En 2016, lis à ton aise

Ou des Légions de l'enfer de Carolyn C Cherryh

Je viens de finir la 7ème fonction du langage de Laurent Binet. On peut dire que c'est une sorte d'uchronie (Roland Barthes a été assassiné, pas renversé accidentellement), un mélange de Umberto Eco et de Fight Club... Il met en scène les grands intellectuels (Deleuze, Derrida, Foucault) des années 70 et le monde politique tout juste avant l'élection de Mitterrand. Il met en scène aussi les imposteurs, BHL et Ph. Sollers qui en prennent pour leur grade, ça c'est réjouissant. Sollers se fait même couper les couilles. Au début c'est rigolo, mais ça tourne vite potache... C'est fait pour faire un tabac à l'international. A lire dans le train...

		Citation : Rien que le titre me déprime!

Le livre est assez intéressant, et je partage l'avis de l'auteur sur l'évolution des bibliothèques vers le troisième lieu (ainsi que son opposition frontale). Par contre, là où je le suis beaucoup moins, c'est quand il nous ressasse Ellul, en nous expliquant que la technologie est le grand satan, ce que disaient déjà le douteux Heidegger, voire Rousseau.
Pour ma part, je reste beaucoup plus proche d'Adorno et Horkheimer, dont les analyses me paraissent plus profondes et plus lucides.

La nuit sur Terre de Pierre Pelot, suite à l'avis positif de Bruss.
Hé bien grand merci à toi, Bruss, pour m'avoir permis de découvrir cette petite merveille.
C'est vraiment du très grand Pelot, dans les Vosges jusqu'à la pointe des cheveux.
La première moitié du roman pose simplement le décor et les personnages, avec l'incroyable talent de conteur de Pelot, notamment pour la façon dont il ancre ses personnages dans cette vallée paumée. La seconde bascule dans l'horreur, avec des visions absolument dantesques, et la fin est tout simplement magistrale.
Un très, très grand Pelot, qui nous rappelle que cet immense auteur n'excelle pas que dans la sf*, un roman à ranger dans toute bibliothèque idéale aux côtés de Pauvres zhéros, excusez du peu.

*SPOILER
quoique, il laisse flotter un doute dickien sur ce qui s'est réellement passé dans la mine.

		Citation : Alain Dorémieux - promenades au bord du gouffre.

Excellent souvenir : Dorémieux est un orfèvre de la nouvelle.

4 rue Choron du grand Cavanna

Lu Les Affinités. C'est du bon, au final un bouquin sur la solitude, à la manière de Sturgeon.

Première lecture d’une nouvelle de Gregory Benford, avec Revers de fortune (une histoire de trou de ver captif)), apparemment sa dernière traduite en France (en 2009).

J’espère que ce texte ne présage en rien de la qualité des nouvelles du recueil En chair étrangère (qui, elles, datent des années 70 et 80) parce qu’entre la grossièreté de la caractérisation de l’héroïne et la redondance des dialogues sur l’astrophysique, celle-ci ne lui fait pas honneur…

tiens ? Plus de fil achat ?
Bon je vais broder ..
petite pause dans Romanitas , c'est bien m'ais c'est lent , pas tout a fait ce qu'il me faut en ce moment ...
Je vais donc profiter du grand week end qui s'annonce pour insérer
L'ocean au bout du chemin de gaiman ( pas mal du tout dans le genre Ctuluhu au coin du bois), puis viendront
Vongozero de Vagner et Vostok de Kloetzer

La légion de l'espace de Williamson est hors d'age. Ecrit en 1934, ce romans présente une remarquable inventivité, un sens of wonder épatant et des personnages aussi épais que du papier de cigarettes avec notamment l'un d'eux doté de l'agaçante et perpétuelle habitude de se plaindre à la 3eme personne.
J'attaque Persistance de la vision de Varley.

Au bout du labyrinthe de Philip K. Dick.
Je ne puis donc résister au plaisir de citer un extrait de la critique d'Alain Dorémieux, qui me parait cerner au mieux Dick, et ce qu'il a de fascinant :

		Citation : Ce roman pose à nouveau pleinement le cas de Dick, créateur génial selon les uns, sombre fumiste selon les autres (en réalité ni l'un ni l'autre, mais simplement un type écrasé par ses obsessions, luttant pied à pied avec elles en se livrant désespérement à l'acte d'écrire, seule catharsis capable de préserver son intégrité mentale).

Pour lire l'intégralité de la critique, c'est ici.

Je commence Les lois de l'attraction de Bret Easton Ellis.

Enfin reçu (le colis s’était abîmé pendant le voyage d’où un retour à l’expéditeur…) :

Floater, court roman de Lucius Shepard
(préface de Jeffrey Ford)





PS : agréable surprise à la réception : ce livre d’occasion faisait partie d’une série limitée signé par l’auteur.