En août, tes lectures tu goûtes

En août, un tome de la GASF "Histoires de la fin du temps" dont je peine à voir le lien entre le thème et les nouvelles au sommaire; "Interférences" de Yoss, fix-up satirique et absurde jubilatoire; "Les accusées" de Charlotte Rogan ("peut-être était-il impossible d'être à la fois vivant et innocent"); "Père des mensonges" de Brian Evenson à la charge frontale (et un brin lourde) contre l'Eglise; "Manhattan à l'envers" de Peter F. Hamilton épatant recueil de nouvelles mêlant polar & space op.; "La maison à vapeur" de Figuiere & Pinheiro, adaptation BD du roman de Jules Verne et pour conclure, "Les choses" de Georges Pérec dont j'ai bien du mal à me faire un avis (outre l'ennui ressenti à sa lecture).

Fini Demain le monde d'Andrevon, un pavé de 600 pages, florilège de ses meilleures nouvelles. Y a pas à dire : Andrevon est un excellent nouvelliste !
A chaque fois que je relis Le monde enfin, j'ai toujours un petit pincement au coeur, tant sa vision y est juste.

		Citation : "Père des mensonges" de Brian Evenson à la charge frontale (et un brin lourde) contre l'Eglise

C'est l'un des premiers romans publiés par Evenson, qui avait été peu apprécié par les mormons...
C'est aussi l'un de ses moins bons : je préfère de très loin La confrérie des mutilés ou Inversion, où il est aussi question de religion, surtout dans le premier.

Paris insolite de Jean - Paul Clébert.

		scifictif : "Interférences" de Yoss, fix-up satirique et absurde jubilatoire

Content de voir qu'il a eu droit à une sortie en poche.

(J'ai failli l'acheter, avec d'autres bouquins, mais mon porte-feuille a eu le dernier mot : ce n'est que partie remise...^^)

Lectures d'août pêle-mêle.

- Artères souterraines, de Warren Ellis. Pas désagréable à lire mais globalement décevant. Le thème est intéressant (la banalisation d'une culture underground qui perd ses valeurs par son succès) mais sert surtout à un défilé de scènes pseudo-trashs finalement assez banales (franchement qu'il existe des gens qui se masturbent en regardant Godzilla, ça vous étonne vraiment ?). Je préfère de loin les comics de l'auteur.

- Cornes, de Joe Hill. Encore une déception. Le roman est loin d'être mauvais mais j’espérais un certain mystère dans la résolution du crime, or l'identité de l'assassin est très vite révélée dés la première partie. Ensuite le roman se traîne péniblement, il aurait gagné à être plus court, 300 pages par exemple, au lieu des 500 actuelles.

- Sac d'os et Dreamcatcher, de Stephen King. Le premier est excellent, un long roman à l'ambiance fantastique avec une montée progressive vers l'horreur, dans la même veine que Simetierre et Duma Key. Le secret final n'est pas très original mais ça ne m'a pas gêné et j'ai particulièrement apprécié le petit clin d'œil à la Tour sombre. A contrario, le second m'a profondément endormi, au point où j'ai lu en diagonale la deuxième moitié de ce pavé de presque 900 pages, chose que je fais rarement avec Stephen King. Aucun mystère, des scènes d'horreur risibles et sous prétexte de télépathie une narration brouillonne.

- Leçons du monde fluctuant, de Jérôme Noirez. Le dernier Noirez qui restait dans ma PAL et il est tout bonnement excellent. Peut-être même encore meilleur que sa Féerie pour les ténèbres. Peut-être car à un tel niveau d'excellence, c'est dur de comparer. S'il est un bel hommage à Alice au pays des merveilles, le roman a son propre souffle, l'auteur développe son petit univers délirant avec une foule de personnages pittoresques tout au long d'un récit savamment construit durant lequel je ne me suis pas ennuyé un seul instant.

- La Montagne de l'Éternité, de Tad Williams. Sixième tome (sur huit) du cycle Autremonde. Ce n'est pas une lecture déplaisante, mais c'est long, trop long, je n'ai plus l'envie de lire des cycles de plusieurs milliers de pages. Je continue seulement pour deux raisons : je me suis juré de diminuer ma PAL de ses occupants les plus anciens et j'estime avoir trop lu de cette série pour m'arrêter maintenant. Je vous en parlerai probablement plus longuement quand je l'aurai terminée.

- Valse macabre, de Douglas Preston & Lincoln Child. 9ème livre des enquêtes d'Aloysius Pendergast, inspecteur du FBI du bureau de la Nouvelle-Orléans (même si, détail amusant, jusqu'à maintenant aucune histoire ne s'y est déroulé). Toujours aussi agréable à lire. Les Preston & Child sont les livres parfaits pour décompresser entre deux lourds pavés. Et il est toujours amusant de voir comment Pendergast trouve chaque fois des explications aux événements les plus irrationnels (les zombies dans le présent ouvrage).

@ Jim : pour Interférences, particulièrement apprécié l'enthousiasme communicatif de Sylvie Miller (*).
Le témoignage d'un tel coup de cœur et la sincérité qui s'en dégage, c'est rafraichissant.
Et même touchant.

(*) qui a conçu le recueil, l'a préfacé, interviewé l'auteur, établi sa bio et traduit ses textes, rien que ça !

A l'occasion d'une semaine de soleil en Corse, lecture de la trilogie de Ian Douglas évoquée par La Nouille dans les lectures de Juin : Star Carrier.



Pas mal du tout, au dela des batailles spatiales plutôt bien structurées techniquement, on y trouve pas mal de différents sujets SF plutôt bien traités: Singularité, psychologie ET, civilisation galactique... Si l'écriture est parfois décousue (en particulier entre le 2eme et le 3eme opus), laissant accroire à une rédaction multiple, la lecture reste plaisante et les personnages relativement attachants malgré un chauvinisme US à la limite du mauvais goût.
Comme j'aime bien les analogies, je dirait qu'on a en l'occurrence le rejeton improbable de Vernor Vinge et de David Brin matiné de hard science à la sauce Greg Bear.

Je vais donc poursuivre avec ses autres trilogies: Inheritance, Legacy et Heritage

Dreamericana de Colin
Alors celui là,il m'a blasé fort fort ,je l'ai fini en diagonale , ce qui m'arrive excessivement rarement .
Interférences aussi , un peu avant sympatique lecture .

En villégiature forcée à Paris la dernière semaine d'aout , j'en ai profité pour faire la rentrée de Scylla vite fait entre deux portes .
et donc
Rosée de feu , de Maumejean , très surprenant, je ne m'attendais pas à ça d'après le pitch , décidément cet auteur arrivera toujours à me surprendre ; Bon bouquin sur la folie terminale de ce pays en 44 -45 , mais la question qui me vient c'est pourquoi les dragons ?
Drift de Rollo: une incursion dnas le space op , avec quelques transitions un poil abruptes ,mais réussi dans l'ensemble ...

		Citation : Je vais donc poursuivre avec ses autres trilogies: Inheritance, Legacy et Heritage

Franz

bien aimé la 1ere série mais j'avoue avoir laissé tomber les autres qui dorment dans ma PAL pour le moment C'est le pb avec les batailles spatiales, l'auteur exploite à fond le filon et je finis toujours par me lasser ... mais bravo pour le commentaire, je te rejoins absolument.

		Citation : Dreamericana de Colin Alors celui là,il m'a blasé fort fort ,je l'ai fini en diagonale , ce qui m'arrive excessivement rarement .

Idem, j'ai eu les mêmes difficultés. Content de ne pas être le seul.