NOS PREMIERES AMOURS

		Citation : Kezmafaele: Bon, évidemment, je ne le conseille JAMAIS. Il ya des tas d'autres portes d'entrée nettement plus indiquées

Ceci me fait penser à tout autre chose, sans véritable rapport avec "Nos premières amours". Un fil pour un autre thread ! Déclamer sa passion de la SF à quelqu'un que vous cherchez à convaincre débouche sur l'inévitable question: "Qu'est ce tu me conseille ?".
"Dune" me vient souvent aux lèvres et, paradoxalement, 9 fois sur 10, c'est l'échec.

pour moi dune n'est pas à conseiller pour premier bouquin sf c'est un peu trop mystique pour un premier pas dans la sf

Le pavé d'Herbert, son oeuvre maitresse, à ne pas conseiller aux débutants. C'est, en effet, l'amère constatation qui en découle.
"Dune": trop mystique, trop précis, trop complexe...et peut-être aussi trop long.
En conséquence, faut-il éliminer tous les livres-monde ?
Pour en revenir à ces romans de SF catalyseurs d'une passion, je range à part "Fiction" (la revue made in Opta) qui, tous les mois, m'abreuvait de nouvelles et surtout de critiques qui me guidaient vers d'autres écrivains anglo-saxons ou français (l'énorme brasier politisé au coeur des seventies)(Ce ne fut qu'un feu de paille, mais quelle chaleur): Pelot, Curval, Jean-Pierre Andrevon...et j'en oublie !

		Citation : (l'énorme brasier politisé au coeur des seventies)(Ce ne fut qu'un feu de paille, mais quelle chaleur): Pelot, Curval, Jean-Pierre Andrevon...et j'en oublie !

Très bons auteurs, qui ne se sont pas limités à une sf engagée voire fourvoyés dans la sf-tract (Kesselring) et qui continuent de publier d'excellentes oeuvres.

"Kesselring", collection "Ici et maintenant" (parfait contre-pied d'"Ailleurs et Demain"). Quelques brûlots en prise avec les problèmes contemporains de l'époque (qui sont les mêmes 30 ans plus tard).
Je me souviens plus particulièrement de "Ciel lourd béton froid" (collectif de rebelles tirant à boulets rouges sur tout ce qui bouge) et de "Les lolos de Vénus" (Re-collectif)(Mais pour d'autres raisons !).
Et toi, Olivier, tes romans SF de jeunesse ?

""Kesselring", collection "Ici et maintenant" (parfait contre-pied d'"Ailleurs et Demain"). Quelques brûlots en prise avec les problèmes contemporains de l'époque (qui sont les mêmes 30 ans plus tard).
Je me souviens plus particulièrement de "Ciel lourd béton froid" (collectif de rebelles tirant à boulets rouges sur tout ce qui bouge) et de "Les lolos de Vénus" (Re-collectif)(Mais pour d'autres raisons !)."

Quand même, c'était vraiment mauvais tout ça. A part "Poney-dragon" et "Le sommeil du chien" évidemment.

		Citation : 2 d'entre eux au moins, quittant leurs pseudos au Fleuve, allaient faire partie quelques années plus tard, d'une SF made in France mieux écrite, imaginative et surtout engagée.

Ceci dit, on fait rarement de la bonne littérature evec de bons sentiments.

		Citation : Sylvain: "Quand même, c'était quand même mauvais tout çà. A part "Poney-dragon" et "Le sommeil du chien" évidemment.

La polémique que tu cherches n'aura pas lieu car j'abonde dans ton sens. "Ici et maintenant" appartient à mon passé. Point final. Plus que des idées SF c'étaient des idées politiques que j'allais y chercher. Des idées en accord avec mes affinités d'alors.
Je ressors "Ciel lourd béton froid" de mes rayonnages. Il est tout poussiérreux, jauni et racorni (Physiquement aussi, il n'a pas tenu la route). En quatrième de couverture je lis: "Sous les extraterrestres, les pavés !". Même avis qu'"Ici et Maintenant" n'aura pas été un pavé dans la mare, la collection s'est éteinte au bout de trois ans seulement, faute d'un lectorat suffisant."Alerte" (5 numéros seulement), revue trimestrielle couplée avec les 5 collectifs et les 12 romans, avait pour slogan: "tous les 3 mois la SF tirera la sonnette d'alarme". Le cordon semble être resté dans la main des "empêcheurs de tourner en rond".
"Poney-Dragon" (M.Jeury) et "Le sommeil du chien" (P.Pelot): deux auteurs qui allaient poursuivre leurs chemins, leurs combats sous des formes plus discrètes, plus insidieuses et, ô combien, plus efficaces.

		Citation : Ceci dit, on fait rarement de la bonne littérature avec de bons sentiments."

La proposition inverse doit être vraie. On obtient: "Ceci dit, on fait très souvent de la mauvaise littérature avec de mauvais sentiments" Etonnant, non !
STP, Olivier, recentrons le débat ! Quels ont été, pour toi, ces romans qui te lancèrent sur "La Voie Lumineuse de la SF". Je suis très curieux de tes choix. Peut-être y trouverai je sujet à polémique ?

Pour résumer tout ce précède et à titre de palmares d'auteurs on obtient (excusez-moi si j'en oublie !):
Ebly (3 fois), Asimov (à égalité), J. Verne (2) et tout une cohorte d'auteurs cités une fois: Heinlein, Hamilton, Simak, Bradbury, Brutsche, Poé, Brin, Swift, Grenier, Pelot, Van Vogt & Barjavel.
Le fait le plus étonnant, à mon sens: la présence en tête du seul auteur que je ne connais pas: Ebly

		Citation : Ceci dit, on fait rarement de la bonne littérature evec de bons sentiments.

Oh la belle idée reçue abondamment galvaudée !

C'est précisément le genre de cliché contre lequel je suis entré en guerre lorsque j'ai entamé les Futurs Mystères. Peu importe que les sentiments soient bons ou mauvais, ça ne change rien à la nature de l'œuvre. Entre le gore et l'eau de rose, il y a pas mal de nuances intermédiaires.

PS : Toi qui est dans l'enseignement, tu devrais savoir qu'on dit "cela dit", et non "ceci dit".