Rosemary's Baby

Ce soir sur Arte:

Rosemary's Baby de Roman Polanski d'après Ira Levin

Un grand film que j'ai vu au moins 3 fois...

Et aussi un très beau roman, comme tout ce qu'a écrit Ira Levin, dans des genres variés, SF (Les femmes de Stepford), dystopie (un bonheur insoutenable), horreur (Rosemary's baby), technothriller (ces garçons qui venaient du Brésil), polar (Sliver, La couronne de cuivre)...

Oups, mille excuses, j'aurai pu glisser cette annonce sur le fil centré sur le cinéma.

Concernant Ira Levin, je n'ai lu qu' "Un Bonheur Insoutenable" (dystopie à s'acheter en post lecture immédiate une corde de chanvre à nouer en cravate), "Ces Garçons..." (Sacré thriller dont l'idée centrale à ne pas spolier est une pure merveille) et "Rosemary's Baby" (dont je ne me souviens de rien)(je n'en ai en outre jamais vu l'adaptation cinématographique).
Points d'interrogation concernant les autres titres.
J'ai en cave "Les Femmes de Stepford", va falloir que je m'y décide..!

		Citation : dystopie à s'acheter en post lecture immédiate une corde de chanvre à nouer en cravate

Mouais, ou une livre à rouler en pétard...
Dis lacroute, faudrait que tu fasses un peu de pub pour ton énigme dans la rubrique "remue-méninges". Personne ne consulte... Et je reste tout c** avec mon message pour essayer de relancer...

		Citation : Dis lacroute, faudrait que tu fasses un peu de pub pour ton énigme dans la rubrique "remue-méninges"

Donc je,

Merci de l'info, je ne l'ai pas encore vu, ça tombe à pic.

Vu..!

Ce qui m'étonne le plus, à chaud, est que malgré le fait d'être sûr d'avoir lu le roman sans me souvenir de quoi que ce soit (vers la fin des 70's) rien dans le long métrage, vu ce soir pour la première fois, ne m'a remis sur la piste de l'histoire qu'il me semble pourtant difficile à oublier.

J'en suis vraiment étonné.

Je m'attendais dès les premières images,dès les premiers dialogues, via ces couleurs typiques d'antan et la qualité sonore des dialogues comme on n'en fait plus désormais, très typés 70's, à un film ayant pris un sérieux coup de vieux.
Il m'a fallu près d'une heure avant de me rendre compte qu'il n'en était rien et que tout concourrait pour me chopper les nerfs et me rendre impatient de connaitre le dénouement.
La dernière demi-heure est vraiment fabuleuse, tendue, hésitante et fragile, à mi-chemin d'une vérité diabolique et d'une pathologie psychiatrique.
Quelle actrice, menue, qu'un simple courant d'air pourrait balayer, celle qui porte une si énorme partie du film sur ses si frêles épaules..!

Et ce si beau regard de mère penché au-dessus du berceau..! Il va rester graver longtemps dans mes souvenirs.

		Citation : Quelle actrice, menue, qu'un simple courant d'air pourrait balayer, celle qui porte une si énorme partie du film sur ses si frêles épaules..!

+1
Je dirai même plus, elle tient sur ses épaules l'intégralité du film, le jeu des autres acteurs ou même les dialogues frisent parfois le grotesque ou le bizzare. Certes cela se mèle d'un certain effroi, mais cela ne m'a toujours convaincu. Le jeu des voisins et du mari trop haut en couleur détonne avec celui plus sérieux et approfondi du personnage de Rosemary.

J'ai trouvé les transformations de l'actrice troublantes, inquiétantes, assez sublimes.
Par contre pour moi, la fin tombe à plat, on se croirait dans un sherlock holmes où toute l'assemblée est réunie pour la grande révélation. Je n'ai pas été touché par la gravité de la scène, et par le discours machavélique de Mercato. Uniquement le regard et le visage de l'actrice atteint son but dans cette scène.

Oui, ce qui fait emporter le morceau, au-delà des grosses ficelles que tu as remarquées, est cette forte empathie que l'on ressent instinctivement pour l’héroïne, à tel point que par instants je me suis surpris à penser: "Rosemary, qu'est ce que je peux faire pour vous devant mon écran, pour vous sortir de là, pour que votre joie de vivre si palpable en début de film revienne..?"

Bin, moi je dois pas être aussi fin que vous, j'ai trouvé très convaincant le jeu des voisins, surtout l'homme (la femme est condamnée a en faire trop), et celui du mari qui me fait froid dans le dos... Un très grand film, que j'avais déjà vu deux ou trois fois... C'était pas une version genre director's cut ? ... Parce que il y a des séquences dont je n'avais pas le souvenir... Par exemple, lors du rêve, les séquences sur le yacht...
Lacroute j'ai proposé une soluce à ton énigme...