Wilson
fait montre d’une écriture fluide et agréable, les évènements s’enchaînent sans heurts, mais…L’histoire : Après un an de présence visible dans la ciel terrestre, un vaisseau extraterrestre se manifeste auprès des humains. Au cours d’un sommeil prolongé d’une trentaine d’heures, il leur est posé cette interrogation : désirent-ils vivre ? Et chacun, individuellement, avant son réveil confie sa réponse aux envoyés des habitants du vaisseau, ces nanocytes qui ont proliféré dans leur sang jusqu’à provoquer le sommeil en question.
Un sur dix mille seulement refuse la proposition des extraterrestres. Matthew Wheeler, médecin de la petite ville de Buchanan, Oregon, est de ceux-là. Autour de lui, se sont sa fille, ses amis et sa ville qui au fil des jours, des semaines et des mois se révèlent étrangers, moins humains. Les contactés abandonnent ce qui faisait leur vie sur Terre : leur travail, leurs occupations, leurs habitudes. Pendant ce temps, les voyageurs organisent le sauvetage d’une Terre maltraitée jusqu’à l’asphyxie par les activités humaines. Un déchaînement de tempêtes, ouragans et autres cataclysmes naturels provoqués jette le petit groupe des humains de Buchanan hors de la ville, vers l’Ohio où ils seront en sécurité.
Le texte est agréable, enlevé, rapide, mais ces qualités ne peuvent cacher que
Wilson
, selon moi, passe à côté de son sujet.Il ne nous donne que le point de vue des réfractaires, ne nous narre réellement que la mise en œuvre de leur survie dans un monde totalement abandonné par la grande majorité. Cela à un petit écho de Génocides, mais terriblement affadi, malgré la présence d'un méchant.
De la transformation physique, mais surtout morale et spirituelle des contactés, il ne donne que des bribes indirectes. Il n’évoque jamais le débat qui a lieu entre ces contactés, sur ce qu’ils sont en train de devenir et ce/ux qu’ils laissent derrière eux. La question de l’humanité et du processus d’élévation de celle-ci entre rupture ou acceptation de sa nature humaine est évacuée d’un revers de plume.
La plume est belle, mais en concluant que tout change à tout moment,