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Sujet proposé le 01/06/2013 à 10h33 par lacroute |
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RE : Habite-t-on réellement quelque part ?
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05/06/2013 à 23h12
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La tour de Saroumane ? Celle qui supporte l'œil de Sauron ? La ville de Minas Tyrill ? Le temple de Seth dans le Conan le Barbare de Milius ? Les cavernes des serviteurs anthropophages et partouzeurs de Doom dans le même film ?
À propos de villes nomades, le roman éponyme de James Blish où des cités arrachées du sol évoluent dans l'espace grâce à des propulseurs antigravité – si j'ai bien capté le pitch, vu que je n'ai pas lu le bouquin. Aussi, les Travelling Cities de Chris Foss restent célèbres. De même, les maisons mobiles, car construites sur des insectes géants, dans Le Pays sans étoiles ( Valérian, t. 3).
Dans le recueil Autoportrait de Dunyach, les textes Le Temps, en s'évaporant décrit une cité arabe figée dans une flaque de temps alors que dans Je joue de la harpe des morts l'habitant paranoïaque d'une maison hyper-sécurisée voient les systèmes de défense de son foyer retournés contre lui par un vieil ennemi bien disposé à vouloir sa mort...
Côté fantastique, La Maison au bord du Monde du roman éponyme de Hodgson : les époques s'y mêlent parfois à des allures folles.
Au ciné encore, l'appartement de Jill dans Hardware (1990) où les systèmes de sécurité – là aussi – se retournent contre ses occupants sans avoir protégée la locataire du voyeurisme du voisinage, le tout dans un monde à l'agonie...
Sur les villes souterraines, Les Cavernes d'acier d' Asimov, mais en BD les cité-puits dans John Difool et le monde futur de Termight dans Nemesis the Warlock ( Pat Mills et Kevin O'Neill ; 1980).
En prospective, les colonies orbitales cylindriques géantes échafaudées par un autre O'Neill dans The High Frontier: Human Colonies in Space.
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« Fouiller son âme, quoi de plus mortellement ennuyeux. Mais échanger pour de bon des signaux avec Mars, voilà une tâche digne d'un poète lyrique. » - Ossip Mandelstam
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dernière édition : 05/06/2013 à 23h49
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RE : Habite-t-on réellement quelque part ?
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05/06/2013 à 23h58
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Sur les canaux de vin vert se croisaient des bateaux aussi délicats que des fleurs de bronze. Au sein des longues demeures qui s’incurvaient interminablement, pareilles à des serpents au repos, à travers les collines, les amants paressaient en échangeant des chuchotis dans la fraîcheur nocturne des lits. Quelques enfants couraient encore dans les ruelles à la lueur des torches, brandissant des araignées d’or qui projetaient des entrelacs de fils. Ça et là se préparait un souper tardif sur des tables où de la lave portée au blanc argent bouillonnait en sifflant. Dans les amphithéâtres d’une centaine de villes situées sur la face nocturne de Mars, les Martiens à la peau brune et aux yeux pareils à des pièces d’or étaient calmement conviés à fixer leur attention sur des estrades où des musiciens faisaient flotter une musique sereine, tel un parfum de fleur, dans l’air paisible
Je n'en cite pas l'origine, les mots imbriqués dans un style si typique signent et l'auteur et l'oeuvre.
Gui, les "travelling cities" semblent illustrer à merveille les citées damnées de la Cie des Glaces, condamnées à l'exil si ce n'est à la destruction pure et simple, en toute discrétion et toute impunité des décideurs ferroviaires. A comparer avec:
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https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/
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dernière édition : 05/06/2013 à 23h59
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RE : Habite-t-on réellement quelque part ?
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06/06/2013 à 00h17
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Pour continuer dans la lignée des "essais" sur le thème, entamée avec l'ouvrage prospectiviste de Gerard K. O'Neill évoqué à la fin de mon message précédent, le concept Habitarbre de Luc Schuiten examine la possibilité de créer une demeure à plusieurs étages à l'aide d'arbres dont les diverses branches sont taillées de manière à former une structure de base sur laquelle on installe les vitrages nécessaires pour isoler de l'extérieur cet intérieur nouvellement créé ; il suffit par la suite d'aménager celui-ci pour obtenir une maison "écolo" qui poursuit d'ailleurs sa croissance avec le temps, permettant d'obtenir de nouvelles pièces à vivre – bien que dans un registre radicalement différent, ça rappelle un peu le navire-arbre géant Yggdrasil dans Hypérion, que citait d'ailleurs Butch.
Toujours dans le domaine de l'essai, et lui aussi écologiste, le concept de Paolo Soleri appelé arcologie et qui, au contraire de ce qu'on croit souvent dans le milieu SF, ne se cantonne pas aux tours géantes que décrit Silverberg dans Les Monades urbaines puisqu'il s'agit en fait de "la ville à l'image de l'homme" : sur les pas de Frank Lloyd Wright, qui tenta d'adopter le mode de construction japonais traditionnel aux créations occidentales en essayant d'adapter celles-ci au terrain plutôt que de contraindre ce dernier pour forcer l'implantation du bâtiment, Soleri développa plusieurs concepts de villes semi-enterrées dont les usines et les centres commerciaux se trouvent en sous-sol et les lieux de vie situés "en bouquet" autour d'une zone centrale où chacun peut se rencontrer en plein air – parmi d'autres idées d'organisation...
En animation, et toujours dans le registre des "villes nomades" qui, décidément, n'en finit pas de nous proposer des itérations, la série TV Xabungle (Yoshiyuki Tomino ; 1981) nous propose des sortes de gigantesques navires des sables où vivent marchands, pirates ou mercenaires pour se rendre d'une ville à l'autre. Toujours en matière de SF animée, Macross (Noboru Ishiguro ; 1983) nous montre la vie quotidienne de survivants d''une attaque extraterrestre contre la Terre qui se trouvent exilés du côté de Pluton et ont élu domicile dans les entrepôts géants d'un navire militaire titanesque où ils ont reconstruit leur ville : dans la version cinéma de cette production, l'utilisation inventive des champs de gravité artificiels permet de faire circuler les voitures aux sols comme aux plafonds afin de maximiser l'usage de l'espace.
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dernière édition : 06/06/2013 à 00h38
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