Tout d'abord, note autobiographique.
Tout jeune, je lisais Verne et les strange.
Plus tard, collégien, je me souviens bien m'allonger sur mon lit. Je pouvais soit piquer un AEVV, un Heinlein, ou autre dans la biblio de mon beau-père, soit lire un Strange, un Nova, Un titan, en machant un chewing-gum à la fraise et en écoutant les beatles - et oui.
JAMAIS ne m'est venu à l'esprit que les deux formes étaient similaires. Aurais-je fait été aveuglé ?
Je n'arriverais pas à être sérieux, il faudrait des années.
Alors voilà ma vision des choses (enfin, celle du mardi 24 juin, comme pourrait le dire VV) :
Aspects topologiques.
Tirons sur le tableau un trait horizontal, qu'on nommera ligne de temps.
Plaçons en son centre un point 0, dit présent, définissant ainsi deux demi-droites.
A gauche, une demi-droite, dite [passé);
A droite, une autre-demi droite dite [futur);
Bon.
Basiquement, l'idée de la sf est plus ou moins celle d'une anticipation.
C'est-à-dire d'une action dont on place le déroulement en un point donné de [futur).
C'est une vision limitée, mais sans doute très partagée.
Du côté [passé), on aura le roman historique, mais ceci ne nous intéresse que moyennement, bien que le roman historique puisse être considéré de ce point de vue comme un pendant du roman de sf. Les histoires du point 0 pourront être considérée comme mainstream (ou autre genre faisant appel à un autre paradigme : fantastique policier, etc.)
La sf contient bien d'autres sous-genres.
On pourra par exemple tracer une multitude de droites parallèles à la première constituant des univers parallèles. Un simple trajet perpendiculaire du présent original fera aboutir à un présent parallèle ou se déroulera un récit. Celui-ci fera également partie de la sf.
Traçons à partir d'un point du passé un trait formant un angle quelconque et rejoignant un de ces univers parallèles. On aura en quelque sorte une figure de l'uchronie - thème science-fictionnel.
De ce point de vue, on pourra plus justement figurer un récit se déroulant dans le futur comme une uchronie à venir, c'est à dire en figurant chaque récit futuriste dans une droite demi droite spécifique mais oblique à la demi-droite passée...
Un peu comme un entonnoir.
Suis-je clair ?
Les spécialistes trouveront des contres-exemples.
On remarque que dans cette représentation peut-être erronée, on définit la sf et ces diverses formes comme un déplacement temporel du monde.
Peu importe ici qu'il s'agisse de mutants, de vaisseaux, ou de petits hommes verts.
Qu'en est-il des super-héros ?
Et bien, je pense que - et sauf incursion momentanée, comme la sf donne parfois dans le policier - on les situe dans le présent. Il ne s'agit pourtant pas de mainstream, ni de policier. De fantastique peut-être ?
Peut-être.
Comment les figurerais-je sur cette trame ?
Et bien messieurs-dame, non pas sur le plan des déplacements temporels, horizontaux, mais sur une perpendiculaire verticale au point 0.
Oui, messieurs dame, je perçois d'ici les mouvements de foule, les murmures désapprobateurs.
Non content, je vais enfoncer le clou.
Je vais créer un plan parallèle à la verticale du premier, au-dessus. Je pourrais même l'appeler Idéal du moi, tiens. Ici figure le panthéon des héros de la cause juste, avec, tout en haut Superman.
Et, pour parfaire ma création, un autre, également parallèle, mais au-dessous, que je pourrais appeler infernum, le lieu d'en bas, mais que je nommerai aussi symétriquement Pulsions Inconscientes et Frayeurs Mystiques. Là grouillent dans un désordre chaotique les nazis, les maffieux, Méphisto et la Dynamo Pourpre.
Je juge donc que les super-héros se placent à la verticale supérieure du point 0, et les super-vilains à la verticale inférieure, et que toute l'histoire de ces personnages tient, messieurs dame, dans la lutte des deux forces antagonistes, n'existant sans doute pas l'une sans l'autre, et dont le but est pour les uns de se réaliser - mettre la main sur le point 0 - et les autres de les en empêcher - soit d'établir le statut quo.
L'histoire des comics étant en fait une continuelle érosion - commencé avec LeeKirby - de cette trop belle dichotomie - pour finir avec Moore. Tant mieux, il faut bien que ces andouilles d'américains comprennent un jour.
Portrait caricatural d'un super héros.
Le super-héros :
- est un être humain.
- a une double identité
- a des superpouvoirs
- a un costume affligeant - bon pour les femmes c'est encore intéressant ^^
Un être humain.
Oui, en général. On dira même que dans certains cas, s'il est extra-terrestre, ce n'est jamais qu'un humain qui vient d'une autre planète - cqfd. On trouvera des éléments contradictoires. Se pencher sur le cas des xmen.
Une double identité.
Oui, il faut que le lecteur s'identifie. Le super-héros pourra donc avoir une vie d'aventure, mais c'est un balaise qui ne perd jamais. Heureusement, c'est dans sa vie faite de malheurs quotidiens qu'il trouvera les obstacles les plus indépassables. L'identification est passablement facilité.
Des super-pouvoirs
Bin oui.
Un costume affligeant.
Il serait intéressant de se pencher sur la génèse de cette tradition. Le costume lui permet de garder son identité au quotidien intacte. Il le place en même temps au dessus du normal. Tel un blason, il peut afficher des attributs du personnage - humeur, parti pris politique, type de pouvoir, musculature, callimastie, etc. Il peut participer au pouvoir du personnage, bref, une étude au cas par cas s'impose.
Notons, il a aussi un pouvoir supplémentaire : il n'a pas peur du ridicule.
Parallèle avec les personnages mythologiques.
Tout d'abord, certains personnages de la mythologie peuvent être repris dans les scénarios, a commencer par Thor. Méphisto en suite. De nombreux personnages fantastiques ou mythologique ont du servir pour des scénarios. Je n'ai pas de souvenir précis.
Tout comme les dieux ou demi-dieux, le super-héros a à livrer des combats titanesques, bien au-delà de ce que peut connaître le commun des mortels. (quoique tout est relatif, hein.). Bien sûr, les super-héros sont quelques peu monomaniaque de ce point de vue, et on est loin du mythe d'oedipe et toutes ses (bien plus belles) histoires. N'oublions pas, le super-héros est avant tout un habitué des médias de masse américain, faut pas demander l'impossible - bien que la situation de base s'améliore au fur et à mesure du temps.
Comme les dieux, il a souvent des attributs spécifiques, lié à ses super-pouvoirs. Comme les dieux du feu, des vents ou des céréales (hein ?), le super-héros sera porteur d'un élément spécifique. Il y a certes plus qu'une marge entre Diane la chasseresse et Kraven le chasseurs, entre Vulcain dieu du feu et la Torche humaine, entre Hercule et Superman, entre Eole et Tornade, entre Camatzotz et Batman, entre Anansi et Spiderman, entre le surfer d'argent et... heu... zut...
Oh et puis crotte.
Origines
Et quand vous pensez origine de la sf, vous pensez à Wells, Aisné, Verne. Avant à Gulliver. Voltaire et son Micromégas ? Lucien de Samosate ? Et quand vous pensez super-héros, vous pensez à quoi, hein ???
Là, c'est sûr, avoir écrit encore pleins de conneries si vite, j'ai vraiment un super-pouvoir.