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vda

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Les hommes sans futur

Pierre Pelot


Les hommes sans futur
Illustration : Wojtek Siudmak
Première parution : 1981

 Pour la présente édition :

Editeur : Presses Pocket

Ce livre est noté   (4/5 pour 1 évaluations)


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La critique du livre
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Cycle : Les hommes sans futur

1. Les mangeurs d'argile (1981)
2. Saison de rouille (1982)
3. Soleils hurlants (1983)
4. Le père de feu (1984)
5. Le chien courait sur l’autoroute en criant son nom (1984)
6. Ce chasseur-là (1985)



Le cycle des hommes sans futur de Pierre

Pelot

est constitué de six petits livres qui chacun raconte un fragment de l’histoire des hommes " normaux ". Ces hommes qui depuis qu’une mutation a fait apparaître les Supérieurs, les Autres, et que ceux-ci prospèrent et croissent, se savent voués à disparaître, eux qui n’ont plus beaucoup d’enfants ou des enfants qui mutent.

Sur une Terre des siècles à venir, puisque le début de la mutation semble se localiser vers 2230, ces hommes normaux, aussi appelés mangeurs d’argile, sont peu à peu repoussés par les Supérieurs aux confins de leur territoire et de leurs comportements.

Simplement parce qu’ils sont apparus, et qu’ils sont la voie de l’évolution, les Supérieurs, sans chercher à interagir en aucune façon, avec les mangeurs d’argile, prennent possession des territoires que dominait l’homme normal. Celui-ci en est exclu par des barrières de peur qui agissent sur son subconscient et qu’il ne peut franchir, ou par des champs électro-magnétiques qui réduisent ses déplacements aériens à des lambeaux de couloirs de vol.

Les Supérieurs sont la voie choisie par l’évolution, l’homme normal est une espèce sur le chemin de l’extinction.
Une exctinction hâtée par les comportements humains plus que par une volonté ou une action des Supérieurs.

Ceux-ci ne sont que rarement présents de façon frontale dans les six volumes du cycle (dans Saison de rouille et dans Ce chasseur-là).
Ils n’en sont pas moins une présence oppressante, responsable ( ?) de la crispation des hommes normaux sur des comportements violents, isolationistes et accapareurs. Ils sont un révélateur du caractère humain pour

Pelot

.

Et quelle sympathique humanité que celle décrite par l’auteur ? un ramassis d’hommes en armes près à tuer pour un rien, pour de l’argent, parce qu’ils sont armés.

Dans un monde post-apocalyptique, les hommes normaux, sans futur ont cessé de se projeter dans l’avenir et vivent sans construire, survivent, et se débattent en attendant l’inéluctable extinction.

Les personnages sont caricaturaux, à force d’être forts, armés et meurtriers, et fumeurs ( !). Cependant, ça fonctionne dans les trois premiers volumes car

Pelot

y créée par une écriture imagée et rapide une atmosphère de fin du monde, mais une atmosphère qui interpèle et ne laisse pas indifférent. Il réussit moyennement avec Le chien... et Ce chasseur-là et pas du tout avec Le père de feu.

Ce chasseur-là pose un problème. Alors que les cinq précédents dépeignaient un monde à l’agonie, ou la civilisation telle que nous la connaissons a cessé de fonctionner et ne survit que marginalement, par fractions, ce dernier volume du cycle présente un personnage principal différent et un monde encore régit par des puissances gouvernementales se jouant encore et toujours leurs guerres internes, les villes ne sont plus des lieux sans lois soumises à la domination des armes, les avions et voitures y permettent de se déplacer d’un point à l’autre du globe sans problème majeur.
Paradoxalement, alors que Jap Reyt est le chasseur, il est le seul personnage du cycle à ne pas avoir d’arme attribuée et celui qui en use le moins.

Le cycle se compose de livres de qualité inégale et à mon avis, si Soleils hurlants est le plus abouti, Le père de feu peut quant à lui être omis sans problème.

Les pages d’introductions qui se répètent de volume en volume, sont quant à elles à recommander avec vigueur, Pierre

Pelot

y faisant jouer les mots et les concepts avec brio.

En voici un fragment :

" Il était vertébré, mammifère et placentaire. Son ancêtre lointain, là-bas, tout là-bas, plus de cent millions d’années avant, était un petit animal aux yeux globuleux qui avait appris à distinguer les couleurs de la jungle. A ce qu’on dit.
Il était singe.
Le temps coula sur une terre métamorphosée, avec de très brutales transformations qui s’opéraient en quelques dizaines de millions d’années seulement
. "




Caïne, l'homme-bois-bonheur, porte chance aux futures mères. Au besoin, il les aide à devenir mères. Avec lui, impossible d'accoucher d'un Autre. Mais Lice, cette gamine trop nerveuse, ne veut pas de lui. Elle est sûre que les Autres vont faire mourir les mangeurs d'argile. Elle communique sa hantise à Kildred, un vieil homme presque aveugle qui l'a recueillie parce qu'elle ressemble à sa fille disparue. Ensemble, ils quittent Little Rock où Kildred a passé toute sa vie. Atteindront-ils la cité perdue de l'éternel désir ? Ou buteront-ils contre le mur de l'invisible peur ? En attendant, ils risquent gros ; il y a de tout dans la cambrousse, y compris ceux qui ont muté, mais en se trompant de direction. Caïne se décide à les suivre ; sans doute a-t-il ses raisons. Pour survivre, il faut être dégueulasse quelquefois. Et en baver plus qu'à son tour.

(synopsis du premier volume, "Les Mangeurs d'argile")


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