cà, c'est le propre de la trans-fiction qui se pose d'elle-même à cheval sur la frontière et pour laquelle l'ambivalence SF/LitGen ne me pose pas trop de problèmes. Non, la SF qui est vraiment de la SF, devient de la LitGen via son iconographie banalisée pour que ses espoirs de lectorat s'exponentialisent, ce qui au final ne se produit pas, voire s'inverse.

Jim

		Citation : Pour ce qui est de la dissolution dans le grand bain du mainstream, j’en perçois peu les signes, sauf comme tu le mentionnes, dans la standardisation de l’emballage.

Parce que tu es un vieux de la vieille qui sait où trouver ses petits. Prends maintenant un débutant qui se fait chopper par un roman de SF. Pour lui, c'est un bon début. Mais le "A suivre" est délicat, car pour retrouver ses sensations premières où ira t'il les pêcher. Il n'a qu'un nom d'auteur et pour peu que celui-ci donne dans le cycle à rallonges, notre novice est perdu pour la cause.

Jim:

		Citation : sachant, bien entendu, de tout ne dépend pas de la couverture

Pas sûr. Un mauvais roman SF sous couverture classe et ciblée se vendra toujours mieux que sous couverture banalisée. Enfin, ce n'est que mon point de vue.

Jim

		Citation : La SF littéraire peut-elle exister, en France, autrement qu’en étant « de niche » ?

Certaines oeuvres, d'importance, sont nées littéraires d'emblée (1984, Le meilleur des mondes..etc) mais elles étaient minoritaires. Les espérer majoritaires est un mauvais calcul.; pour leur survie il les faut de "niche" et surtout archétypées de visage. Pour le fond, sous la façade, tout reste permis.

Jim:

		Citation : Comment attirer un nouveau lectorat, de culture moins spécialisée, sans s’aliéner une trop grosse part de son cœur de cible ? Les gains compenseront-ils les pertes ?

L'édition de SF possède un moteur: sa fanzone. La perdre ou continuer sans ses avis et ses espoirs, ses moyens financiers limités du fait de sa propension à la collectionnite: c'est se tirer une balle dans le pied.
Mais ce n'est pas mon pied et ce n'est pas moi qui tire.

..et, ainsi, si nous revenons à CSF et à sa fréquentation, à son immobilisme et à son "apparente-survie-malgré-tout", il ne m'est pas très éloigné de penser que son éloignement amateur du professionnalisme de l'édition joue en sa faveur.

Et pendant ce temps-là, les périodiques spécialisés font dans le grand classique, rayon 1 de couv. Là, pas de place à l’ambiguïté: le coeur de cible est choyé..! Magnifiquement, d'ailleurs..!

http://www.presences-d-esprits.com/site/wp-content/uploads/PdE84.jpg

http://images.noosfere.org/couv/g/galaxies80-2015.jpg

http://images.noosfere.org/couv/s/solaris195-2015.jpg

http://www.revue-solaris.com/wp-content/uploads/Solaris196_Site-251x400.jpg

http://media.biblys.fr/book/29/54729.jpg

		lacroute : Prends maintenant un débutant qui se fait chopper par un roman de SF. Pour lui, c'est un bon début. Mais le "À suivre" est délicat, car pour retrouver ses sensations premières où ira-t-il les pêcher ?

Je suppose qu’il retournera dans le rayon de son premier achat et usera du traditionnel « flip/flop » (1ere de couv/4ème de couv) et il sera confronté à un problème de quantité visible (entre fantasy, bit’litt’ et SF non identifiée comme telle).
Mais surtout il communiquera avec ses amis – réels ou virtuels – via les réseaux sociaux, vantant ce premier livre et demandant conseils d’autres du même genre.

(Je suppose… Il faudrait interroger des jeunes, des générations Facebook et Twitter.)

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Un point non abordé qui marque une différence avec l’édition SF d’il y a seulement 15 ans, c’est l’existence de la catégorie « Young Adults ».

Auparavant la SF littéraire existait seulement en livres jeunesse ou non marqués = adulte (ce qui ne veut pas dire qu’ils ne comportaient pas leur lot d’histoires puériles, mais là n’est pas le problème…^^])

Aujourd’hui, il est à parier qu’un amateur de SF pour « jeunes adultes » – de la SF qui se vend bien, du moins pour ces locomotives (Hunger Games, Uglies et quelques autres) – sera moins tenté de sortir de cette annexe de littérature jeunesse, là où le jeune lecteur d’hier n’avait pas d’autre choix que de plonger dans la mare des adultes.

Jim:

		Citation : sera moins tenté de sortir de cette annexe de littérature jeunesse

.. un de perdu, un de perdu..!

Autre problème: celui des rééditions.

Nécessaire celle de la vieillerie introuvable en occase..?
Nécessaire celle tombée dans le fond commun et trouvable légalement en epub ou autre..?
Nécessaire celle de HPL ouverte à la communauté par oubli via les ebooks..?
Nécessaire celle qui revient systématiquement tous les deux ans jusqu'à l'overdose..? Nécessaire celle qui remonte une nouvelle traduction, celle qui comme l'écrivait Sandrine était bizarrement ornée de la banderole (ou autre): "inédit sous cette forme"..?
Nécessaire celle en "intégrale" gonflée au papier bible..?
Nécessaire celle qui remonte en nouveauté sous un autre titre..!
Nécessaire celle, neuve en petit format réédité, plus chère que celle tout aussi neuve en grand format pas épuisé chez le même éditeur..?
Nécessaire celle en ebook plus chère qu'en formats papier..?

Qu'on ne s'y trompe pas, ce ne sont que des questions proposées à la collectivité.

C'est moi, ou le forum retrouve de sa superbe ?