Humains modifiés aux fonctions prédéfinies, les néos, se sont débarrassés de leurs créateurs encombrants et aliénants, les primos.
L'univers connu est désormais sous leur domination, mais voici qu'une rumeur annonce le retour des primos. Pour des raisons diverses et parfois contradictoires, nombre de néos se précipitent à leur rencontre. Les uns pour les détruire, les autres pensant qu'ils représentent un espoir : en effet le maître des mailles et le système des castes ont imposés un système bien contraignant et figé où la liberté n'a plus beaucoup de place.
Teer-Elben, de la caste des nomades, est contacté par un mystérieux messager pour découvrir ces primos avant tous le monde.
Excellent point de départ, un univers de space opera très riche qui tient la route, à mon avis, jusqu'à la rencontre tant attendue.
Et là, pouf pouf, le récit devient confus, les événements se précipitent, trop, ils s'enchaînent de façon rocambolesque, hasardeuse et compliquée.
Mais surtout, ce qui me désole, c'est que de nombreux thèmes fort intéressants sont à peine effleurés alors qu'ils auraient du, à mon avis, être au coeur du sujet.
spoilers possibles, mais à peine :
Entre le maître des mailles et les primos, qui choisit qui et pourquoi ?
L'engagement des uns et des autres va jusqu'à l'abnégation : mais pourquoi ?
Qui sont ces deux femmes ? D'où tirent-elles leur pouvoir de domination ? De leur science ? un peu léger, non ?
Bref à la fin, il me semble que l'auteur fait le choix de l'action et de la justification scientifique au détriment de thèmes tels que :
Le pouvoir, le charisme.
L'engagement politique
La légitimité de la domination du créateur sur ses créatures.
Sujets plus intéressants, je crois, que la débauche de péripéties compliquées et fatigantes qui rendent la lecture des dernières pages vraiment laborieuse. Et finalement le destin des personnages tombe à plat et nous déçoit. Plutôt que des pages d'explication sur les passages d'un univers à l'autre, sur la crétion d'un univers, sur les cordes et les harpes, j'aurais préféré que l'auteur me parle plutôt de ces gens, néos et primos, de leurs relations et de leurs rivalités.
C'est un peu comme si l'auteur était passé à côté de son sujet, comme on dit.