Delillo
, il fallait que j'en lise un... alors je suis allé dans un rayon livre et j'ai feuilleté pour finir par jeter mon dévolu sur ce court roman. Qu'est-ce qui m'attira ? Le titre d'abord, qui invite au voyage littéraire, comme quoi traduire un titre anglais par un autre tout aussi british peut accrocher ; car je ne crois pas que la musicalité de The body artist m'aurait autant attiré. Puis cette sensation d'une histoire atypique aussi, à la lecture du quatrième de couverture.Mais bizarrement, maintenant que je me suis lancé dans cette critique, je me rend compte que je garde des souvenirs diffus et fragmentaires de ce roman. Cette histoire entre cette femme, Lauren, et le fantôme (?) de son mari défunt qui squatte la maison où elle s'est recluse.
Je garde l'impression d'une ambiance faite d'isolement et de nostalgie. Une introspection solitaire malgré le dialogue silencieux entre les protagonistes. J'ai trouvé que le roman peinait à démarrer, et pourtant je suis tombé sous le charme envoûtant de ce fantastique light qui flirte doucement avec la folie. Ou de cette folie qui se donne des airs de surnaturel. Allez savoir. Bref ! Si vous aimez les livres à ambiance, alors cette réflexion sur l'autre, sur le sens qu'il donne à une vie et sur notre capacité à le comprendre pourra vous séduire. Car avant toute chose, ce roman est une partition aigre-douce qui vous enveloppe et vous relâche sans effort, mais à l'instar du mari de Lauren, il viendra parfois hanter en toute tranquillité vos pensées.