Ces phrases qui vous ont plu ...

Le cerveau a des capacités tellement étonnantes qu'aujourd'hui pratiquement tout le monde en a un.

Métaquine, François Rouiller.

"Il n’y a que la Patagonie qui convienne à mon immense tristesse" Blaise Cendrars

Seismographs as far away as San Francisco have borne vivid testimony to the vigor with which a billion Chinese are copulating
Ben Bova, Amorality tale, une pochade en forme d'uchronie où le slogan des hippies "make love not war" aurait trouvé un certain écho dans les populations du monde entier.

"Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon."
Jack London

Pour ma part, ce n’est pas la citation d’un livre que je vais partager, mais celle d’un film qui m’a beaucoup marqué. Il s’agit d’une des réalisations de Luc Besson, à savoir Lucy. « Tout ce savoir… je ne suis même pas sûr que l’humanité y soit préparée. Nous sommes tellement animés par le pouvoir et le profit. La nature humaine étant ce qu’elle est, ça pourrait très bien ne nous conduire qu’à l’instabilité et au chaos. L’ignorance mène au chaos, pas la connaissance. »

- "...La pollution de l'eau et du sol faisaient également des millions de victimes. Les savants annonçaient que dans moins de dix ans, la moitié des ressources de la Terre en oxygène auraient disparu parce que le phytoplancton des océans, qui fournissait la moitié de l'oxygène du globe, vous comprenez, était en train de mourir. Les océans étaient pollués."
-"Les océans ?"
- "Vous avez du mal à le croire, n'est-ce-pas ? Vous êtes mort en 1890, c'est normal. Mais il y avait des gens qui prédisaient déjà en 1968 ce qui s'est passé quarante ans plus tard. Moi je n'avais aucun mal à les croire. J'étais biochimiste, à l'époque. Mais la plus grande partie de la population, ceux qui comptaient, le grand public ou les politiciens, refusèrent d'y croire jusqu'à ce qu'il soit trop tard. De nouvelles lois étaient votées à mesure que la situations se dégradait, mais elles arrivaient toujours trop tard car elles se heurtaient aux intérêts en place. C'est une longue et triste histoire;..."

P.J.Farmer, Le Monde du Fleuve

«And he couldn’t do it. He could not fucking die. How could he leave? How could he go? Everything he hated was here.»
Philip Roth, Le théâtre de Sabbath

Pour la première fois de ma vie que le non-sujet "football" m' a arraché un sourire. C'était ce matin, un commentateur à chroniqué "Dire que ce match est nul, c'est insulter les nuls".

Après vingt années passées dans ce monde, j'ai compris qu'il valait la peine d'y vivre. Au bout de vingt-cinq ans, j'ai compris que le clair et l'obscur étaient deux faces de la même lumière, j'ai compris que là où le soleil envoie ses rayons, l'ombre étend sans faute son voile. C'est la conclusion à laquelle j'ai abouti maintenant que j'ai atteint ma trentième année. Plus profonde est la joie, plus profonde sera la tristesse, plus grand est le plaisir, plus grande sera la souffrance. A vouloir séparer ces deux éléments, on ne pourra pas résister. Si on cherche à éliminer le problème, le monde se disloque. L'argent est précieux, mais s'il s'accumule (comme d'ailleurs tout ce qui compte à nos yeux), il nous poursuivra jusque dans notre sommeil. L'amour rend heureux, mais à force de connaître la joie d'aimer, on se prend à regretter le temps où l'on n'était pas amoureux. Les dirigeants portent sur leurs épaules le poids de millions d'individus et la responsabilité du pouvoir pèse lourdement sur leur dos. Tout le monde a envie de manger de bonnes choses. Si l'on se contente d'y goûter, on ne s'en lassera pas, mais si l'on se gave, on se sentira mal à l'aise...
Tandis que je laissais ainsi vagabonder mes pensées, mon pied droit trébucha soudain sur extrémité d'une pierre carrée branlante.

Sôseki, Oreiller d'herbe ou le voyage poétique
Trad. Elisabeth Suetsugu

Et pendant des mois de suite, dans ce Balbec que j’avais tant désiré parce que je ne l’imaginais que battu par la tempête et perdu dans les brumes, le beau temps avait été si éclatant et si fixe que, quand elle venait ouvrir la fenêtre, j’avais pu, toujours sans être trompé, m’attendre à trouver le même pan de soleil plié à l’angle du mur extérieur, et d’une couleur immuable qui était moins émouvante comme un signe de l’été qu’elle n’était morne comme celle d’un émail inerte et factice. Et tandis que Françoise ôtait les épingles des impostes, détachait les étoffes, tirait les rideaux, le jour d’été qu’elle découvrait semblait aussi mort, aussi immémorial qu’une somptueuse et millénaire momie que notre vieille servante n’eût fait que précautionneusement désemmailloter de tous ses linges, avant de la faire apparaître, embaumée dans sa robe d’or.

Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur