MenuiSFerie.

Bien vu, BouquetdeNerfs...

J'aime beaucoup les couvertures de cette collection.

Dans un autre genre, plus récent :

Oui, bingo, BDN..! Félicitations..!

La grosse première moitié des parutions de la collection voit les illustrations de couvertures se parer de porte(s) et/ou de fenètre(s). Je n'y avais pas prêté attention jusqu'alors, il a fallu le "remue-méninges" pour me dire "tiens c'est marrant". Mais d'une autre côté ce fut éditorialement voulu tant surtout la porte joue un rôle de première importance au sein de la littéraure fantastique. Derrière elle, pour peu que l'imprudent la franchisse, se trouvera l'irrationnel, la peur, les frissons..etc.

Le Fantastique est un vaudeville pas marrant de portes qui claquent dans le silence intime d'un seul spectateur.

Celà me fait penser au film "L'orphelinat" vu il y a deux jours. Les portes y sont points d'interrogation constants. Fermées, béantes sur les ténèbres, claquantes, grincantes, dégondées..etc. Derrière chacune d'elles: un fragment du puzzle en construction.

Itou pour les jeux vidéos fantastiques: combien de portes sur les "Resident Evil", "Alone in the dark" et autres "Dracula" revisités.

Quant aux fenètres, elles plongent sur la pleine lune masquée de nuages en vadrouille, sur les impénétrables forêts enneigées, les cimetières aux tombes bancales, sur tout un royaume de noir et blanc vêtu.

J'y ajouterai les cages d'escaliers.

Peu d'exemples mais des qui m'ont marqué :

Le film L'exorciste.
Quand je l'ai revu, j'ai trouvé que les effets spéciaux avaient vieilli mais que l'espace du bas des marches au seuil de la chambre regorgeait de tension.
(le récent film REC. y trouve aussi ses meilleures scènes (les seules bonnes scènes?))

La nouvelle La bête de l'escalier de Ray Bradbury.

Et les ampoules nues, allumées et poussièreuses, qui, pendues au plafond au bout d'une longue torsade de fil électrique, oscillent et baissent de tension, tour à tour montrent et cachent, montrent et cachent, montrent et cachent, montrent et cachent, montrent et cachent.

Argggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggggg..!

..hurle la jeune fille.

		Jim : l'espace du bas des marches au seuil de la chambre regorgeait de tension.

Je plussoie, ... et on est foudroyé de peur, quand apparaît la ptite fille tordue sur elle-même, descendant l'escalier, comme une araignée frénétique. (ca m'a pris par surprise)

Super enigme Lacroute !

		Citation : la ptite fille tordue sur elle-même, descendant l'escalier, comme une araignée frénétique.

Une scène absente de la première version ciné, et de celle dont je dispose (VHS).

Ah, ben flute, c'était pourtant une des scènes qui m'avait le plus marqué. Après, je ne suis un très grand fan.
http://fr.youtube.com/watch?v=iYJOORcMsDY

Mince alors, je n'aime pas du tout cette scène.
Il faut dire que visionnée comme cela, indépendante du reste du film qui installe l'ambiance et fait monter la pression, elle doit perdre beaucoup d'impact.

(mais merci quand même pour le lien, hein ;-)

Je me demande quand même si, même dans le corps du film, elle m'aurait plu...
Quand j'ai revu L'exorciste, j'ai donc trouvé que les effets spéciaux visuels (j'y inclus le maquillage) avaient perdu beaucoup d'efficacité, ce qui discréditait sensiblement les scènes avec la fillette possédée.
Je préférais nettement des séquences moins frontales, plus atmosphériques, et étais sans doute plus touché par l'histoire du Père Karras (le plus jeune).

Mais je pense être généralement plus sensible à l'angoisse qu'à l'horreur.

		Citation : Mais je pense être généralement plus sensible à l'angoisse qu'à l'horreur.

... laisser flotter un quelque chose, assez mystérieux et sombre, entretient le suspens, et aiguise nos sens... nous projeter des scènes d'horreur: sang et évicération, écorchés vifs, substances nauséabondes, distorsion de corps, échanges corporels lubriques...et autres curiosité sont rapidement ennuyants.
Je préfère effectivement comme toi, les films d'angoisse, et les cocktails ne manquent pas ! le malsain d'un Requiem for a Dream, la violence d'un Orange mécanique, l'atmosphère glaciale d'un Shining, le huis clos déstabilisant d'un Bug,...

La scène me décoit aussi, elle m'avait pourtant sorti de ma somnolance. J'en avais un souvenir plus bref et puissant. Tant pis. ^^