Mais Gag (c'est son nom), au moment de mourir au combat va se retrouver projeté dans un univers totalement étranger à ce qu'il a connu, enlevé par des "extra-terrestres"
Il se retrouve sur un monde où règne la paix, où la vie se déroule normalement : les gens travaillent, communiquent entre eux, mangent et vivent en paix. Bref, comparé au monde de Gag (le gars de l'enfer), c'est le paradis.
Seulement Gag n'y comprend rien : il a perdu tous ses repères, sa raison de vivre, ses certitudes. Ici, il est inutile et incongru.
Korneï le prend en charge et va essayer de lui apprendre la vie pacifique.
Sur les thèmes de l'absurdité de la guerre, de la cruauté du conditionnement humain, et de l'impossibilité d'échapper à ses origines et à sa culture, les frêres
Strougatski
nous racontent une histoire courte mais intense, dramatique et angoissante. Maintes fois on a envie de secouer ce trise et lamentable héros pour l'amener à accepter l'évidence, à voir les choses telles qu'elles sont, libérées de tous les absurdes concepts qu'on lui a inculqué afin de l'instrumentaliser. La cause semble perdue. Quoique... Un petit espoir semble poindre dans les dernières lignes.
Un point de vue intéressant servi par un choix narratif original qui allège un sujet qui aurait pu être rébarbatif.
C'est donc facile à lire, vite lu et ça nous remue les tripes et les méninges.