En 2021 quel livre as-tu en main ?

Le numéro de cette semaine de Télérama avec Bacri en couverture commence sur une interview de deux pages de l'astrophysicien Avi Loeb - ancien directeur du département d'astronomie de Harvard - sur l'hypothèse qu'il a émis qu'un objet reperé dans notre système solaire serait le reliquat d'une civilisation extraterrestre disparue. L'interview est très bien, on peut dire que le bonhomme a le "sense of wonder".

Le temps fut d'Ian McDonald

Je commence Les prédateurs enjolivés de Pierre Christin.
L'auteur plante son monde post-apo par toutes petites touches, avec un vrai sens du style.

Dune : exploration scientifique et culturelle d’une planète-univers sous la direction de Roland Lehoucq.
La diversité des approches est passionnante, allant de la science classique aux sciences humaines (les Fremens sont-ils opprimés ou fanatiques ? etc.).

Woorara - Sébastien Vidal .

La dame du lac de Raymond Chandler.
Plus je lis cet auteur, plus je trouve qu'il y a une sorte de magie dans son écriture.
Une sorte d'envoûtement littéraire, qui vous plonge immédiatement dans le livre, et ne vous le fait quitter qu'à regret.

Du coup, je ne puis qu'approuver Paul Auster, qui le considère comme l'un des plus grands écrivains américains.
D'autant que Chandler fait partie de ces rares auteurs à avoir eu une chance exceptionnelle au cinéma, puisque ses adaptations (du moins pour celles que j'ai vu) sont immanquablement excellentes.

		Olivier : (…) Chandler fait partie de ces rares auteurs à avoir eu une chance exceptionnelle au cinéma, puisque ses adaptations (du moins pour celles que j'ai vues) sont immanquablement excellentes.

C’est vrai qu’il fut bien servi.

L’adaptation de La dame du lac a tout d’une curiosité : filmée en plans subjectifs du point de vue de Marlowe.
(Chandler a jugé que le procédé ne conviendrait pas et n'a pas participé à l’écriture du scenario)

Un ami m'a offert Vers les Etoiles de Mary Robinette Kowal.

Bardé de prix (Hugo 2019, Nebula 2018, Locus 2019, Sidewise 2018), une écriture agréable et efficace, mais rien de bien transcendant sur les premiers chapitres.

Mais un sentiment un peu agaçant : uchronie années 50, héroïne féminine héros de guerre non reconnue, vilain colonel misogyne... Plus les nombreuses remarques qui émaillent le récit soulignant lourdement l'absence de place laissée aux femmes dans cette Amérique des années 50.

J'ai l'impression de lire un tract anti patriarcat. Bien écrit, sans nul doute, mais un peu trop caricatural à mon goût.

Et un soupçon point : tous les prix obtenus par ce roman sont-ils plus politiques que littéraires ? Histoire de racheter les errements du docteur Asimov ?

Ce côté revendicatif, lourdement démonstratif, gâche mon plaisir à lire une histoire qui semble pourtant sympathique.

Suis-je le seul à avoir ce ressenti (et suis paranoïaque ? ^^)

Non , le premier tome , sympathique , se laisse lire , le deuxieme devient plus lourdingue et plus penible . Je te rejoins sur ce cote . C'est aussi ce qui me fait fuir une enorme partie de la SF francaise des annees 70 _80 ...

		Citation : Non , le premier tome , sympathique , se laisse lire , le deuxieme devient plus lourdingue et plus penible . Je te rejoins sur ce cote

Cela confirme mes craintes sur ce bouquin.

		Citation : C'est aussi ce qui me fait fuir une enorme partie de la SF francaise des annees 70 _80 .

70 à la rigueur*, parce que les années 80, c'est plutôt Limite.

* Certains étaient apolitiques dans leurs textes, comme Dorémieux, Walther ou Curval, et d'autres ont signé des bouquins qui restent très lisibles, voire des chefs-d'oeuvre : Wintrebert, Pelot, Jeury...
Les textes les plus militants sont clairement à mettre à la poubelle.
Mais je trouve qu'il y a à boire et à manger chez certains auteurs comme Andrevon, qui reste l'un des meilleurs nouvellistes de la francophonie (Dans des décors truqués est magistral).