En avril, attaque-toi à ta pile

Orwell ou l'horreur de la politique de Simon Leys

Le locataire imaginaire de Topor, adapté avec le succès que l'on sait par Polanski.

		lacroute : "N." titre court, évoque dans la foulée une nouvelle brève. Mais je me méfie avec Stephen King qui possède plus une plume sur la durée que des brefs jets prostatiques. Alors qu'en est t'il..?

Tu as raison de te méfier : en poche, N. flirte avec les 90 pages.

		RisingSun : Ce sont mes deux préférées du recueil, avec une petite préférence pour Les rois des sables, souvenirs d'un épisode d'une série télévisée.

J'ai beaucoup aimé les deux (Par la croix et le Dragon m'intéressait a priori davantage, par sa thématique de critique des religions), mais Les rois des sables m'ont vraiment embarqués. Pourtant, l'intrigue ne surprend guère, la nouvelle est extrêmement classique (néo-classique ?), mais elle m'a paru rudement efficace et j'y ai même retrouvé un peu du plaisir que je tirais de mes premières lectures de SF (des nouvelles des années 40-50). J'étais sûrement, sans m'en douter, d'humeur nostalgique ^^.

Je me souvenais assez bien de l'adaptation tv ; et ça n'a pas du tout gêné ma lecture, le texte présentant suffisament de différences, de caractère propre.
(je me demande même si ce souvenir ne m'a pas mis dans de meilleures dispositions, jouant le rôle d'un teaser...)

90 pages chez King, c'est du condensé, même pour une nouvelle...L'expression, il me semble, de la volonté de faire au plus court..!

Marrant, G.R.R. Martin SF, me fait irrésistiblement penser, sans aucun doute à tord, à Robert F. Young nouvelliste. Ce que, pour imager, tu sembles penser en écrivant, je te cite: "'j'y ai même retrouvé un peu du plaisir que je tirais de mes premières lectures de SF"

C'est vrai que King a parfois tendence à tirer à la ligne, voire au volume (La tour sombre) mais il est tout de même capable d'écrire des romans courts, qui sont souvent parmi ses meilleurs, comme Carrie ou Cujo.
Et je trouve qu'il reste l'un des meilleurs nouvellistes actuels, notamment dans la catégorie novella.
Ce sont d'ailleurs ses novellae qui ont donné les meilleures adaptations au ciné : The mist, Les évadés, Un élève doué...

Et puis Ca a beau faire trois tomes, ça reste néanmoins excellent. Tout comme ses Tommyknockers. Le bonhomme a un art de conter qui vous embarque, même s'il ne plublie vraiment pas que des chefs-d'oeuvre.

Le problème de Stephen King, en fait, c'est que ses bons bouquins datent tous d'il y a 20 ans ou plus...

Faux Gui, Dome est un très bon Stephen King, car derrière l'argument fantastique, c'est une dissection de la société américaine de base qu'il nous livre. Pas l'Amérique des grandes villes mondialisées, mais de l'Amérique à la marge...
Deux tomes qui se dévorent.

		Lacroute : Marrant, G.R.R. Martin SF, me fait irrésistiblement penser, sans aucun doute à tord, à Robert F. Young nouvelliste.

Le peu que j'ai lu de Robert F. Young ne m'a jamais vraiment plu et encore moins impressionné, j'ai même trouvé ça parfois ridicule. Mais ne connaissant de lui qu'une poignée de nouvelles, forcément mon jugement est biaisé.

		Jim : Pourtant, l'intrigue ne surprend guère, la nouvelle est extrêmement classique (néo-classique ?), mais elle m'a paru rudement efficace et j'y ai même retrouvé un peu du plaisir que je tirais de mes premières lectures de SF (des nouvelles des années 40-50).

Le thème et l'intrigue sont très classiques et ont un petit côté naïf dans le traitement, mais ça fonctionne à merveille. Pour tous ceux qui sont allergiques à la fantasy (on peut le comprendre) et ne connaîtraient que cette facette de l'auteur, il faut vraiment tester Martin en nouvelliste. Ce recueil me semble le plus accessible.

		Citation : forcément mon jugement est biaisé.

Ben hélas oui. Mais pas tant que çà puisqu'on ne trouve que peu de textes de lui en France (ailleurs, je ne sais pas).

		Citation : Ben hélas oui. Mais pas tant que çà puisqu'on ne trouve que peu de textes de lui en France (ailleurs, je ne sais pas).

il a même été plutôt bien servi en matière de traduction du fait de la parution originale de ses textes dans les revues "traduites" F&SF/WoIF/If/Galaxy. Le problème de Young est le même que d'autres auteurs qui sont avant tout des écrivains de nouvelles, c'est celui de l'exposition. C'est d'autant plus vrai pour ce dernier qu'il n' a à son actif qu'une poignée (quatre ?) de romans (dont deux sont des extensions de nouvelles et un semble même inédit en anglais). Comme la plupart des livres sous son nom n'ont connu qu'une seule édition (sauf le recueil britannique The Worlds of Robert F. Young), c'est un quasi inconnu pour le public SF.