Décès de Harry Harrison

Personne n'a parlé du décès de Harry Harrison... Le 15 août dernier.
Perso, je connaissais peu de choses de lui, sinon
- que c'était un Américain vivant en Irlande et en Angleterre.
- qu'il avait été illustrateur chez EC Comics, ce qui le place immédiatement dans mon panthéon personnel, au rang de demi-dieu,
- qu'il avait écrit DeathWorld que j'ai lu il y a quelques années suite à une réédition récente en français et que j'avais bien aimé je crois, mais sans plus, l'histoire d'une planète hyper-hostile.
- qu'il a écrit le roman associé au film Soleil vert (novelisation du film ou l'inverse, je ne sais plus),
- et qu'il avait un héros parodique, The Stainless Steel Rat, dont pour le coup j'aimerais bien lire quelque chose, en signe d'hommage...

D'Harry Harrison, je n'ai lu que Le problème de Turing, technothriller cybernétique écrit en collaboration avec Marvin Minsky et que je trouvai aussi passionnant sur le fond qu'assomant sur la forme...

Du reste de son œuvre, je connaissais, de réputation seulement, les séries que tu cites ainsi que le satirique Bill, le héros galactique paru dans la brève mais marquante collection Fictions des éditions La Découverte.

J'ai aussi aperçu à quelques reprises son Livre d'or chez des bouquinistes mais son illustration de couverture m'était dissuasive. À tort, peut-être...

un homme de séries, effectivement :

- les Deathworld : 3 + 1 nouvelle traduits, des inédits en russe, un concept original au début mais du planet opéra standard à la fin.

- les Stainless Steel Rat (Ratinox en VF) : pas vraiment parodique, un Arsène Lupin plus cynique, part en vrille du moment où le héros se marie. Chronologiquement écrit dans le désordre.

- les Stars & Stripes : une uchronie en trois volumes, US vs GB, pour afficionados

- les Eden : une autre uchronie aussi en trois volumes, ici c'est Dinosaures (sur le continent américain) contre Humains, difficilement crédible.

- les Bill : interminable série parodique (en collaboration) en réponse à Starship Troopers, même le premier opus ne m'a jamais convaincue, une satire qui n'est même pas drôle.

- les trois To the Stars : le salut est dans la conquête spatiale, déjà lu.

Les perles sont peut-être à chercher dans les standalones où l'on peut trouver des romans plaisants à lire même s'ils ne sont jamais complètement originaux : Le monde captif/Captive Universe (un arche spatiale avec aztèques en bonus), The Technicolor Time Machine (comment filmer l'arrivée des Vikings, voir Sherred sur le même thème), A Transatlantic Tunnel, Hurrah! (comme son nom l'indique, une uchronie victorienne qui fait penser au vieux film avec Gabin en VF), In Our Hands the Stars (les Danois à la conquête de l'espace, une bonne idée gâchée par un traitement thriller peu maîtrisé) ou le prémonitoire Make Room, Make Room!.

Il y a aussi pas mal de nouvelles, rarement mémorables (sauf peut-être The Streets of Ashkalon), dont on trouvera un grand nombre dans le recueil 50 in 50 (50 textes pour 50 ans).

		Citation : Le monde captif/Captive Universe (un arche spatiale avec aztèques en bonus),

Pour moi l'ouvrage le plus original sur le thème de l'arche stellaire, devant croisière sans escales de Aldiss, rite de passage de Panshin,la nef des fous de Russo ou torchriders de Spinrad. (je n'évoque pas le grand vaisseau de Reed que je n'ai toujours pas lu magré une présence persistante dans ma PAL)

Je rajouterai à la liste de Sandrine l Promethée en orbite, sorte de huis clos cataclysmique plutôt réussi à l'époque (ça date des 70s).

J'avais bien aimé les aventures de Jason DinAlt dans Deathworld et absolumment rien compris au problème de Turing :D

Et gosse, j'avais été marqué par la magnifique illustration de couverture par Kelly Freas d'un pulp (ça devait être un Analog des 70s) pour la nouvelle A transatlantic tunnel, hurrah!

un petit hommage en couvertures :
http://www.casimages.com/img.php?i=120828081208589862.jpg

		Citation : un petit hommage en couvertures : http://www.casimages.com/img.php?i=120828081208589862.jpg

Superbe panorama, merci!

Ca me rappelle le jeu d'il y a quelques années dans lequel il fallait trouver, à partir de l'illustration de couverutre d'une publication SF US ou UK quel était l'ouvrage français affecté de la même couverture (parfois sans aucun rapport).
Je dis ça car il y a dans le panorama Harrison quelques couvertures familières en français, surtout en FNA:

La couv de Captiive Universe est celle de Heroush Planete promise de Jimmy Guieu FNA
La couv de Prime Number est celle de Culte noir de Clifden FNA
La couv de Star smasher of the galaxy rangers est celle du Perry Rhodan La mort de Mecanica FNA
La couv de planet of the damned est celle de Pas de passeport pour Anesia de Jan de Fast FNA
La couv de Skyfall est celle de au 4 vents de l'univers de Frank Dartal FNA
La couv de 2 tales and 8... est celle de vecteur dieu de G Morris FNA
Et la couv de Deathworld 3 me rappelle un MasqueSF mais je ne sais plus lequel (un Sprigel ou un Heinlein)

		Citation : Et la couv de Deathworld 3 me rappelle un MasqueSF mais je ne sais plus lequel (un Sprigel ou un Heinlein)

elle peut rappeler celle de Trois pas dans l'étrange mais ce n'est pas la même Je n'ai pas mis les éditions françaises (il doit m'en manquer deux), elles sont ventilées un peu partout

Ah je crois n'avoir rien lu de lui, honte à moi, mais ce que vous dites (et je m'incline devant vous, puits de science SF que vous êtes !) de Univers captif m'intéresse. Je tâcherai de la trouver, dans une langue ou l'autre.

Tu peux le trouver pas cher en MasqueSF d'okaz, je l'ai vu dans des prix 1-3€ sur priceminister.

		Citation : un petit hommage en couvertures : http://www.casimages.com/img.php?i=120828081208589862.jpg

Bel hommage.
Moi aussi, je vais comme Lisbei, me mettre en quête de Univers captif (peut-être l'ai je déjà en masque SF, voyage spéléo dans ma PAL). Et aussi de "A Transatlantic Tunnel, Hurrah!"...

J'ai essayé de lire "Soleil vert" hier, et j'ai laissé tomber... J'ai eu une impression très désagréable qui est fréquente en SF où on ne suit pas parce qu'on sent trop comment s'est "fabriqué"... On sent le mec qui se dit : comment représenter la surpopulation urbaine ?... Et il construit ces séquences descriptives pour illustrer chacun des aspects de la surpopulation : la cohabitation forcée, la pénurie, les émeutes... et le tout donne un sentiment de "fabriqué" très désagréable.