Au mois d' Haha*, va au cinéma.

Je suis d'accord avec toi sur les Grosses têtes, c'est même ce qui m'a longtemps détourné du bonhomme.
Pour ce qui est de la main lourde, le sinologue René Viénet, qui fut dans les années 60 et 70 l'un des seuls critiques du maoïsme, disait que Yanne était finalement bien moins lourd que les maoïstes, donnant en exemple Tel quel (Sollers, Barthes, etc.) les dithyrambes de Mitterand.

Et puis surtout, son film reste avant tout une farce d'une grande férocité contre... les Français. Car les Chinois n'ont aucun mal à jouer de l'opportunisme hexagonal pour trouver des collabos. Dans une France encore largement intoxiquée par le mythe gaullo-stalinien d'une France presque unanimement résistante, c'était un sacré pétard. Ce qui semble d'ailleurs avoir échappé aux maoïstes, qui illustraient ainsi parfaitement le proverbe chinois : "Quand le sage montre la Lune, l'imbécile regarde le doigt".
Et puis Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (sur la pub et la société de consommation) ainsi que Je te tiens tu me tiens par la barbichette (sur la télé poubelle avant l'heure) restent quand même des films qui ont su frapper juste et fort.

		Citation : Je suis d'accord avec toi sur les Grosses têtes, c'est même ce qui m'a longtemps détourné du bonhomme.

Ah ben, j'étais pas grand, mais qu'est ce que vous avez contre les Grosses Têtes?
J'étais content de leur pitrerie, celle de Sim en particulier. Rabat-joies !

T'es pardonné, comme tu l'as dit, t'étais trop petit... ^^

Oui, moi aussi j'ai eu droit à ça quand j'étais gamin.
Et même à Didier Derlich !

Mais là, comme je suis grand, je me marre avec Stéphane Guillon et Didier Porte.

		Citation : Stéphane Guillon

Ah non ! As tu vu son spectacle ? As tu ri ? Et, cette voix aigu qu'il se force à prendre... Ah non ! Ah non ! non mais non!

		Citation : Mais là, comme je suis grand, je me marre avec Stéphane Guillon et Didier Porte.

Pour avoir un avatar de Pierre et avouer rire des fangiques boutades redondantes de Stéphane Guillon, il faut un sacré culot :-)

		Citation : Oui, moi aussi j'ai eu droit à ça quand j'étais gamin. Et même à Didier Derlich !

Et bin, ça fait trois. C'est peut-être l'indigestion de blagues vaseuses ras la foufoune qui fait que j'écoute exclusivement france Q. Ca vaccine, c'est déjà ça.

		Citation : Mais là, comme je suis grand, je me marre avec Stéphane Guillon et Didier Porte.

Je sais même pas qui c'est. De toute façon, les comiques ne me font plus rire.

J'ai un faible pour ça... mais c'est pas subversif.

guili guili

Le trajet de retour Madagascar/France (en fait La Réunion/France mais je vous épargne les détails...) s'étant fait dans un avion du même acabit que le précédent, j'en ai profité pour combler mes lacunes cinématographiques, dans la mesure du raisonnable évidemment compte tenu du niveau des propositions...

- L'Âge de Glace 3 : un bon divertissement que j'ai néanmoins trouvé un peu plus poussif que les deux précédents

- La Nuit au Musée 2 : on prend (à peu près) les mêmes et on recommence ; ça se passe dans un musée plus grand, donc avec plus de personnages et de délires divers à ressusciter via la magie de la plaque égyptienne enchantée : c'est tout aussi plaisant que le précédent pour peu qu'on aime bien les comédies familiales mais, évidemment, ça ne casse pas trois pattes à un canard, on s'y attendait. Je regrette toutefois que cet humour bon enfant encense les valeurs américaines moyennes tout en tournant presque en dérision les cultures des autres nations : une production manifestement orientée pour un public jeune devrait se montrer plus ouverte que ça...

- Million Dollar Baby : un très bon film, voire peut-être même un grand film, qui m'a fait une très forte impression et que je vous recommande chaudement. Décidément, j'aime beaucoup Clint Eastwood en réalisateur : Bird, déjà, m'avait laissé un excellent souvenir...

- Coraline : malgré un début assez abrupt et quelques séquences qui m'ont paru peut-être un peu compliquées pour le public d'enfants que cible cette prod', j'ai beaucoup aimé cette revisite du mythe de Ansel et Graetel qui apporte une certaine touche de modernisme à travers les rapports conflictuels séparant la jeune héroïne de ses parents, un élément assez typique de notre époque et donc toujours absent des contes et légendes traditionnels. La réalisation, de son côté, est sans failles