Ecrit au milieu des années cinquante, Une porte sur l’été se déroule à deux époques distantes de trente ans, les premiers jours de décembre 1970 et quelques mois de 2000/2001, époques postérieures à l’écriture elle-même.
Daniel Davis est ingénieur. Ses inventions s’appliquent à remplacer l’introuvable domestique, en substituant à celle-ci, auprès de la ménagère soucieuse de son intérieur, des réponses mécaniques. Danny B. Davis, dont l’intellect a été aveuglé par les avantages physiques de sa secrétaire, se retrouve en décembre 1970 spolié du fruit de ses inventions, la société qu’avec un ami il a créée. Sa société Robot Maison lui échappe, et avec elle l'amour, l'amitié et l’activité d’ingénieur qui était sa vie. D. B. Davis écume les bars, accompagné de Pete, son plus fidèle ami.
Mais l’alcool ne vaut rien à Danny, cet homme trop confiant, sous l’effet d’un éthylisme chronique signe pour un Long sommeil de trente ans qu’il partagera avec Pete, tandis que ces biens prospèreront.
Il y a tout dans ce roman. Le ton d’amusement distancié sur lequel le narrateur nous raconte son histoire est pour beaucoup dans le charme suranné de ce court roman.
Heinlein
y entrelace le temps et son/ses personnage/s avec une réelle et jubilatoire maestria.Il peut paraître daté, - il l’est dans les rapports hommes/femmes - mais le caractère bon enfant de la narration efface cet aspect.
Ni 1970, ni le début du 21ème siècle se sont/ n'ont été à l’image de la description qu’en fait
Heinlein
. Mais ils existent dans Une porte sur l’été pour toujours. Voici comment Danny retrouve 1970 après quelques mois vécus dans le futur." Des plats dans lesquels la nourriture refroidit, des chemises qu’il faut laver, des miroirs de salle de bain qui s’embuent, des nez qui coulent, de la crasse sous les pieds et dans vos poumons… Non, décidément je m’étais habitué à un mode de vie meilleur et 1970 fut une série de frustrations mineures jusqu’à ce que je fusse parvenu à prendre sur moi ".
Une porte sur l’été est la poursuite du bonheur, une poursuite optimiste et pleine d’humanité.