Habite-t-on réellement quelque part ?

Une nouvelle (titre?) de Matheson ou de Bloch dans laquelle le héros squatte en tant que figurant d'arrière-plans la gélatine des pellicules des bobines de film des grandes années hollywoodiennes, apparaissant ponctuellement ou disparaissant à une table de banquet chevaleresque, un saloon de western, à chaque fois l'oeil souriant rivé à la caméra et le verre levé à la cantonade.

Mme Bovary de CSF, perdue éternellement sur le Net, se cherchant toujours et encore des amants virtuels de rencontre, loin de sa vie si triste d'antan.

Pour Le successeur de pierre (sans majuscule, surtout, ce n'est pas du tout de la papauté qu'il s'agit !), je confirme, et j'y pensais ;-).

La cité lunaire de Révolte sur la Lune de Heinlein vient aussi à l'esprit...

A côté des sietch chez Herbert, il y a aussi chez McCaffrey les habitations de Pern, différentes selon la classe sociale, des Forts des seigneurs aux weyrs des dragons.

Il y a les anciennes stations du métro moscovite dans Metro 2033 & sq. de Gloukhovsky, où se déroulent 90% de l'histoire, l'extérieur étant trop dangereux. Dans le même ordre d'idée, je ne peux éviter de citer Le silence de la Cité, de Vonarburg, qui oppose les Cités au Dehors, les unes étant habitées par les nantis et leurs serviteurs et avatars, et l'autre par les "humains normaux".

S'il s'agit de projeter tout ou partie de soi quelque part, le champ devient immense, de la Jane d'Ender dans La voix des morts, ou Gloria dans Les Futurs Mystères de Paris, à la Sarah de Lothar Blues, de Curval, en passant par Jedrik à la fin de Dosadi, de Herbert... ou d'ailleurs la "galerie des ancêtres" qui habite (parasite ?) l'Empereur-Dieu de Dune !

Pour revenir au sujet de départ, oui, l'univers où vit Thursday Next me semble une bonne idée, surtout Délivrez-moi ! et Le puits des histoires perdues, où il s'agit très littéralement de "se réfugier dans un bon livre".

Et que diriez-vous de la station sous-marine du Starfish, de Peter Watts ? Il y a ceux qui peuvent y habiter, et ceux qui ne peuvent s'y faire, d'ailleurs, pour des raisons diverses et même opposées. Je ne peux non plus éviter d'évoquer son ancêtre évident (au moins pour moi) : le Nautilus de Jules Verne !

		Citation : le Nautilus de Jules Verne !

Je plussoie totalement.. en lisant ton dernier paragraphe, je bondissais de joie (ça m'arrive vraiment pas souvent) pour ajouter la référence... Extrêmement déçu de voir que tu m'avais déjà devancé :D

Classique et fantastique ou merveilleux bon teint, les cas usés jusqu'à la corde des maisons hantées et des objets inanimés qui retiennent prisonniers ou sont les lieux de résidence de peuplades minuscules ou d'individus isolés en mal de purgatoire.
Avec, en parallèle, le cas cinématographique retourné comme un gant de Nicole Kidman dans "Les Autres".

N'existait t'il pas il y a une décennie ou deux un épais pavé romanesque qui évoquait un tapis, monde à lui tout seul, qui abritait un peuple dont je ne me souviens plus la profonde nature: méchante ou bienveillante...?
P*****, j'ai la mémoire qui s'échappe dans le siphon de baignoire..!

Tiens Sheppard, qui dans Bernacle Bill imagine des coquillages E.T. qui parasitent (ou pas, je ne souviens plus s'ils ont une existence utile pour l'homme) la coque des vaisseaux spatiaux.

Episode 3 de la saison 1 de Futurama... Surtout un problème de colocation avec un robot, mais un bel appart de robot 4'56 et fin 19'46 ^^
http://www.wideo.fr/video/iLyROoafYXNC.html

		lacroute : Classique et fantastique ou merveilleux bon teint, les cas usés jusqu'à la corde des maisons hantées

Puisqu'on élargit au fantastique et au cinéma (deux choses qui ne sont pas pour me déplaire), le choix s'accroit encore considérablement ; et ce sont bien ces maisons hantées qui me viennent d'abord à l'esprit :

La maison Usher de Poe, en équilibre instable ; La maison de la sorcière de Lovecraft, qui promet des nuits agitées à ses locataires de passage, la Hill House de Shirley Jackson, inspiratrice de La maison des damnés de Richard Matheson ; la maison bourgeoise du Malpertuis de Jean Ray...

Autre bâtiment : l'hôtel Overlook, résidence hivernale qui n'apporte pas la tranquilité souhaitée à l'écrivain en panne d'inspiration ; les châteaux du Dr Frankenstein et du Comte Dracula, avec leurs majestueux escaliers dépourvus de rampe dans les films de Browning et Branagh...

		lacroute : des coquillages

m'évoquent les petits coins des habitations du futur de Demolition Man... ^^

Roooooo..!

Sinon, je suis étonné de l'absence ici du duo Schuiten-Peeters en BD..?

Herbert a beaucoup brodé sur le lien habitat et mode de vie.
Par exemple l'emménagement du héros Gilbert Dasein dans la vallée est l'un des enjeu de La barrière de santaroga. Dans L'effet Lazare la même colonisation planétaire aboutit à deux cultures distinctes les Siréniens et les Iliens qui ont évoluées selon leur milieu de vie. Puis La Ruche d'Hellstrom, le Dragon sous la mer, Dosadi et bien sûr Dune marquent aussi fortement l'influence du cadre sur la psychologie, la culture et/ou la civilisation.