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L'état des genres |
03/01/2014 à 20h42 |
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Pour lancer l'année sur un sujet ouvert, que pensez-vous de l'état actuel des genres dits "de l'imaginaire" (sf/fantasy/fantastique) et autres "mauvais genres" (polar, thriller, horreur...) ?
Comment vous apparaissent-ils, dans leurs différents médias : littérature, cinéma, télévision, bande-dessinée, jeux vidéos, etc ?
Quels sont les tendances qui vous plaisent, vous irritent, vous incitent à l'optimisme, au pessimisme ?
D'avance, merci de nous faire partager vos points de vue...
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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RE : L'état des genres
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04/01/2014 à 11h54
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Commençons par le cinéma et la tv.
La fantasy semble plutôt bien se porter avec les films de Peter Jackson et le succès de Game of thrones (qui nous a même valu une édition non tronçonnée en x volumes de la série). Cela semble même avoir un certain succès en librairie, plus que mérité pour George R. R. Martin, puisque la plupart des livres sont maintenant dispos, y compris ses excellentes nouvelles. Si cela est certes malheureusement (trop) tardif, on se consolera en disant que tard vaut mieux que jamais.
Du côté de la sf, cela me semble être les comics qui portent le genre (Marvel semble d’ailleurs damner le pion à DC). La qualité semble d’ailleurs plus globalement au rendez-vous (le pire semble derrière nous). J’attends de voir ce que va donner l’adaptation du Sandman de Gaiman. Et pour la tv, c’est aussi le comics qui tire son épingle du jeu, avec Walking dead.
On pourrait presque dire que ce sont les adaptations qui tirent le cinéma et la tv, bien plus que les réalisations originales, comme en témoigne le bide de The bay.
L’horreur par contre semble plutôt bien se porter, avec une certaine prédiction pour la home invasion : You’re next, American Nightmare.
Si l’on fait un tour vers les réalisateurs, chapeau bas à James Wan, qui s’impose vraiment comme une valeur sûre, tandis qu’Argento continue sa dégringolade, en infirmant totalement les espoirs qu’avaient pu susciter ses Masters of horror. A l’opposé d’un Craven, qui signe d’excellents films, certains étant vraiment personnels (My soul to take).
Un coup d’œil vers les thèmes, je vois plutôt ressortir la possession (James Wan) et les enfants (Insidious, Sinister), et une horreur résolument urbaine (nous sommes loin des Massacre à la tronçonneuse ou Evil dead).
Pour les remakes, on peut dire que la purge continue.
Quant à la sf, on peut dire que Ridley Scott s’est bien planté. Et se demander ce qui va se passer avec Philip K. Dick : à quand l’adaptation de ses romans majeurs ?
Continuons sur les jeux.
Les valeurs sûres le sont restées, comme Bioshock, à l’esthétique soignée malgré un changement radical de lieu. Toujours dans les FPS, Rage m’a laissé un excellent souvenir, malgré une fin un peu bâclée.
Dead space, bah rien à redire, le contrat est rempli. Idem pour InFamous, dont le 2 a corrigé efficacement les défauts du 1, et offre une superbe ambiance. J’attends beaucoup du suivant.
Mon vrai coup de cœur va résolument à Naughty dogs, qui a très bien réussi le dernier Uncharted (l’apnée par exemple, n’y est pas qu’un gadget) et nous a surtout offert un véritable bijou avec The last of us, notamment pour la dimension humaine du jeu.
Passons maintenant à la littérature.
Pour ce qui est du fantastique, ça me semble être le calme plat ou peu s’en faut. Pas vraiment de collection ou d’éditeur, surtout depuis que l’on est sans nouvelles de Télémaque. Ce qui est bien dommage, tant nous avons en France d’excellentes plumes (Fazi, Andrevon, Walter pour n’en citer que quelques-unes, McCammon, Ramsey Campbell, Steve Rasnic Tem pour citer des anglophones).
M’intéressant peu à la fantasy, je n’ai pas grand-chose à en dire. Mnémos continue de donner sa chance à des auteurs français, qui ne semblent pas trop mal s’en tirer, ainsi que Jaworsky pour les Moutons. Et L’atalante qui continue avec Pratchett, tant qu’il peut écrire.
