Wilson
, je suis fan et c'est donc avec impatience et avidité que je me suis jeté sur ce pavé de Blind Lake.Comme tout
Wilson
, cela commence doucement, et c'est à travers les protagonistes, leur vie quotidienne et leurs préoccupations que nous cernons le sujet du livre. Tout cela dans l'ambiance d'une communauté qui sans savoir pourquoi se retrouve enfermée dans une quarantaine inviolable sous peine de mort immédiate.Wilson
sait raconter et il le prouve encore ici, son roman étant bien construit et l'intrigue se déroulant sans accroc devant nos yeux de lecteur.Néanmoins, je ressors de cette lecture déçu par un livre qui, du fait même des thématiques mises en avant par
Wilson
, a échoué à m'accrocher.En effet, l'auteur y parle plus des déboires sentimentaux des uns et des autres entre : la dispute d'un couple divorcé qui se cristallise autour de la garde de la gamine ; les couples qui se font ; les souvenirs douloureux d'un des protagonistes concernant sa défunte soeur ; une grosse crise de nerf d'un autre sur une disparition de sa pâtisserie préférée (un Ding dong, ça ne s'invente pas) ; etc. Et à cause de tout cela
Wilson
passe à côté de ce que j'estime l'essentiel : l'incompréhension entre deux espèces intelligentes due au diktat de la biologie qui conditionne malgré tout nos modes de pensées. Seule une scène d'une quinzaine de page particulièrement intéressante car centrée sur ces thématiques vaudra le détour. Le reste est à oublier.On est loin ici de la fusion intéressante famille / fantastique des Fils du vent ou des envolées sciences-fictives d'un Darwinia ou d'un Bios.
Un