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Sujet proposé le 19/07/2015 à 20h49 par SG-LYON |
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RE : Cherche roman le plus effrayant/terrifiant/angoissant
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21/07/2015 à 19h17
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Butch
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Soit en parcourant une débauche de scènes gore, angoissante et malsaines. |
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Là, on frôle le dégoût. C'est quand même loin de la peur. Je me suis essayé une ou deux fois au FNGore (ne me demandez pas les titres, je n'en ai aucun souvenir). Le seul ressenti qui surnage est la gratuité des actes et des motivations (quand elles existaient)
Butch
| | | | | | Citation :
Perso John Brunner ou George Orwell m'angoissent plus que Clive Barker. |
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Je plussoie fermement. Et c'est d'autant plus efficace que la montée vers l'angoisse est raisonnée, étayée, crédible. Je ne connais pas l'oeuvre de Barker, mais je la suppose (peut-être à tord) plus basée sur la nature inexpliquée/inexpliquable du Fantastique classique.
Lyon-Psg o-o, balle au centre
| | | | | | Citation :
Ce qui m'intéresse surtout c'est d'affronter la peur, aller jusqu'au bout. |
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C'est quoi le bout de la peur..? J'avoue rester perplexe. Quelque chose d'insoutenable, je suppose, quitte à y perdre sa jugeotte..? Perso, j'abandonne avant et me satisferai de choses plus "sages"..!
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https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/
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dernière édition : 21/07/2015 à 19h31
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RE : Cherche roman le plus effrayant/terrifiant/angoissant
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22/07/2015 à 10h55
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Je ne suis pas un grand fan de Barker non plus. Si le voyage peut être intéressant, l'arrivée est toujours décevante. C'est vraiment l'impression que m'avait laissé Sacrements. Et ses Livres de sang étaient à mes yeux assez inégaux.
Pour moi, le frisson n'est pas dans l'horreur, le gore ou le grand guignol. J'aime beaucoup cela, mais ça ne me fait pas plus frissonner que cela, un peu comme l'excellent Torte in faccia des Goblin dans Zombie de Romero.
Pour du frisson, du vrai, il y a les Territoires de l'inquiétude, l'anthologie originelle chez Casterman et les volumes parus chez Denoël. Toujours chez Dorémieux, l'excellent Cauchemars au ralenti, avec l'une des nouvelles les plus terrifiantes qu'il m'ait été donné de lire, Circuit fermé (reprise dans le 5e Territoire de l'inquiétude). Pas de gore, de grand guignol, juste un cauchemar parfaitement aseptisé.
Pour du frisson qui déstabilise, en étant malsain dans le meilleur sens du mot, il y a les NéO de Daniel Walther, ainsi que Lisa Tuttle (les nouvelles et pour les romans, uniquement Compagnon de nuit, et sa fin terrible).
Pour l'horreur jusqu'au bout, Le corps exquis de Poppy Z. Brite, ainsi que sa romance vampire aux antipodes de la mièvrerie mormone : Ames perdues. Pour un premier roman, c'est vraiment excellent.
Tu as aussi le frisson réaliste, avec l'effondrement de la civilisation, avec notamment les excellents Exodes de Ligny ou Le paradoxe de Fermi de Boudine. Et bien sûr IGH de Ballard.
Et bien sûr , l'insurpassable Génocides de Thomas Disch, dont tu pourras aussi lire Camp de concentration et Poussière de Lune, où tu trouveras La descente. Comme chez Sladek, l'horreur y est aseptisée et d'autant plus terrible.
Et j'oubliais aussi en BD : Mon ami Jeffrey Dahmer de Derf Backderf. Ou quand le gars sympa mais bizarre du lycée va devenir le cannibale de Milwaukee...
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"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 22/07/2015 à 10h56
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RE : Cherche roman le plus effrayant/terrifiant/angoissant
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25/07/2015 à 15h47
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| | | | | | lacroute :
Les trois termes "effrayant/terrifiant/angoissant" ne vont pas forcément bien ensemble, ce sont des nuances différentes et séparables.
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Tout à fait.
(En introduction de son recueil L'homme transformé [sous-titré en VF, Récits d'angoisse], Orson Scott Card expose la distinction qu'il opère entre horreur, terreur et angoisse.)
| | | | | | lacroute :
Simmons [...] Masterton |
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Ces deux-là m'ont fait réalisé que mes limites en horreur touchent à un motif somme toute classique : les violences faites aux femmes et enfants.
