Ces phrases qui vous ont plu ...

Pas de Dick ? C'est quoi, ces pedzouilles ?

Allez, tant qu'il reste quelques familles de gorilles au Rwanda :

S'écartant du village, M'Wanzi pénétra dans la forêt. Là, à travers les arbres et jusqu'au sol, une ombre massive vint à a rencontre. Les yeux bruns et sagaces du forille le fixèrent, sans se départir de leur expression de tristesse innée.
- Mon frère de la forêt, va dire à ton peuple de se tenir prêt.
- Tous ne veulent pas cette chose, frère des plaines. Cela prendra du temps.
- Nous avons peu de temps. Sers-toi des tambours comme je te l'ai appris. Transmets le mot d'ordre à travers la forêt. Et que les vôtres se rassemblent aux endroits prescrits.
- Il en sera comme tu le désires. La prochaine fois que la lune sera pleine, les enfants de la fôret seront là et ils seront armés ainsi que tu me l'as montré, de couteaux, de fusils et de sagaies.
- Frère de la forêt, du réjouis mon coeur. Que la fortune soit avec toi.
Le forille tourna les talons et se hissa jusqu'aux branches d'un arbre. Un rayon de soleil fit luire de canon du fusil qu'il portait accroché à son dos.

"Barrière mentale" (Poul Anderson)

les seuls messages à écouter sont ceux que l'on ne reçoit jamais.
(Manara: voyage à Tulum)

Le Kremlin, salle de réunion du comité central.
Entre Yuri Andropov (un espion)

Brejvev : Quelles nouvelles m’apportes-tu, Yuri Andropov ?

Andropov : La Moscovie saigne, mon seigneur
Nos ouvriers dans les usines ménagent leur sueur
Et torchonnent leur ouvrage. Les chefs d’industrie
Regardent les objectifs du plan avec hauteur
Et les planificateurs en ennemis.
Les fermiers laissent les récoltes en terre se gâter
Et leurs tracteurs à la rouille succomber.
Nos guerriers se battent avec entrain
Mais sur des champs de bataille lointains
- Afghanistan et Angola –
Moudjahidines et contras
Sèment la mort parmi nos troupes.
L’Amérique nous étouffe,
Son vaste empire aux étoiles s’étend
D’où ils nous espionnent à l’instant.
Et demain, leurs missiles nous menaceront
Et peut-être leurs lasers dans le dos nous frapperont
L’équilibre de la terreur sera fini.
Nos intellectuels – hommes et femmes aussi –
Ne sont que dissidents et plumitifs.
Un pied déjà en Israël, nos maudits juifs
Ont oublié ce que nous avons fait pour eux.
On ne nous achète plus que
Du pétrole, de l’or et du bois
En dehors des Migs, Protons et Kalachnikovs, soit.
Certes, iceux se vendent avec enthousiasme, mais nos autres produits
Sont merdes finies et sujets de moquerie
Sur les marchés internationaux. La Lada…

Ligachev (l’interrompant) : J’ai entendu des hommes hurler
En camisole dans des asiles d’aliénés
Pour avoir tenu semblables propos !

Andropov : C’est moi qui les y ai envoyés. Ce n’est pas leurs mots,
Mais leurs écrits à l’étranger qui sont leurs péchés,
Leur folie avérée. Par le passé, pour m’avoir agacé,
Tu aurais eu, par-devant, la gorge tranchée,
Et par-derrière, une peau ponctuée
Au neuf millimètres, comme tu le sais.
Mais parlons en toute liberté…

Brejnev : Et qu’en est-il des états frères, du Comecon ?

Andropov : Les Polacks en traîneau dans leur jardin ronchonnent.
Sur les ondes courtes, ils prêtent l’oreille aux émissions,
Au propos de Wojtyla, le pape trublion,
Et attendent leur heure. Les Bulgares oppriment
Leurs Turcs avec férocité. Les Tchèques répandent
Leurs devises à l’étranger – et leur semtex par-dessus le marché –
Et se plaignent trop de leur féodalité.
Les Magyars se vantent
D’être la plus joyeuse des casernes du peuple.
Nos Allemands bouillonnent avec fureur
Devant leur mur séparateur.
Quant à nos frères serbes, que puis-je raconter ?
Leurs châteaux de cartes à tout moment peuvent s’écrouler.

(On entend un tumulte)

Gorbatchev : Nous ne pouvons continuer ainsi.
Il faut affronter la réalité.
Nous devons apprendre – comme disait Lénine – à commercer,
A calculer et compter en roubles aussi forts
Que le dollar, et non plus en reçus sans valeur.
Nos usines doivent vibrer d’un enthousiasme porteur
De dure compétition et devenir plus puissantes
Pour affronter le monde, où nous devons établir la paix
Avec les autres pays, l’Amérique en premier
Car son armée est la plus forte. Ne provoquons pas son irrascibilité
Par des aventures audacieuses à l’étranger,
Tel guevara. Ne mourrons pas inutilement.
Satisfaisons aux désirs de notre peuple, qui souhaite ardemment
Des fast-foods, des télés bon marché, des voitures et des Levis.

