Car on retrouve dans ce livre un Arthur C.
Clarke
au sommet de sa forme : celui de Rama ou de Terre, Planète Impériale, mais surtout celui de 2001, l’Odyssée de l’espace. Le sense of wonder qui se dégage des prédictions techno-scientifiques de l’auteur nous ramène aux racines même du genre de la science-fiction, mais avec une maturité nouvelle et une objectivité quant à la nature humaine qui ne m’a pas laissé indifférent. Seul bémol : tout ça semble un poil trop optimiste tout de même…J’aurais du mal à parler d’intrigue, ou même de personnages : ici, tous ces éléments littéraires pourraient chacun tenir sur quelques lignes, tout au plus une demi-page. Non,
Clarke
a simplement décidé de nous faire voyager dans le futur à travers l’anachronisme vivant qu’est Frank Poole et de nous donner ainsi sa vision, un peu trop sommaire à mon goût, d’un système solaire où l’Humanité a su s’adapter sans trop tirer la couverture à elle. Mais c’est aussi le moment que choisit la civilisation du Monolithe pour venir mettre son grain de sel : il fallait bien introduire un poil de suspense dans l’histoire et c’est une méthode comme une autre pour l’auteur de nous en apprendre un petit peu plus sur ce futur-là où les guerres ont disparu.Un chapitre final un poil bateau mais qui s’inscrit bien dans la lignée du début de l’histoire et boucle ainsi la boucle, de manière appropriée mais sans plus. On en redemanderait presque tant le style et la clarté de l’auteur rendent agréable ce voyage dans le futur, mais pour ça il vaudrait mieux ouvrir un autre de ses bouquins : d’abord parce que l’auteur est récemment disparu, et ensuite parce qu’on sent bien qu’il n’y a plus grand-chose à dire sur ce sujet qui – de l’aveu même de