Venons-en à la sf. Ailleurs et demain est déjà en état de mort clinique depuis longtemps, même si la disparition des hideuses couvrantes de Jackie Paternoster fait toujours plaisir à voir. Avec la mort de Banks, il ne reste vraiment plus grand-chose à en attendre. A part les bouses fascistoïdes de Simmons, peut-être.
C’est finalement pour la sf que je reste le plus optimiste. De Rivière blanche au Bélial, en passant par Rendez-vous ailleurs, L’atalante ou Au diable Vauvert, on navigue entre valeurs sûres (Ayerdhal, Eschbach, Gaiman) et confirmations (Watts, Bacigalupi). Je trouve que l’on assiste même à une véritable sf européenne, avec l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne qui nous fournissent quelques auteurs solides.
Lunes d’encore continue aussi son bonhomme de chemin, en nous proposant l’un des catalogues les plus intéressants avec le Bélial’ et La volte avec des valeurs solides (Robert Charles Wilson, Christopher Priest, les Strougatski) et une exigence qui a été abandonnée depuis belle lurette par Ailleurs et demain (Kloetzer).
La disparition des collections sf Bragelonne m'attristent, car elles avaient permis de ressortir pas mal d'auteurs injustement oubliés.
Enfin Jean-Marc Ligny est à mes yeux en train de s’imposer comme l’un des meilleurs auteurs français, et l’un des meilleurs auteurs tout court.
Pour ce qui est des autres mauvais genres…
Le thriller ne me semble plus aussi porteur en littérature, d’autant qu’on avait vu présentés comme thrillers d’excellents bouquins qui n’en étaient pas (Les marécages de Lansdale).
Le polar se porte plutôt bien. Chainas ne fait que confirmer les espoirs que j’avais placé en lui. Lansdale ne me déçoit jamais. Et surtout, très gros coup de cœur pour Ken Bruen, dont les enquêtes de Jack Taylor me semblent meilleures que jamais. Seul James Sallis m’a un peu déçu avec un Driven bien en dessous de Drive.
Chez les français, Pouy continue son petit
J’attends avec impatience la suite du journal de Jean-Patrick Manchette, et une réédition des Yeux de la momie. Je me lamente encore et toujours de la disparition éditoriale de Siniac.
Ellroy, dont l’œuvre m’indiffère, reste l’un des rares polareux à se vendre bien au-delà de la niche éditoriale.
La BD, je dois bien dire que je ne suis qu’assez peu. Je me réjouis toutefois des succès éditoriaux de Walking dead, dont la qualité est constante au fil des tomes, ce qui est assez rare pour être signalé. Blake et Mortimer m’a l’air de très bien se porter.
Enfin pour ce qui est des médias, je dois dire que j’apprécie beaucoup le boulot de France , pour qui les genres ne sont pas un gros mot.
Qu’il s’agisse d’Entrée libre, qui balaie aussi bien le cinéma que la littérature ou de La grande librairie qui n’hésite pas à faire des spéciales Stephen King ou Polar, je m’en réjouis. Même s’il a fallu attendre qu’Ayerdhal quitte plus ou moins la sf avec Rainbow warriors pour qu’il y fasse un passage.
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"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 04/01/2014 à 11h55
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RE : L'état des genres
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04/01/2014 à 12h12
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Un fait m'interpelle, me pose question sans vraiment m'apporter réponses satisfaisantes.
La volonté éditoriale de plus en plus marquée de noyer la SF dans le mainstream via l'apparition de couvertures de moins en moins typées. Il y a ici, sans nul doute, un processus marketing à la recherche d'une clientèle plus large; effort louable si à l'opposé le fan de base ne passait pas son temps à chercher ses petits jusqu'à, peut-être, les perdre. Alors, bien sur, les collections traditionnelles dans leurs intitulés perdurent, mais un point graphique typé, perso, me manque.
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https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/
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RE : L'état des genres
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04/01/2014 à 15h05
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Merci pour ce premier tour d'horizon, Olivier.
