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Sujet proposé le 08/02/2012 à 09h11 par KAAN |
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RE : En février, lis, ça t'évitera de geler...
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24/02/2012 à 08h54
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Ouaip, je l'ai fini. Ce qui m'y a frustrée, dérangée, mise en colère, c'est que le choix sociétal en cause (utiliser des humains comme banques d'organes ambulantes) ne soit nulle part explicité et que la société en question soit totalement similaire à la nôtre par ailleurs. Personnellement, j'ai estimé que c'était de la paresse intellectuelle de l'auteur, ou une ignorance du fait que la (bonne) SF est censée précisément réfléchir et faire réfléchir sur les types de société possibles. Enfin, il y a des questions auxquelles en tant que lecteur de SF j'ai quand même l'habitude d'avoir des réponses, du style qui (est donneur ou receveur, d'ailleurs ?) ? Pourquoi (ce choix-là et le fonctionnelemnt décrit) ? Comment (ça marche concrètement) ?
Honnêtement, je n'arrive pas à croire qu'il s'agisse d'un choix délibéré. Et la docilité des personnes en cause me surprend aussi beaucoup, pour dire le moins. En somme, sur un thème similaire, j'ai trouvé Outrage et rébellion, de Dufour, infiniment plus crédible, mieux écrit... meilleur, en un mot. Ou en tout cas, si tu préfères, il m'a beaucoup mieux convenu. De toute façon, tout ça n'est que mon avis, bien sûr ;-).
Cela dit, il est paru dans une collection de mainstream. C'est aussi l'une des choses qui m'ont agacée, parce qu'en fait il n'est ni chair ni poisson, ce truc : il n'est intéressant que par son aspect vaguement SF, mais si tu enlèves cet aspect, ou si tu ne l'apprécies pas, c'est une histoire banalissime. Encore une fois AMA.
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RE : En février, lis, ça t'évitera de geler...
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24/02/2012 à 12h27
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J'ai lu également Outrage et Rébellion, je comprends très bien que tu préfères le traitement réactionnel des protagonistes de ce dernier (et puis en plus, un hommage punk à Please Kill Me, c'est que du bon !), mais justement le fait que dans Auprès de moi toujours il y'est cette reptation docile omniprésente associée à un fatalisme presque bucolique au sein d'un cottage anglais donne un angle vraiment original à ce genre de scénario hyper-classique. L'impression feutrée d'évoluer dans une sorte de rêve où les implications morales sont inhibées par les superviseurs et où le pragmatisme du cauchemar n'est en fait véritablement ressenti que par le lecteur nous file vraiment de l'effroi qui confine, justement, à l'énervement. Pour moi, cette vision résignée (enfin résignée n'est peut être pas le mot juste puisqu'on comprend à peine si les personnages mesurent vraiment les conséquences) et altération douce d'une barbarie est paradoxalement l'aboutissement d'une SF orwellienne de haut niveau. Facilité ou pas, telle est la question. Mais si ce n'était pas voulu par Ishiguro, le livre aurait tendu vers une niaiserie triviale qui n'est pas ce que j'ai eu le sentiment de lire.
Au contraire, même si j'adore Outrage et Rébellion pour d'autres qualités, le réalisme d'une révolte chez des clones est pour moi bien moins plausible, ou donne de la SF guimauve à la The Island. Je réalise mal en fait que l'on puisse imaginer une société avancée qui laisse sa chair à organes penser librement, ou même penser, tout simplement.
Amha, également, bien sûr ;)
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" Perdre sa vie à la gagner semble l'aliénation par excellence " (Caraco)
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RE : En février, lis, ça t'évitera de geler...
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24/02/2012 à 13h32
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> Jekub : Je comprends ton point de vue. Cela dit, ce que j'ai aimé, aussi, dans le Dufour, c'est que j'avais en finissant de le lire une idée assez précise de la société dans laquelle l'histoire se déroule...
> Le Gaidol : Merci pour cette référence intéressante (et encourageante pour mes 55 berges sans gremlins :-s). Cela dit, cet extrait | | | | | | Citation :
Ce sur quoi j’aurais souhaité que l’auteur s’appesantisse, ce sont les rouages qui ont conduit une société à en arriver à voter de telles lois, et pourquoi les gens qui tombent sous son coup ne se rebellent pas (autant on le comprend dans le cas du roman d’Ishiguro, autant la logique derrière la société décrite par Ninni Holmqvist mériterait d’être plus explicitée…) En somme, si le choix (risqué) de nous présenter le monde vu de l’intérieur (du pensionnat) dans le cas d’Ishiguro était une réussite littéraire, dans le cas de L’Unité, cette même décision nous donne l’impression de manquer d’informations et l’envie d’en savoir plus sur le contexte |
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d'une critique que j'ai trouvée ici http://parlons-bouquins.com/?p=549 m'inquiète d'autant plus que l'auteur a aimé le Ishiguro, qu'elle considère comme un "chef-d'oeuvre" (ailleurs dans cette même critique).
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