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Vibration
un cadavre exquis proposé par Ione
5 chapitres ont été proposés pour ce cadavre exquis
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Vibration
Chapitre 1 proposé par Ione Ce texte a été déposé le 01/10/2004 |
Le professeur Hinton réalisa avec horreur toute l'ampleur de la situation.
Ils s'étaient emparés de sa découverte et la Terre entière allait succomber dans d'atroces sursauts, à moins d'un miracle. Mais de ça, il doutait fortement.
Tout avait vraiment commencé le jour où la commission de Contrôle lui avait accordé le droit de commencer les tests sur les êtres humains.
Le Professeur Hinton est chercheur en bio-électrochimie du cerveau.
Il venait de prouver avec succès que la nouvelle molécule synthétisée par son équipe était capable de réguler l'activité électrique de l'encéphale.
Les tests sur les souris et les singes démontraient son efficacité à maintenir, quelles que soient les stimulations, un fonctionnement stable de l'activité de cet organe.
C'était proprement merveilleux ! cette molécule allait permettre de soigner de manière simple et efficace toutes, ou une grande partie des maladies neurologiques. Il fallait toutefois faire des tests «grandeur nature» et prouver son efficacité sur l'être humain pour que la molécule puisse être commercialisée.
Des volontaires avaient donc été recrutés parmi une population dite «saine» pour une part et atteintes de maladies neurologiques d'autre part.
Les premiers résultats ne se firent pas attendre longtemps.
Parmi les cobayes «sains» l'absorption du traitement affectait leur activité électrique cervicale de manière tout à fait imperceptible. En fait, comme ils ne montraient pas d'anomalie électrique particulière, la molécule n'agissait quasiment pas. Elle entrait en action uniquement lorsqu'une stimulation trop importante risquait d'être un danger pour le cerveau. Elle agissait comme un garde-fou en canalisant les impulsions électriques.
Sur les cobayes malades, on notait 100% de réussite. En effet, l'épilepsie et autres troubles neuro-électriques étaient totalement contrôlés par ce traitement et ce, sans le moindre effet secondaire. Une vraie réussite.
Le Professeur Hinton se mettait parfois à songer, non sans quelque fierté, à la notoriété qu'allait lui apporter sa découverte.
Tout au moins, il y avait pensé jusqu'à cet instant où tout avait basculé.
La tête entre les mains, accoudé à la petite table en fer de sa cellule, il se triturait les méninges pour trouver une solution...
Les services secrets avaient réagi au quart de tour. Ils étaient venu le chercher en pleine nuit, ils l'avaient même ligoté, et emporté avant qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il lui arrivait.
Puis ils lui avaient montré les photos.
Il gémit en se souvenant de ce qu'il avait vu. Tout ce sang. Et ces horribles choses informes et si familières à la fois ! Et ce corps d'adolescent déchiré, disloqué et difforme.
Il eut un haut-le-cœur.
Il n'avait pas compris pourquoi ils lui montraient tout ça, le rapport avec lui.
Ils lui avaient alors expliqué.
«Cet adolescent est..., était un de vos patients» lui avait dit l'agent Granger.
«Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux de ce délire, notez bien que je n'emploie pas ce mot par hasard, on a trouvé des trucs dingues. Des choses impossibles étaient là, devant nos yeux, alors qu'elles n'auraient pas dû y être, croyez-moi.
Le gamin habitait dans un vieil F3 avec ses parents qui étaient sortis quand c'est arrivé.
Quand on est entré, ce n'est pas dans un F3 qu'on s'est retrouvés. C'est dans un palais des mille et une nuits version gothique. Au milieu de la grande salle principale, une immense piscine rougie de sang était remplie de cadavres de flics et de gros machins bizarres. Je dis «machins» parce qu'on n'a pas encore compris de quoi il s'agissait exactement.
C'était des monstres. Comme dans les films d'épouvante. Du loup-garou au blob informe et gluant en passant par un alien. Oui, oui, vous m'avez bien entendu, un alien, le même que dans le film avec Sigourney Weaver.
On a retrouvé le corps du môme dans le coin d'une autre pièce qui devait être une chambre sauf qu'elle était tissée du sol au plafond d'énormes toiles d'araignées. Leurs occupantes, gigantesques, gisaient par terre.
Le garçon avait un sexe énorme et des muscles surdéveloppés.
Bref, on nageait en pleine science-fiction.
Je vous passe les détails, mais sachez qu'après que nous nous soyons cassés les dents en cherchant des explications rationnelles, on a fini par comprendre.
On y a mis le temps, mais je vous laisse imaginer notre choc lorsque l'on a réalisé que tout ce bordel sortait tout droit de la tête du gamin...
Et c'est là que vous intervenez cher Professeur» lui avait dit l'agent d'un ton sarcastique.
«C'est grâce à votre découverte que tout cela est arrivé !
A elle seule la molécule n'a aucune action secondaire, mais, associée à une autre molécule...
Le petit se shootait !! Vous comprenez ? Il se piquait à l'héroïne ! Le mélange du traitement et de la drogue crée une réaction électrochimique qui provoque une lésion cérébrale capable de modifier la réalité, ou pour être plus précis, de concrétiser vos pensées, vos visions...» |
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