Je rebondis sur quelques points :
| | | | | | Olivier :
L’horreur par contre semble plutôt bien se porter, avec une certaine prédilection pour la home invasion : You’re next, American Nightmare. |
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Je n'ai pas aimé American nightmare mais au moins cette home invasion s'appuie sur un concept original en rapport au tout venant du genre.
Home invasion, found footage, torture porn..., tous ces sous-genres qui ont essaimé ces dernières années n'ont pas mes faveurs ; mais récemment j'y trouve du mieux, comme si après que ces filons aient été exploitées jusqu'à des productions du plus bas niveau, ils devaient proposer un peu de neuf sous peine de disparaître trop vite.
La queue de comète qui donne des étoiles filantes ? ^^
| | | | | | Olivier :
Si l’on fait un tour vers les réalisateurs, chapeau bas à James Wan, qui s’impose vraiment comme une valeur sûre |
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J'ai trouvé The conjuring superbe, du moins dans sa première partie.
Par contre, j'ai lu de très mauvais retours sur Insidious 2, arguant que ce serait ce qu'il a fait de pire et de loin...
( Wan a annoncé en avoir fini avec les films d'épouvante ; mais bon, ce qu'affirment les réalisateurs sur leurs orientations de carrières...)
| | | | | | Citation :
[...] Craven, qui signe d’excellents films, certains étant vraiment personnels (My soul to take). |
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Hélas, le prochain Craven se fait sérieusement attendre. :-(
Les résultats au box office de Scream 4 avaient déçu puis My soul to take y a fait un flop : ça refroidit les producteurs.
| | | | | | Olivier :
Un coup d’œil vers les thèmes, je vois plutôt ressortir la possession [...] et les enfants [...], et une horreur résolument urbaine [...]. |
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La possession en général, et l'exorcisme en particulier : une flopée de film sur ce thème en provenance des États-Unis.
Je serais assez preneur de films d'exorcisme approchés par le biais d'autres cultures ; il y a dû en avoir mais je ne les ai pas vu (hormis l'allemand Requiem, naturaliste et très fort).
Côté horreur urbaine, j'ai trouvé intéressant Citadel de Ciaran Foy (même s'il m'a semblé que son auteur voulait trop en mettre en 1 h 30, comme c'est souvent le cas de premiers films).
| | | | | | Olivier :
Et se demander ce qui va se passer avec Philip K. Dick : à quand l’adaptation de ses romans majeurs ? |
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Pas avant Blade runner 2, je le crains... :-(
| | | | | | Olivier :
Passons maintenant à la littérature.
Pour ce qui est du fantastique, ça me semble être le calme plat ou peu s’en faut. Pas vraiment de collection ou d’éditeur [...] Ce qui est bien dommage, tant nous avons en France d’excellentes plumes (Fazi, Andrevon, Walter pour n’en citer que quelques-unes, McCammon, Ramsey Campbell, Steve Rasnic Tem pour citer des anglophones). |
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+1
| | | | | | Olivier :
Enfin Jean-Marc Ligny est à mes yeux en train de s’imposer comme l’un des meilleurs auteurs français, et l’un des meilleurs auteurs tout court. |
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Vu de loin (je ne l'ai pas lu - et lis peu d'actualités en général), c'est bien l'impression que ça me donne.
| | | | | | Olivier :
Manchette [...] une réédition des Yeux de la momie |
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J'achète ! ^^
| | | | | | Olivier :
Enfin pour ce qui est des médias, je dois dire que j’apprécie beaucoup le boulot de France , pour qui les genres ne sont pas un gros mot.
Qu’il s’agisse d’Entrée libre, qui balaie aussi bien le cinéma que la littérature ou de La grande librairie [...] |
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De belles choses aussi à la radio.
Récemment, j'ai beaucoup aimé l'émission Mauvais genres titrée BLACK MAGIC ! : Stephen King, Jacques Tourneur, Brian de Palma.
