L'une de mes nouvelles favorites est consacrée à ce thème.
La guerre, les bombes atomiques ont tôt fait de renvoyer l'humanité à l'âge de pierre, tout en favorisant l'émergence de mutants.
L'homme étant ce qu'il est, le mutant est forcément haï, rejeté, harcelé. Souffre-douleur des brutes de l'âge post-apocalyptique.
Bref, l'enfance est merdique, et la vie ne s'annonce guère mieux pour le héros, qui n'est autre qu'un mutant. Mais il garde au fond de lui un espoir secret.
Il rêve de conquérir à nouveau l'espace, de pouvoir redécouvrir le vol et l'espace.
Il a enfin un but ans la vie, et fera tout pour le réaliser, avec la technologie très rudimentaire dont il dispose.
Ce texte magnifique, c'est
Comme une étoile solitaire et fugitive de Jean-Pierre Andrevon. Un texte que j'ai lu et relu, et que j'ai toujours refermé les larmes aux yeux.
Un mélange de noirceur et de douceur tout andrevonien.
Catégorie roman, j'ai été impressionné par
Exodes de Ligny, sur le réchauffement climatique. J'ai aimé sa galerie de personnages qui errent sur une Terre ravagée, où certaines espèces ont réussi à tirer leur épingle du jeu, et s'adaptent à ce nouvel environnement. Certains humains sont monstrueux, d'autres ont toute la sympathie du lecteur, et chacun cherche à survivre dans cet environnement dévasté. Là où Di Rollo écrirait avec le génie qui est le sien des tombereaux de noirceur, Ligny essaie d'être au plus près de l'ambivalence de l'humanité, en trouvant même des circonstances atténuantes à certaines horreurs.
Réaliste en diable, richement documenté sur tous les sujets qu'il aborde, c'est assurément un roman terrible et marquant, dont rien aujourd'hui ne semble démentir le terrible pronostic.