Wul
(Niourk, Oms en série (planète sauvage, topor/laloux), l'orphelin de perdide (les maître du temps, moebius)... Je me demande, avec appréhension, ce que vaut un auteur que je voulais lire depuis longtemps, ne serait-ce qu'à cause de ce patronyme extraterrestre (en fait un pseudo d'origine mongole).Surtout que ce soir j'ai pas envie de me casser la tête...
Et je l'avale d'une traite... !!
Est-ce à dire qu'il est génial... ?
Heu...
L'histoire :
Pauvre humain fragile au milieu de la faune et la flore (belle, étrange mais dangereuse) Sidarienne, accompagné de son Guide autochtone Xaog, Lorrain va chercher son robot.
C'est que dans le futur, tout le monde a son robot, créé à son image, et auquel on tient plus que tout. Une image de soi qui ne tombe pas malade, ne ressens pas la douleur, ne vieillit pas.
Lorrain ferait tout pour retrouver son double mécanique, Lionel.
Mais rien n'est simple : il faut traverser le territoire des Horbs. Et par dessus tout, la planète est en évacuation, abandonnée aux Xressiens, qui critiquent les terriens pour leur attitude colonialiste, et viennent prendre la place.
On s'apercevra que les Xressiens ont un plan des pires, et que Lorrain, lui aussi, n'est pas là pour rien...
Comme malgré tout le roman est sympatoche, commençons par :
le négatif...................................................
Ca date : Certes, le livre est de 1957...
Tout de même, tout cela est un peu gros... On pourra prendre ça comme un simple livre d'aventure, mais pfff... Si vous saviez le plan de Lorrain, vous ne pourriez retenir un sourire... Non, franchement...
Colonialiste, les terriens ??? Ca veut dire quoi ?
Comme le dit Lionel : "vieux vocable du XXème (...) pour traduire une expression Xressienne n'ayant pas d'autre équivalent dans la nôtre. Cela signifie à peu près : abus de pouvoir sur les autochtones"...
Bin, ils ont peut-être raison de remettre le mot à la mode les Xressiens, parce que, dites-donc, le roman fait un peu dans le genre..
C'est que les sidariens vivent dans des cases, ils ne sont pas entreprenants, sympathiques mais pas d'une intelligence brillante, hein... Par contre, ils sont gen-tils.
Surtout quand ils sont contents, et qu'ils vous tapent sur le dos, en faisant "nanana". Et s'ils vous tapent trop fort, et que ça ressemble à une bastonade, c'est rien... C'est qu'il ne savent pas s'arrêter, ces grands enfants. En plus quand on part dans la jungle, ils font les porteurs, et tout...
Mais ils vous abandonnent à la frontière du pays Horbs, bien sûr, car ils sont peureux...
Mouais...
Si c'est du second degré, je n'arrive pas à trouver ça comique...
Le positif...................................................
D'abord, l'écriture de
Wul
est très confortable. Simple, lumineuse, fluide. Il éclaire ce monde étrange, et l'on s'y glisse avec une grande facilité. Même pas besoin de barbouiller la toile de multitudes de couleurs exotiques, le gars (comme d'autres plus récents le font, suivez mon regard).On se laisse prendre, à condition, bien sûr, de vouloir juste prendre un bon moment... On oublie même le côté incroyable de l'intrigue... C'est très frais, et l'écriture, elle, n'a pas pris une ride.
L'idée des robots est sans doute la meilleure du livre. Cela donne quelques passages étonnants, dont celui d'une opération étrange (dsl, spoiler). Vraiment, quelques vues et situations que les mangakas contemporains pourraient bien emprunter...
Alors au final...
Je ne vais pas dire que c'est un incontournable... Rayons pour Sidar est totalement contournable... Disons que si un soir, vous n'avez pas la tête à vous la prendre, Rayons pour Sidar est bien venu.
Et comme hier soir, c'était un peu mon état (je pignais, je savais plus quoi lire), bin je suis bien content, et je remercie qui me l'a offert... ;)