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| | | | | | lacroute :
La volonté éditoriale de plus en plus marquée de noyer la SF dans le mainstream via l'apparition de couvertures de moins en moins typées. [...] si à l'opposé le fan de base ne passait pas son temps à chercher ses petits jusqu'à, peut-être, les perdre. |
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Les rayonnages étant généralement distincts (de ce que je vois en grandes et petites villes), ce problème ne m'apparaît pas.
Par contre, une fois en rayon SF, j'ai la vague impression que les illustrations me sautent moins aux yeux (moins de contraste avec les ouvrages vus dans les autres rayons)
| | | | | | lacroute :
[...]un point graphique typé, perso, me manque. |
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Typées ou mainstream, je les aime de l'une ou l'autre sorte, ces illustrations, tant que l'exécution du motif me plaît et, surtout, que l'esprit du texte me semble bien transmis.
(et j’ai été surpris – et je n’aurais pas dû l’être – que certains qui conspuaient des couvertures trop typées space op, jugées puériles, manquent de saluer le passage au mainstream de plusieurs collections…)
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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dernière édition : 04/01/2014 à 15h07
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RE : L'état des genres
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04/01/2014 à 17h28
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Pour en rester à ce sur quoi je peux faire une phrase, voire deux, les livres et plus spécifiquement la SF et le policier.
Même constat que LeGaidol des étalages de librairies (quoique la aussi, la définition serait à préciser entre espace de vente accessoire de livres et surfaces de ventes de produits culturels) : les livres de "genre" sont séparés, ce qui permet de les identifier et donc pas de soucis. Cependant, quand le policier se voit consacrer un pan de mur, c'est une étagère (à plusieurs clayettes) qui reçoit indifféremment la SF, le fantastique, et la FANTASY, FANTASY, FANTASY. Et, tandis que l'offre côté polar se développe et est présentée de façon attractive, la SF, perdue dans un océan de fantasy, n'offre plus grande diversité ni dans les auteurs ni dans les thèmes traités.
Quand à la place des genres dans les autres médias : le cinéma de SF ne m'a que peu souvent enthousiasmée, et je n'y retrouve généralement pas ce que j'apprécie en littérature ; les médias généraux ne consacrent pas leur temps d'antenne à des niches, et seules France inter, France culture, France 5 et Arte s'aventurent périodiquement sur ce terrain.
Et, comment rester optimiste quand la collection A&D décline au point de ne quasiment proposer que des rééditions ou des préquelles ou séquelles de Dune ? Pour un peu, je regretterais les couvertures passées de Mme P., au moins une fois le livre ouvert son contenu les faisait s'effacer.
:(
A si, je n'ai pas encore lu tout U LeGuin.
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RE : L'état des genres
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05/01/2014 à 12h49
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| | | | | | vda :
le cinéma de SF ne m'a que peu souvent enthousiasmée |
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Si quelques films de SF (du siècle dernier) font partie de mes favoris, ce n'est pas le cas du cinéma SF dans son ensemble. Ce n'est pas bien grave, car je trouve mon bonheur dans d'autres genres, mais ça me plairait que la SF du moment s'y ajoute...
Paradoxalement, quand je pense à l'éventail des productions actuelles, je me dis que je finirai bien pour m'enthousiasmer pour des films SF car j'y vois une grande diversité :
- des mastodontes (hier : Avatar, Prometheus ; demain : Godzilla, Interstellar) ;
- de la SF "low-fi" (expression que j'ai vu associé aux films de Brit Marling à imagerie SF réduite : Another Earth et Sound of my voice) ;
- de la SF arty (hier : Vanishing waves ; demain : Under the skin) ;
- etc.
| | | | | | KAAN :
Je veux juste réagir sur le rayon litterature où il existe aussi des petits editeurs.
Lokomodo a du poche avec des fantastique interessants [...] |
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En effet.
Le fourmillement des petits éditeurs produit des choses intéressantes et offre de la place, pour s'exprimer et progresser, à des auteurs francophones.
(L'inconvénient est la moindre diffusion. La parade est la commande en ligne, encore faut-il garder connaissance du catalogue...)
J'ai l'impression que le problème se situe plus au niveau des (très) gros éditeurs.
