2017, faudra-t-il accoucher tes lectures avec le forceps?

Monsieur Parent de Maupassant contient deux excellents textes : outre le titre éponyme, Un fou, histoire glaçante d'un tueur en série.

Je commence Derrière chez Martin, souvent considéré comme le premier bon recueil de nouvelles de Marcel Aymé, où le fantastique se fait la part belle.

		Citation : PS : ces derniers jours, je jetais un œil sur les romans de Silverbob en librairie, parce que je voulais voir s’il y en avait avec de nouvelles illustrations et je me demande encore ce que c’est que ça (cacher cette science-fantasy que l’on ne saurait voir ? et prier que l’acheteur, un peu myope, ne tique pas sur la tenue contemporaine du bonhomme ?)

Tout est toujours mieux que du Paternoster...

Il n'empêche ; entre infographie hideuse et non-illustation hors-sujet, le choix reste embarras...

Ca colle à la collection, qui ne brille pas par ses couvertures (celle de L'exorciste est hideuse, celle de La servante écarlate n'est pas non plus grandiose), mais elle a au moins le mérite de sortir la sf de son ghetto.
Pour moi, cette réédition ne s'adresse clairement pas à un lectorat sf*, et le lectorat habituel de la collection aurait été épouvanté par la couverture de Caza, pour ne rien dire des horreurs de Paternoster qui, juste récompense de ses méfaits, a eu droit à un prix à son nom : celui de la pire couverture.

*Je me rends compte que je n'ai jamais lu cette série.

		olivier : Ca colle à la collection, qui ne brille pas par ses couvertures (celle de L'exorciste est hideuse, celle de La servante écarlate n'est pas non plus grandiose)

Elle est désolante cette illustration de L’Exorciste, quand on pense à l’hommage de Friedkin à Magritte…

		Olivier : mais elle a au moins le mérite de sortir la sf de son ghetto.

La fin justifierait les moyens ? Pour cela, il faudrait déjà que ces ouvrages soient exposés en « littérature » ; or que ce soit ce titre ou Les monades urbaines, c’est toujours dans les rayons SF que je les ai vus – en librairies, grandes enseignes culturelles ou hypermarché.

		Olivier : Pour moi, cette réédition ne s'adresse clairement pas à un lectorat sf

Par ses codes graphiques, la collection viserait effectivement un autre lectorat, plus vaste.

En dehors de ses désaccords esthétiques, je n’ai d’ailleurs pas de grief particulier envers cette collection (j’ai un de leurs titres, de Bioy Casares et Borges, et j’ai cherché un jour un de leurs Buzzati).

		Olivier : la couverture de Caza

Je la trouve faible. En fait, je n’en trouve pas de bonnes à mes yeux (y compris dans des éditions étrangères).

		Olivier : Je me rends compte que je n'ai jamais lu cette série.

Et moi seulement deux ou trois nouvelles du deuxième tome.


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J’ai entamé le recueil de Joel Lane, Certains ont disparus et d’autres sont tombés.

À défaut de m’emballer, les deux premières nouvelles, qui réactivent les figures du vampire et de l’ange (de façon plutôt originale pour la première, plus convenue pour la seconde), pose un univers (urbain) et des personnages (laissés pour compte), ainsi qu’une belle plume.

Le recueil décolle vraiment pour moi avec les deux textes suivants, Le fil de terre et
La grille de la douleur : du fantastique atmosphérique, incarné, subtil et pourtant impitoyable (ça fait un peu penser à Ramsey Campbell, un des admirations de Lane, et ça n’a pas à souffrir de la comparaison !)

La cinquième nouvelle est un bel hommage à Edgar Poe.

À suivre.

Je termine Tristes revanches de Yoko Ogawa chez Babel avant d'entamer Vies minuscules de Pierre Michon et Ma d'Hubert Haddad chez Zulma.
En SF et consort rien, sauf peut être le Joël Lane.

		Citation : mais elle a au moins le mérite de sortir la sf de son ghetto.

Si, pour y parvenir, il faut user d'arnaque, sûr, c'est la bonne idée au bon moment au bon endroit et pour les bonnes personnes. Y'a qu'à faire n'importe quoi, comme d'hab. Au pire çà ne peut qu'échouer. Et puis qu'est ce qu'on en a à battre, ils sont tellement cons ces lecteurs.

Ps: je ne faisais que passer, sans vraiment le souhaiter, oui, mais voilà y'a des trucs qui me défrisent.

> Olivier, fais toi offrir le volume des contes et nouvelles de Maupassant en Quarto.

Le Baudrillard que j'évoquais (moins bon que ce que j"espérais) est disponible en PDF (livre scanné) sur le Net. Il y a un chapitre consacré à Crash de Ballard.

Les enlisés d'André Lay.

		Citation : J’ai entamé le recueil de Joel Lane, Certains ont disparus et d’autres sont tombés.

De mon côté, je l'ai presque terminé. Je dois confesser que c'est une très bonne découverte. Une plume très évocatrice, une belle unité thématique, un décor postindustriel dépressif et anxiogène, avec des personnages borderline, voire au-delà. Quelques nouvelles m'ont fait frissonner, en particulier "La dernière galerie" qui m'a littéralement révulsé d'horreur.