Cherche roman le plus effrayant/terrifiant/angoissant

Je veux chier dans mon froc ! Faîtes péter. Space opera de préférence, mais je suis ouvert.

..a noter que c'est du steampunk..!

Les trois termes "effrayant/terrifiant/angoissant" ne vont pas forcément bien ensemble, ce sont des nuances différentes et séparables.

Les deux premiers (plus proches l'un de l'autre) tablent sur la panique, l'instinct de survie, l'urgence, la peur brute tandis que le troisième mise sur la sueur (froide) en nappe lente sur le teeshirt, le suspens en toile émeri frotté sur les nerfs, le temps qui s'écoule trop lentement, les mains progressivement moites.

Ce ne sont pas des sensations que je vais chercher en SF, elles m'y semblent rares. Le seul roman en SF pure auquel je pense d'emblée est bien entendu Alien. Alors, concernant le space-opera je me demande quels ressorts peuvent être à l'oeuvre pour effrayer si ce n'est la noirceur de l'espace, le vide, l'étroitesse du vaisseau..? Que peut t'il y avoir d'autres que des variantes de l'Alien de Scott..?

La peur me semble davantage un ressort issu du Fantastique. Le genre y use d'humour (noir) avec Bloch et Matheson par exemple, de poésie, de sang ou de subtile psychologie. Mais jamais je n'y ai vraiment connu la vraie trouille, celle qui te conduit en une seule fois d'un bout à l'autre du rouleau dans les toilettes..

J'aime bien le Simmons fantastique (alors que celui typé SF me laisse froid) même si à l'égal de King il a tendance à noyer le noyau central de son propos dans des considérations annexes. Ici j'ai découvert Masterton mais je n'ai pas encore assez de recul.

Celui qui me vrille vraiment le crane, SF et Fantastique presque mêlé, est Lovecraft car je perçois, presque gèné et terrifié, l'homme et l'écrivain dans le même déséquilibre total, tous deux impactés jusqu'à l'excès dans le monde né sous la plume. Ce n'est pas tant l'écrit qui me terrifie mais l'homme qui les a pondu. Et ce ne sont pas les rares photos de lui que l'on connait qui vont me rassurer.

Et puis, j'ai envie de te dire que le roman qui te fera le plus peur sera celui que tu fermeras définitivement avant la fin.

Brussolo, un temps, celui de ses premiers romans et nouvelles, m'a scotché comme un moucheron sur la toile de l'araignée. Je sentais ce mec malade de son obsession permanente à dénicher à la queue-leuleu des absurdités poétiques. Mais là aussi, au delà de sa facilité à écrire, ce ne pas tant ce qu'il concevait qui me faisait frisonner que l'homme derrière les mots. Et puis j'ai compris que pour lui ce n'était qu'un jeu qui lui permettait de bien vivre.

Mais aussi à mon sens la peur en Imaginaire est l'affaire presque exclusive du court format de la nouvelle.
Une idée forte, quelques pages et la peur est là, déjà à te griffer, presque prête à te mutiler. A peine entré tu es déjà mordu, envenimé pour l'éternité. L'effroi en flash brutal et la rémanence qui en résulte feront si bien l'affaire pour que tu n"oublies pas, jamais, comme tatoué, combien la gifle était sèche, brutale et destabilisante. Mais là, il te faudra piocher au hasard dans l'abondant catalogue de la nouvelle Fantastique traditionnelle. La peur, la tienne, celle que tu recherches deviendra alors une simple question de chance, à l'égal de cette faux qui viendra un jour, mais quand ?, te frapper.
Lire des nouvelles Fantastique c'est n'attendre rien, souvent seulement quelques minutes perdues et oubliés, si ce n'est quelquefois faire l'expérience d'un rendez-vous brutal avec un frisson bref et intense. Ainsi, la peur, celle que l'on n'attend pas, qui débouche sans prévenir, tous phares allumés, ne te sera que plus profitable. Comme en amour, une nouvelle de perdue, dix de retrouvées..!

Et pour finir, une perle signée Farmer, les six pages et puis basta de "Je suis un monstre" car on aura beau y disséquer tous les mots, les intentions derrière les mots, personne ne saura jamais qui il est. Peut-être ici, mon chef d'oeuvre ultime d'horreur pure.

Sinon Un bon laxatif....:/

Oui, de l'huile de ricin..! C'est steampunk comme produit..!

		Citation : Et puis, j'ai envie de te dire que le roman qui te fera le plus peur sera celui que tu fermeras définitivement avant la fin.

Ce qui m'intéresse surtout c'est d'affronter la peur, aller jusqu'au bout.

Je perçois deux moyen d'avoir peur avec un bouquin:
Soit en parcourant une débauche de scènes gore, angoissante et malsaines.
Soit la clairvoyance de l'auteur est telle qu'on imagine à terme, partager réellement le destin des personnages.
Perso John Brunner ou George Orwell m'angoissent plus que Clive Barker.