Sandrine Magrade aimerait bien renouer contact avec son vieil ami Stanislas d'Hautrequin, refoulé par la population de Vallargues dans une fermette au loin, suite à des soupçons de sorcelleries. Mais chaque fois que Sandrine s’engage sur le sentier menant à la modeste demeure de Stanislas, les éléments se déchaînent contre elle, l’obligeant à faire demi-tour précipitamment.
Y a t’il un lien entre tout ces évènements ? Et si oui qui se cache derrière l’entité responsable de cette effroyable hécatombe ?
Autant vous prévenir tout de suite, ma déception est à la hauteur de l’estime que je porte à l’auteur depuis la lecture de son recueil Le monde tous droits réservés.
Il est vrai que la lecture de la quatrième de couverture aurait du m’inciter à la méfiance, mais tel le preux chevalier face à l’adversité, je pris mon courage à deux mains et mis de côté mes à priori négatifs avant d’entamer le livre. Et j’ai bien cru, pendant un moment, que je m’étais fourvoyé. Cette quatrième de couverture, bien que résumant l’histoire correctement, ne donnait pas toute la mesure de l’ambiance décrite par l’auteur. J’étais happé par cette histoire.
Les descriptions du petit village de montagne, de ces habitants et des commérages dressent un tableau sans concession, mais réaliste, d’un monde rural perturbé par toutes ces morts violentes qui ne trouvent pas d’explications rationnelles. Bref on se dit, pendant la première moitié du roman, que tout ceci est bien alléchant. Que l’auteur de Fantômes d’univers défunts, La fin du Big Bang et autres petites merveilles a sûrement prévu quelque chose d’original pour justifier toutes ces victimes qui s’entassent aux bords de ce virage maudit.
Mais non !
Alors certes, il ne s’agit pas du simple méchant esprit qui hante traditionnellement les romans fantastiques. Celui-ci faisant plutôt partie des esprits haut de gamme, que ce soit à propos de son origine qu’au niveau de sa méchanceté. Mais le résultat est le même. C’est fade.
Reste que la plupart des adeptes de KOONTZ, MASTERTON et KING devraient pourtant facilement y trouver leur compte car Les Hauts Esprits est très bien écrit.
ECKEN
, tout comme ses homologues états-uniens, maîtrise parfaitement la monté de la tension, le suspense et s’accorde du temps pour approfondir ses personnages.Mais, au final, force est de constater que ce roman manque cruellement d’originalité. On ne fait qu’y entasser des cadavres, et c’est bien dommage.