Brejnev : Je connais bien mon peuple, ceux
Qui, ont grâce aux plans quinquennaux, ont conquis les cieux,
Ils ont bâti Magnitogosk, défendu Stalingrad si bien,
Et repoussé les hordes hitlériennes jusqu’à Berlin,
Ils ont conquis les cieux en vérité :
Gagarine a laissé dans l’espace une trace brillante !
Avec eux j’affronterai la colère de l’Amérique
Tikhanov – transforme nos paysans en guerriers !
Je connais aussi le parti et peux le diriger.
Il abrite la fine fleur de Moscovie. Mes chevaliers,
Forts, intelligents et dévoués.
Ils sont la discipline incarnée. C’est la clé,
Mon bon Mikhaïl Gorbatchev, que tu as dédaignée.
Elle résoudra nos problèmes, passés et récents.
Notre conduite ne sera pas dictée par quelque trafiquant.

(Plus tard, dans une forêt.
Deux conspirateurs entrent.)

Chevardnaze : Tant que Brejnev demeure,
Rien ne peut changer.

Gorbatchev (en apparté) : Sa mort ? Je peux m’en charger.

(Ils sortent, poursuivis par un ours)
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Extrait de la pièce de théâtre La Tragédie de Leonid Brejnev, prince de Moscovie

Je vous jure lire ceci en plein space opera (La veillée de Darwin – Ken MacLeod), ça m’a fait… hurler de rire.
En conséquence, ce roman remonte dans mon estime. MacLeod a un humour qui me plaît.

"J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes."

"Démilitariser les hymnes nationaux, ça c’est une bonne idée. Il est tout à fait inouï de constater que dans les pays du monde où ce sont les civils qui font le pain, les maisons, les outils et les chansons, les fêtes nationales et leurs hymnes glorieux sont, au mieux, des apologies de l’engeance kaki parasitaire ou, au pire, des appels hurleurs au meurtre guerrier. Si les ministères concernés m’avaient fait l’honneur de solliciter mon avis, quant aux paroles de la Marseillaise, j’eusse depuis longtemps déploré que les soldats y mugissassent et préconisé vivement que les objecteurs y roucoulassent, que les bergères y fredonnassent et que les troubadours s’y complussent."

Ca ressemble à du Desproges, mais je n'arrive pas à identifier dans quel écrit on peut trouver ces phrases ... Les chroniques de la haine ordinaire ?

Tiens, tiens, j'ai l'impression que CSF est la cible d'une invasion de cafards... On appelle les Men In Black? ;D
just kidding...

Parlant de Jésus (Scarfaro est un prêtre de l'équivalent actuel de la Sainte Inquisition, Kaun un grand industriel):

"Vous le craignez! haleta Kaun, sidéré. Vous craignez celui que vous prétendez vénérer!"
Scarfaro toisa de ses yeux étincelants l'homme étendu à ses pieds.
"Soyons francs, lâcha-t-il. S'il vivait aujourd'hui, le véritable Jésus serait encore considéré comme un agitateur, perturbateur de l'ordre public, premier ennemi de l'Etat." Ses yeux se plissèrent en deux fentes étroites. "Seule différence: aujourd'hui, c'est NOUS qui serions contraints de faire son procès."

Jesus Video, Andreas Eschbach

		Citation : Ca ressemble à du Desproges, mais je n'arrive pas à identifier dans quel écrit on peut trouver ces phrases ... Les chroniques de la haine ordinaire ?

C'est sur le site officiel de Desproges (celui qui a été crée par sa veuve) : http://www.desproges.fr/

Si vous avez l'occasion, je vous conseille d'aller faire un tour sur les extraits vidéos.
On y trouve le sketch de Mr Cyclopède sur Le petit prince.

[Mode HS ON]

C'est l'occasion de conseiller l'achat du DVD de l'intégrale de Cyclopède (qui était vendu en coffret il y a quelques années avec un DVD des spectacles et un Documentaire titré "Desproges est vivant").

Par contre, j'ai toujours trouvé que le site officiel de Desproges auquel tu fais référence n'était pas à la hauteur du personnage... Je le trouve un peu "vide".

[Mode HS OFF]

Oui, La minute nécessaire de Mr. Cyclopède reste un indispensable.

Etonnant non? :)

Cela dit, je trouve que l'humour de Desproges a vieilli... J'ai relu ce WE les étrangers sont nuls et le manuel du savoir vivre à l'usage des rustres et des malpolis et malgré quelques passages qui valent vraiment leur pesant de cacahuètes, ça ne me fait plus autant rire qu'il y a 15 ans.

Son iconoclasme servi par une belle langue fait du bien, mais à petites, très petites doses (pas plus d'une minute quotidienne, arf!). C'est un peu comme Reiser qui dessinait avec un balai à chiotte: à petite dose, la corrosion chatouille, à forte dose, ça irrite.