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Sujet proposé le 18/05/2008 à 18h55 par Jim |
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RE : Affaires de styles
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20/05/2008 à 21h12
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Comme beaucoup, je ne me soucie pas du style d'un roman que je lis. Toutefois, il est clair que certains romans ne me plaisent pas à cause de la façon d'écrire de l'auteur, et je m'en rend compte.
J'aime les récits qui coulent tous seuls. Je n'aime pas buter sur des phrases trop complexes ou trop longues.
Par exemple, je n'ai pas aimé Le Ressac de l'espace de Curval. C'est surtout parce que l'histoire ne m'a pas plus, mais aussi car je n'ai pas accroché à la façon d'écrire de Curval.
Le début du chapitre 5 :
| | | | | | Citation :
De la couleur du plomb fondu, le ciel; du coton des nuages ruisselait une lueur diffuse : le soufre et l'huile des soleils artificiels perçant le plafond nuageux à basse altitude. Bientôt, un noir crachin tomba, aérosol entraînant la poussière en suspension et dessina en lavis des figures cendreuses dans le gris latent de l'atmosphère. Puis, cette humide poussière se répandit sur les terrasses de buildings blancs, dressant leur masse immaculée à l'encontre des nuages, et les souilla. |
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Ce n'est pas que c'est mal écrit, mais Curval en fait trop, je trouve.
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RE : Affaires de styles
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21/05/2008 à 21h29
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Je trouve difficile de qualifier les styles, et j'avoue que souvent je n'y prête pas beaucoup attention.
J'aimerais bien, mais je sens que c'est du travail de savoir de quoi il en retourne, et je n'ai pas le temps, ou la motivation.
Les styles que j'ai vraiment apprécié sont des styles très apparents. Les styles "discret", je les gobe.
Je n'ai pas vraiment d'exemple en sf, sauf peut-être Brunner, cause les découpages, et là encore, c'est du visible...
Je trouve la question du style plus intéressante en écrivant qu'en lisant, mais là encore, je l'ai tenté - et par amusement - si peu que je n'en retirerais pas grand chose...
Bah...
Et puis, il y a l'image qui relève aussi de question de style, en un sens, et qui me prend aussi du temps de cerveau - mais pas la télé, j'entends ^^
"Le style, c'est l'homme même", disait l'autre...
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 21/05/2008 à 21h33
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RE : Affaires de styles
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23/05/2008 à 15h23
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Sur Génération Science-fiction, un série d'articles, (1), (2), de Claude Ecken sur L'écriture de la SF :
"Ecrit-on de la SF comme on écrit de la littérature générale ?
Rien n'est moins certain. Les contraintes inhérentes au genre vont, dans la plupart des cas, amener de subtiles modifications de la construction et du style (...)"
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"Je déteste les discussions, elles vous font parfois changer d'avis."
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RE : Affaires de styles
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25/05/2008 à 00h05
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| | | | | | Nostromo :
Harlan Ellison est l'archétype du styliste hors pair qui arrive à sublimer des histoires assez banales |
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Pas mieux.
Un auteur exceptionnel que j’apprécie tout en trouvant le bonhomme éminemment prétentieux et antipathique (j’ai sans doute eu le tort de lire ses interviews) (*)
(*) Galvin, tu as raison, on ne devrait pas lire les ITWS d’auteurs.
| | | | | | Morca :
Les styles que j'ai vraiment apprécié sont des styles très apparents. . |
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+1
| | | | | | Morca :
Les styles "discret", je les gobe |
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Itou mais parfois je recrache.
| | | | | | Citation :
Ecrit-on de la SF comme on écrit de la littérature générale ? |
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La vieille SF française a été écrite comme de la littérature générale et cela la plombe un peu si je puis m’exprimer ainsi. Peut-être une des raisons pour lesquelles je n’ai jamais accroché avec Jules Verne ?
Dans le texte Hypermondes perdus où il présente Chasseurs de chimères, son anthologie sur la SF française de Grand-Papa, Serge Lehman évoque à propos de la vieille fiction scientifique française son "’incapacité à faire exploser l’académisme, à oublier le « beau style »", à sortir du "roman bourgeois". A cette occasion, il cite un écrivain français, Daniel Drode qui aurait critiqué la "fixité de la forme" de la SF française d’avant guerre en écrivant :
" Egaré dans les miroirs des univers parallèles, projeté dans les plus farouches recoins du temps, soumis à des épreuves mentales sans précédent, candidat à la surhumanité, bref : trimant dans un perpétuel chantier, le héros du roman d’anticipation se sert toujours du langage que lui a légué une époque perdue loin dans le passé, le nôtre. Lorsqu’il atteint la planète X du système Y, son émotion s’exprime avec les mêmes mots que Blériot débarquant de son zinc ; qu’il parle d’amour, le voilà qui s’orne d’une cravate ; décrit-il les splendeurs de Mars ? On croit entendre Napoléon III vantant Biarritz […] Nous sommes entrés confiants dans la chronomachine mais qui donc est aux commandes ? [On] se retourne, horreur, c’est Vaugelas. "
Je trouve que c'est bien dit.
