Décès en rafale

David Prowse a rejoint le côté obscur

https://twitter.com/HamillHimself/status/1332978308976295936/photo/2

La covid vient d'emporter Ben Bova ;
https://www.japanfm.fr/lauteur-legendaire-de-science-fiction-ben-bova-est-decede-a-lage-de-88-ans/

Merde ! Paradoxalement c était un de mes auteurs préférés. Je suis bien triste.

Ben Bova était peu connu en France parce qu'il pratiquait une SF qui n'était pas dans le goût français, des récits near future exaltant l'invention technologique et les innovateurs dans la veine libertarienne, la conquête de l'espace à l'ancienne. Il était nostalgique de la grande époque de la course à la Lune. Il s'attristait de ce que les hommes du XXème siècle étaient passé en 66 ans des frères Wright à la Lune, puis avaient passé le reste du siècle à tourner en orbite basse autour de la Terre.
Il écrivait énormément, de la SF avant tout mais aussi des récits historiques, des uchronies (une hilarante, the Café Coup où l'Allemagne ayant gagné la WW1, c'est de Gaulle qui, dans les années 1920, fait un "coup" dans un "café" plutôt qu'Hitler un putsch dans une brasserie), de la vulgarisation excellente.
Ce que j'aimais chez lui c'est le pouvoir d'évocation de ce qu'il écrivait. Quand son héros était sur Mars ou sur la Lune, on y était avec lui.
Si on souhaite le découvrir, je conseillerais son livre "Mars", une expédition vers la planète rouge conduite par un Indien Navajo. Et si on lit l'anglais, la plupart des romans situés dans le cycle du Grand Tour sont passionnants amha (mais pas Vénus seul traduit en français)... J'étais en train de lire un recueil en 3 tomes de ses meilleures nouvelles, Best of Ben Bova.
Un auteur d'une grande vitalité. La mort lui va mal...

Il me fait penser à Poul Anderson (libertarien, goût pour l'histoire, peu traduit).

C'est assez marrant d'ailleurs, de voir à quel point le libertarisme imprègne la sf us (Benford, Vinge, Niven, Pournelle, et sans doute d'autres), ou en tout cas une certaine sf (plutôt campbellienne ou néo-cambellienne), tout en restant peu connu en France (auteurs de sf peu traduits sauf Benford, théoriciens libertariens peu traduits aussi : voir le statut de Rand des deux côtés de l'Atlantique).

		Citation : C'est assez marrant d'ailleurs, de voir à quel point le libertarisme imprègne la sf us (Benford, Vinge, Niven, Pournelle, et sans doute d'autres), ou en tout cas une certaine sf (plutôt campbellienne ou néo-cambellienne), tout en restant peu connu en France

Plein d'autres. Il y a un prix, le Prometheus Award, qui récompense le meilleur récit de SF d'inspiration libertarienne.
Tiens, Olivier, il y a un truc que j'aimerais bien savoir, c'est ce que tu veux dire exactement par sf campbellienne ou néo-campbellienne.
Campbellienne = l'écurie Astounding ? Mais alors ce sont tous les grands des années fin-30, 40, d'Asimov à van Vogt... Qui n'était pas campbellien à l'époque ?
Néo-campbellienne, je vois mieux, ce serait l'écurie Analog actuelle ? OK, mais qu'est-ce qui, d'après toi, fait leur spécificité ?

Poul Anderson et Ben Bova font partie de mes auteurs préférés et j'adore aussi leurs récits d'inspiration libertarienne, alors que je ne me sens aucune affinité politique avec cette idéologie tout de même typiquement américaine...
Chez Bova, il y a souvent des entrepreneurs qui inventent un procédé (Powersat, ascenseur spatial, nanotechnologies...) et qui se battent seul contre tous ceux qui cherchent à leur couper les ailes, les militants écologistes, la bureaucratie tatillonne, fédérale ou internationale (souvent dirigée par un francophone), les sectataires religieux (Bova était un athée qui s'affichait comme tel). J'adore. Après il faut pas chercher de psychologie subtile et des dialogues sophistiqués. C'est du pur récit qui dépote...

Honnêtement, je n'en ai pas lu un.

J'ai verifie , j 'ai lu Moonrise et Moonwar de Bova . Aucun souvenir marquant , ni dans un sens ni dans l'autre ....Mince !

		Citation : j 'ai lu Moonrise et Moonwar de Bova . Aucun souvenir marquant

Moi si. Excellents.