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Sujet proposé le 06/01/2022 à 16h26 par Olivier |
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17/08/2005
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RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux
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28/12/2023 à 12h04
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| | | | | | Olivier :
La bête tue de sang-froid, de l'excellent Aldo Lado (...)
(...) Tout est logique et parfaitement cohérent a posteriori, et c'est justement la grande force du film, qui (...) a (...) tout d'une tragédie grecque (...). Le spectateur en sait beaucoup plus que les protagonistes, mais il reste loin d'imaginer ce qui va se passer, jusqu'à sa terrible chute finale, modèle du genre.
(...) la musique d'Ennio Morricone, et son air d'harmonica lancinant, que l'on croirait tiré d'un western mélancolique. Sa répétition au fil d'un film qui bascule progressivement de la légèreté à l'horreur pure, le rend de plus en plus malaisant. Un montage somptueux, (...) une lumière bleue qui accentue à merveille l'horreur.
Mais plus que tout, ce film tire sa force de la psychologie des personnages. Personne n'est caricatural, tout le monde est juste, et l'on y voit toutes les facettes de l'humanité : la bonté, la bêtise, l'abjection.
(...) c'est un film franchement éprouvant, voire difficilement supportable par moments, parce qu'il sait doser la violence à la perfection..
(...) clairement un pendant ciné à Une fille comme les autres de Ketchum, avec qui il partage de très nombreux points communs.
(...) Un film magnifique, exceptionnel même, mais à réserver à un public averti. Celui qui sait que la vraie horreur n'est surtout pas du grand-guignol, mais un réalisme froid et cruel. |
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Après avoir embarqué dans ce "dernier train de la nuit" (pour traduire le titre original...),
je ne peux qu'acquiescer.
J'ai été progressivement pris au piège de ce film et de ses habiles montées en tension.
La mise en scène est adroite sans jamais être démonstrative, la critique de la bourgeoisie et la réflexion sur la violence, percutantes, le casting, parfait dans sa complémentarité.
J'ai cru un instant que le final allait être une simple resucée de celui de La dernière maison sur la gauche mais cette séquence, bien plus longue que dans le premier film de Craven, explore d'autres pistes et génère une forme d'angoisse différente.
La comparaison avec Ketchum et son chef-d'œuvre me semble des plus appropriée.
Lado produit un maximum de malaise avec un minimum d'effets.
(Et il lui aurait été facile de (faire) profiter (les spectateurs) du physique de ses jeunes actrices – dans ce type de cinéma, d'exploitation, d'autres ne s'en serait pas gêné – or il s'en tient au juste nécessaire, sans pudibonderie mais sans voyeurisme ; c'est tout à son honneur.)
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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dernière édition : 28/12/2023 à 12h17
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02/09/2004
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RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux
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28/12/2023 à 17h33
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| | | | | | Citation :
(Et il lui aurait été facile de (faire) profiter (les spectateurs) du physique de ses jeunes actrices – dans ce type de cinéma, d'exploitation, d'autres ne s'en serait pas gêné – or il s'en tient au juste nécessaire, sans pudibonderie mais sans voyeurisme ; c'est tout à son honneur.) |
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Ravi que cela t'ait plu.
J'aime beaucoup ce petit air d'harmonica, qui revient régulièrement dans le film, et qui devient franchement malsain, dans ce wagon à la lumière bleue.
Et puis ce voyageur opportuniste, qui profite de l'occasion, puis descend tranquillement une fois arrivé, ajoute à la critique acerbe de la bonne bourgeoisie du cinéma italien de la période.
Le refus délibéré de tout happy end est juste fabuleux.
Son giallo vénitien, avec George Lazenby était pas mal du tout.
J'espère que le Père Noël n'a pas oublié La traque de Serge Leroy (histoire de bouffer encore du bourgeois).
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"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 28/12/2023 à 17h34
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RE : En 2022, que le cinéma ne soit pas cafardeux
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29/12/2023 à 09h27
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| | | | | | Olivier :
Et puis ce voyageur opportuniste, qui profite de l'occasion, puis descend tranquillement une fois arrivé, ajoute à la critique acerbe de la bonne bourgeoisie du cinéma italien de la période. |
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Ah oui ! Formidable personnage.
| | | | | | Olivier :
Son giallo vénitien, avec George Lazenby était pas mal du tout. |
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Je l'ai vu ( Qui l'a vue mourir ?) et, en effet, il n'est pas mal du tu tout.
J'ai encore en tête la ritournelle d' Ennio Morricone.
| | | | | | Olivier :
J'espère que le Père Noël n'a pas oublié La traque de Serge Leroy (histoire de bouffer encore du bourgeois). |
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J'ai regardé ce film, inoubliable, au printemps dernier.
Le Barbu m'a cependant apporté un autre film que tu connais :
| | | | | | Olivier :
Le Orme de Luigi Bazzoni.
Un film assez difficile à résumer, une transfiction à la réalité résolument priestienne.
Un véritable chef-d’œuvre curieusement méconnu (...) |
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Là encore, tu vises juste dans tes comparaisons : priestien est le mot.
Le film est déconcertant. En adéquation avec l'héroïne, le spectateur s'y perd.
C'est assez envoûtant si on se laisse prendre, et ç'a été mon cas.
De plus, j'eus le plaisir de découvrir, par le générique d'ouverture, que la photo était l'œuvre du grand Vittorio Storaro (et elle est à la hauteur de son talent).
Me reste à visionner, la semaine prochaine, un autre film édité par Le chat qui fume.
Que tu n'as peut-être pas vu car tu n'en as pas parlé sur ce forum ; alors j'en garde la surprise... ;-]
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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dernière édition : 29/12/2023 à 09h29
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