N .. de D … ! C’est quoi cet avatar, morca ? ;)))
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"Mes doigts sont verts et quelquefois ils tombent." (Le troupeau aveugle – John Brunner)
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dernière édition : 25/05/2008 à 00h44
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RE : Affaires de styles
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25/05/2008 à 11h47
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Merci, Jim, de lancer ce débat passionnant ! Euh, oui, contrairement à Gui, le style me passionne. Mais je crains d'en avoir une définition très large. Pour moi, le style a en effet tout a voir avec ce que disait Jim | | | | | | Citation :
un substrat indissoluble : sa « voix », sa petite « musique » personnelle qui fait qu’un lecteur vraiment familier saurait le retrouver entre mille. |
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, et l'hypothèse de Dunyach me paraît crédible.
Cela dit, j'ajoute, dans mon idée (très large, je l'ai dit) du "style" les thèmes favoris de l'auteur, ses obsesssions, tout ce qu'on peut retrouver de livre en livre, sous une forme ou une autre (par exemple, le trio amoureux chez Kay, la musique, chez McCaffrey, la clôture chez Herbert, le personnage enfantin chez Vonarburg...).
Pour moi, en fait, | | | | | | Citation :
l'équilibre entre les évènements, les idées, les personnages |
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fait aussi partie du style ;-) puisque c'est la façon dont l'auteur raconte une histoire.
Il y a des styles auxquels je suis allergique totalement, tant et si bien que je suis incapable de lire quoi que ce soit des auteurs concernés ( Silverberg et Zelazny sont les 1ers exemples qui me viennent à l'esprit).
Et je ne suis pas sûre de faire quelque distinction que ce soit d'avec la littérature générale. Il me paraît clair que chaque courant littéraire a ses propres codes, et que l'auteur de SF a la contrainte supplémentaire de devoir renseigner davantage son lecteur, sans alourdir démesurément son propos (...mais vous me connaissez je ne suis pas fan de Hard Science, sous-genre où cette contrainte pèse le plus ;-D !). Quant à la citation de Daniel Drode rappelée par zomver, je l'avais trouvée pertinente quand je l'avais lue, et c'est toujours le cas. Mais je ne suis pas sûre que nous soyons à l'abri de cela, c'est juste que nous manquons de recul : un écrivain de SF baigne dans le même courant culturel que l'écrivain de littérature générale, voit les mêmes (télé)films, lit les mêmes romans ou revues, a donc le même vocabulaire et les mêmes tournures de phrase, quelque effort qu'il fasse pour s'en abstraire.
Tout cela amha, ça va sans dire !
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RE : Affaires de styles
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26/05/2008 à 12h14
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| | | | | | Citation :
Itou mais parfois je recrache. |
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Bin, voui, mais les visibles aussi, non ? En tout cas, sans vouloir amorcer une polémique, et sans vouloir te froisser, zomver, j'avoue que tes interventions m'ont fait jeter un oeil à Eternity Express, et que je souffre de l'écriture. Finie la première partie, j'en suis à me demander si c'est un style - très apparent, hein - qui ne me va pas, où si - tout bonnement - le gars ne sait pas écrire...
oké, pas besoin de chercher : c'est là
Sinon, pour noyer le poisson, il faudrait que je retente un jour Curval, dont le style - dans mon souvenir au parti pris clairement posé - m'avait rebuté.
N .. de D … ! C’est quoi cet avatar, morca ? ;)))
C'est pour mieux te manger, mon enfant ^^
Bon, sinon, c'est un détail d'une couverture de Corben, le seul dessinateur qui fait des loup-garous vraiment inquiétants
Edit : | | | | | | Citation :
et l'hypothèse de Dunyach me paraît crédible. |
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C'est en lisant "Tout casse", de Lamarche-Vadel, que l'idée du style et de la respiration m'était venue également. Les phrases étaient tellement longues que - les lisant à haute voix tant cela était agréable - j'arrivais hors course, comme s'il s'agissait de s'y noyer. En tout cas, le rapport au langage parlé me semble, plus généralement un des champs de référence - non pas dans l'idée qu'on écrit comme on parle ce qui serait une idiotie - et, si ce n'est que pour certains types de styles, disons pour tous bien que d'aucuns par défaut.
Une fois dit comme ça, ça semble tellement évident qu'on doit ajouter qu'on pourrait sans doute soutenir l'inverse ^^
Je sens que je suis pas clair, là....
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 26/05/2008 à 12h24
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