Côté Simmons, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois pour lire L'échiquier du mal car je bloquais sur les scènes de viols ; côté Masterton (un auteur populaire que j'apprécie par ailleurs), j'ai été dégouté par les premières scènes du Maître des mensonges, livre refermé et pas rouvert depuis.
| | | | | | lacroute :
Et puis, j'ai envie de te dire que le roman qui te fera le plus peur sera celui que tu fermeras définitivement avant la fin. |
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Ah, ces générations de critiques qui parlent de scènes "insupportables", "insoutenables"... qu'ils auront finalement lues/régardées jusqu'au bout ! ^^
| | | | | | lacroute puis BC :
Je me suis essayé une ou deux fois au FNGore (ne me demandez pas les titres, je n'en ai aucun souvenir). Le seul ressenti qui surnage est la gratuité des actes et des motivations (quand elles existaient)
[...]
Oui, les FN Gore sont assez décapants... Bruit crissant du rasoir sur les os... |
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Je suis encore étonné qu'une telle collection ait pu paraître, rien que pour ses illustrations de couvertures qui étaient quand même bien gratinées...
| | | | | | Olivier :
Pour du frisson, du vrai, il y a les Territoires de l'inquiétude, l'anthologie originelle chez Casterman et les volumes parus chez Denoël. |
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Je surplussoie.
| | | | | | Olivier :
Circuit fermé (reprise dans le 5e Territoire de l'inquiétude). Pas de gore, de grand guignol, juste un cauchemar parfaitement aseptisé |
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Excellente, cette nouvelle.
Et particulièrement insidieux, les cauchemars de ce 5ème volume, placés (dixit l'anthologiste) sous le signe de la "dérive"...
(Beaucoup de nouvelles marquantes, en ce qui me concerne : des quinze au sommaire, il y en a bien une douzaine dont je me rappelle ; une proportion rare.)
| | | | | | Olivier :
Pour du frisson qui déstabilise [...] il y a les NéO de Daniel Walther, ainsi que Lisa Tuttle (...) |
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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RE : Cherche roman le plus effrayant/terrifiant/angoissant
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25/07/2015 à 18h51
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Je me demande, mais peut me tromper, si l'effet "peur" en Imaginaire ne relève pas désormais au final d'un simple processus mécanique au-delà même des thèmes choisis voire panachés. Tous les territoires de la peur ont tant été empruntés qu'ils en sont presque balisés.
Je m'explique.
S'embarquer dans ce genre de récit c'est accepter que l'auteur nous ballade, crée des fausses pistes et des chausse-trappes pour camoufler son pic de tension final. Or chaque écrivain use en ce domaine de ses propres ficelles. Ces dernières deviennent des tocs, des câbles à haler des paquebots, des énormités peu à peu aisément repérables.
L'effet mise en abîme s'émousse au fur et à mesure qu'un lecteur "s'abonne" à un auteur. Il le voit bientôt venir de loin et le but de l'achat (la peur, l'angoisse, l'horreur ...etc) perd de sa finalité à chaque nouvelle parution.
S. King fait pourtant toujours recette. Une génération de lecteurs remplace tout simplement l'autre et le temps qu'elle s'habitue et se lasse une autre s'installe, enchantée, vierge des tocs de l'écrivain.
Mais il n'en demeure pas moins que les ficelles scénaristiques et d'écriture constituent le noyau central de la "machine à faire peur", elles appartiennent à un arsenal technique à disposition d'auteur.
Alors maintenant, comment continuer à effrayer le vieux briscard si ce n'est par un autre processus mécanique. Celui de la double lame. Au sein du roman la tension monte et file vers une fin que le lecteur pressent, cette conclusion est le premier passage de lame. La pression retombe, c'est l'espace de temps qu'utilise la deuxième lame pour une deuxième mise en abîme.
La première lame tire sur le poil et le coupe, la seconde agit de même avant qu'il ne se rétracte.
Le thriller fait ses choux gras d'une telle technique, le fantastique d'aujourd'hui l'utilise itou pour définitivement frotter à l'émeri les nerfs de ses lecteurs.
En conclusion, j'achète plus ce genre de bouquins pour le plaisir d'en comprendre le mécanisme interne que pour "le grand frisson".
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