Derniers achats , y'en a pas ?

Bon, visiblement, on n'a pas les mêmes goûts à part Agrippa d'Aubigné que j'aime aussi (mais est-ce le même XVIème siècle que Ronsard ?) et Duras (que je déteste aussi). Tous les titres que tu cites ont été pour moi de grands bonheurs de lecture. Et pour moi, et je suis loin d'être le seul, Claude Simon est un des plus grands écrivains du XXème siècle, à l'égal de Proust. Je ne vois pas trop ce que Simon Leys vient faire dans cette affaire, sinon apporter de l'eau à mon moulin : sûr que ce vieux catho réactionnaire et homophobe si je me rappelle bien (je suis désolé d'employer ces adjectifs mais il faut bien appeler les choses par leurs noms) ne devait pas apprécier Claude Simon.

Cela dit, on s'éloigne un peu de ce que soleiivert disait de la SF américaine...

Outre Duras, nous serons d'accord sur l'un des auteurs favoris de Dick : Proust (ouf, on se raccroche à la sf us !).

Ben oui, d'ailleurs y'a des convergences. A rebrousse-temps c'est un peu à la recherche du temps perdu...

Et l'on retrouve Vinteuil dans Simulacres.

Un peu HS : je ne sais pas si tu as lu le livre de Thierry Laget sur le Goncourt de Proust, mais je l'ai trouvé passionnant (alors que je me fous des prix littéraires, sauf de la classe dédaigneuse avec laquelle Gracq a étrillé les prix littéraires, avant de refuser le Goncourt).

Non, j'ai seulement entendu il y a peu de temps une émission sur Proust sur FC où il était question de son Goncourt. On y entendait notamment Céleste Albaret qui racontait comment il avait accueilli la chose.
https://www.franceculture.fr/emissions/sans-oser-le-demander/ruskin-le-socialiste-prefere-de-proust
Fin du HS.
Dernier achat : Orphée aux étoiles de Jean-Daniel Brèque, Un essai sur Poul Anderson...

		Citation : Dernier achat : Orphée aux étoiles de Jean-Daniel Brèque, Un essai sur Poul Anderson...

Un excellent bouquin.
Tout comme celui sur Heinlein.
Il est assez dommage que ce genre de livres (mi-biographie, mi-étude de l'oeuvre et guide de lecture bien plus consistant que ce que fait ActuSF) soit aussi rare en France (hormis éventuellement quelques dossiers sur Res futurae).

BC : je pense que la sf américaine a trouvé son autonomie stylistique très rapidement, à l'inverse de la proto-SF française. Je cite : Ugo Bellagamba dans sa critique de Chasseurs de chimères :

		Citation : "Pourtant, la guerre ne suffit pas à tout expliquer. Serge Lehman pointe du doigt les causes endogènes de l'échec de l'âge d'or à la française : celles-ci sont à la fois d'ordre formel et substantiel. Sur la forme, aucun auteur français, au contraire des chantres de l'imaginaire américain prompts à se doter des instruments idoines, Heinlein en tête, n'a cherché à adapter le style à la nouveauté du propos. Tous les français, essentiellement par souci de reconnaissance littéraire, se sont coulés dans le sacro-saint modèle du « roman bourgeois ». Ce que Jacques Baudou appelle le choix de « la voie lettrée », par opposition à « la voie populaire » qui fut celle des pulps."

Et donc l'illisibilité de certains américains Van Vogt, Asimov est pour moi un dommage collatéral consécutif à cette recherche d'autonomie d'écriture.

Post scriptum-1 : Lehman vient de se fendre d'une longue et nouvelle préface dans Maitres du Vertige.C 'est passionnant : un demi-siècle de proto-sf survolé avec des incursions du coté de Jarry et Duchamp. Lehman c'est le mec le plus intelligent de la SF française.

Post-scriptum -2 : c'est marrant que tu cites Proust. En fait l'auteur de la Recherche était perméable aux avancées technologique de son époque (https://www.franceculture.fr/emissions/le-meilleur-des-mondes/marcel-proust-du-cote-de-la-tech). Il connaissait les œuvres de Wells et s'intéressait (sans les comprendre de son propre aveu) aux théories d'Einstein

Aha! Perhaps the stars de Palmer . Que je vais commencer dans la foulée.

Sandra Lucbert, Le ministère des contes publics.