Les événements littéraires SF étaient souvent liés aux parutions de "grands" auteurs anglo-saxons ( Ailleurs & Demain fut reconnue pour une bonne part par la publication de multiples prix Hugo...). Aujourd'hui, disent les directeurs de collection, les conditions économiques les restreignent dans ce domaine (coûts de contrats et traductions trop élevés).
En ce sens, les mauvaises ventes de La fille automate (qui s'avançait auréolé de nombreux prix), en grand format, ne sont pas un signe encourageant (même si l'on peut se réjouir que le roman soit néanmoins repris en poche...)
En littérature fantastique, des livres récents de grands noms tels que Graham Joyce, Peter Straub ou Ramsey Campbell, ont reçus de beaux accueils critiques ; mais qui peut les publier en France ?
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dernière édition : 05/01/2014 à 12h51
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RE : L'état des genres
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05/01/2014 à 21h34
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Voilà un sujet intéressant :)
CINEMA :
Le constat frappant et terriblement agaçant vient du fait de la substitution d'un bon scénario au détriment des effets spéciaux. Mettez-leurs en plein la vue, cela masquera les lacunes de l'histoire (ou de son absence). Les films de s-f intéressants récents ne courent pas les rues et l'adaptation de comics semble être un grand chantier dans les années à venir. Il suffit que deux ou trois se plantent méchamment pour que tout s'écroule. Quelques réalisateurs sont encore dans le coup (les vieillissants Francis Ford Coppola avec son trop sous-estimé Twixt et ce bon vieux Terry Gilliam dont je surveille Le théorème zéro), d'autres dont on attend avec frilosité les oeuvres futures (Avatars Cameroniens), le Jupiter ascending des frères Wachowski, Interstellar de Nolan. Des petits jeunes talentueux comme Neil Blomkamp (qui retourne à un film petit budget pour Chappie) ou le mystérieux The lobster du grec Lanthimos. Quant à Vincenzo Natali, il galère toujours autant pour réunir des fonds (adaptations de Neuromancien, Swamp thing ou I.G.H). Le cinéma asiatique prend une place de plus en plus importante à mes yeux. Les Successeurs de H. Miyazaki et Takahata seront-ils à la hauteur de Ghibli, j'ai tendance à vouloir le croire.
Côté polars, le cinéma sud-coréen est formidable. Je lui prédis un grand avenir (s'il ne perd pas son identité à Hollywood) : J'ai rencontré le diable - The chaser - The murderer - Bittersweet life - The man from nowhere.
LIVRES :
Côté polars, c'est toujours navrant de voir les gens lire des best-sellers sans envergure, néanmoins j'y trouve de plus en plus mon plaisir : Lansdale, Burke, Ellroy, Lehane, J.C. Blake, Nisbet, etc. Quelques français s'en sortent bien tels les Chainas, Doa, Tracqui, ou le suisse Frederic Jaccaud par ex.
En s-f, le nivellement par le bas se fait cruellement sentir. Surproduction de bit-litt, fantasy pouet pouet, jeux vidéo (halo, assassin's creed, world of warcraft...). Le trône de fer à cartonné, Tolkien, Chattam, King et Werber suivent à distance. Pour les autres, c'est compliqué.
Ailleurs et demain meurt à petit feu, Les Moutons s'éparpillent mais interpellent avec une nouvelle formule de la revue Fiction, Denoel devient de moins en moins intéressant même s'il reste des grands noms (Priest, McDonald, Strougatski, etc.), Bélial et La volte sont à mes yeux les plus prestigieux. Quant à Panini, il faut faire le tri entre des oeuvres ambitieuses et de la fantasy anodine.
D'une manière générale, la surproduction littéraire s'avère particulièrement néfaste, car les livres sont noyés dans la masse et les lecteurs (ce qu'il en reste) ne s'y retrouvent pas. En dépit de la crise, les éditeurs pensent peut-être tirer le jackpot avec un de leurs titres, mais font sans doute fausse route en ne réduisant pas les parutions annuelles sur de véritables Auteurs. On pourra me contredire aisément en citant le phénomène Cinquante nuances de Gray, où le budget de 60 euros ne freine pas à l'achat. De quoi en perdre son latin...
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