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10/11/2004
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Titre original : Rant, an oral biography of Buster Casey Première parution : 2007
Pour la présente édition :
Editeur : Jonathan cape Date de parution : 2008 ISBN : 0224080598
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La critique du livre
Lire l'avis des internautes (2 réponses)
Voici pas mal de temps que je n'avais plus de Palahniuk à me mettre sous la dent. Et après la déception de A l'estomac je restai perplexe : Chuck commençait-il à tourner en rond ? Ou est-ce le sempiternel réflexe commercial qui pousse les directions éditoriales à publier jusqu'au pire du mauvais d'un auteur lorsqu'il atteind un certain seuil de notoriété ?
Alors, lorsque je suis tombé sur Rant, son dernier né, et malgré qu'il soit en VO, je me suis lancé, espérant que la barrière de la langue ne me rendrait pas trop hermétique au sublime style palahniukien tout en répétitions et musicalité.
Déjà, au premier coup d'oeil, Rant surprend par sa structure. Il s'agit de témoignages tournant tous autour d'un personnage, jamais présent et pourtant toujours là : Rant "Buster" Casey. Témoignages contradictoires ou complémentaires qui au fil du récit tissent la toile dans laquelle Palahniuk nous a piégé. Un personnage comme les aime Palahniuk, et comme on j'aime le voir en créer : paumés, géniaux et avec un sens consommé de l'absurde. Rant a, c'est sûr, un peu du Tyler Durden de Fight Club, mais aussi beaucoup de ressemblances avec le narrateur de Survivant.
Au premier abord, et pour au moins les deux premiers tiers du livre, Chuck Palahniuk semble vouloir nous faire une énième ressuscée de Fight Club, au point de m'inquiéter. Puis, assez subtilement, on se rend compte qu'en fait il préparait un basculement dans une vision plus onirique, surréaliste et déjantée.
Rant, c'est un peu la description de marginaux, apparemment un peu orginaux mais sans plus. En fait, c'est beaucoup plus, et c'est probablement l'un des romans les plus ambitieux de Palahniuk. Car au contraire de ses autres livres, celui-ci voit plus loin que le simple microcosme socio-pathologique qu'il décrit. Quelque part, la mise en abyme de la fin de ce roman, toutes proportions gardées, me fait penser aux romans de Robert Charles Wilson, intimistes au départ, beaucoup plus vastes à l'arrivée.
Palahniuk est de retour, et il est en forme.
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Mais qui est donc Buster Casey, alias Rant ? Dans un futur où une partie de la population est "diurne" et l'autre "nocturne" selon un couvre-feu très strict, "Peste" prend la forme d'une biographie orale faite de rapports contradictoires émanant de témoins qui ont connu le mystérieux Buster de près ou de loin. Garçon aux moeurs étranges, friand de morsures animales en tous genres pour certains, génial tueur en série ou répugnant individu pour d'autres, le véritable Buster Casey semble, au fil des récits, de plus en plus insaisissable et protéiforme. De quoi alimenter le mythe...
Dans ce roman, sorte d'éloge funèbre chanté par un choeur constitué d'amis, de voisins, de policiers, de médecins, de détracteurs et d'admirateurs, Chuck Palahniuk explore les tréfonds de la vie moderne et dresse le portrait en creux d'une Amérique en mal de repères. Evangile subversif et grotesque ou le rire donne la réplique à l'horreur, Peste décrit un monde qui marche sur la tête, où la vie est à mourir d'ennui et la mort positive et créatrice. |
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