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Sujet proposé le 28/04/2009 à 12h19 par ElJusticiero |
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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07/09/2009 à 09h29
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| | | | | | Citation :
les drogues douces, l'euthanasie (Voynet était presque la seule, avec Besancenot, à l'avoir dans son programme) ou l'égalité des droits. |
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Euh?
- La légalisation des drogues "douces" serait un progrès de société? C'est une question d'opinion, on peut ne pas être d'accord avec ça sans être traité de vieux réac' non?
- L'euthanasie est un progrès sociétal? C'est carrément une question d'ordre moral ça
Quant à l'égalité des droits, bravo, ,magnifique fourre-tout dans lequel on peut mettre porte nawak!
C'est du baratin tout ça.
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C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases...
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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07/09/2009 à 10h44
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| | | | | | Citation :
La légalisation des drogues "douces" serait un progrès de société? C'est une question d'opinion, on peut ne pas être d'accord avec ça sans être traité de vieux réac' non? |
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Ce qui est certain, c'est que la dépénalisation du chanvre indien (et sa légalisation en tant que médicament) permettrait d'affecter la police à des tâches plus utiles sur le plan social que de choper des boulettes de shit dans les poches des djeunz pour faire du chiffre. Cela ferait également sacrément baisser la tension entre les djeunz (et moins djeunz) et la police.
Le problème du chanvre indien, ce n'est pas la plante en elle-même, mais le trafic dont elle est l'objet, qui génère de grandes quantités d'argent sale et mobilise des policiers qui seraient bien mieux employés à traquer les vrais criminels, ceux qui causent du tort à d'autres gens et à la société tout entière en volant, violant, tuant, escroquant, etc.
Le type qui fume un ou deux pétards le soir en rentrant chez lui après le boulot, il ne fait de mal à personne. Je ne vois pas pourquoi on ne lui donne pas le droit de le faire.
Donc, oui, ce serait sans doute un progrès de société.
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« Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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07/09/2009 à 11h50
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| | | | | | Citation :
Le type qui fume un ou deux pétards le soir en rentrant chez lui après le boulot, il ne fait de mal à personne. Je ne vois pas pourquoi on ne lui donne pas le droit de le faire.
Donc, oui, ce serait sans doute un progrès de société. |
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Ben le type qui fume son bedo le soir, à moins qu'il n'ait sa plantation de Marie Jeanne dans le potager ou à la cave, c'est quand même l'extrémité du système: va bien falloir qu'il achète son matos quelque part: au petit dealer de degré 1 qui revend pour financer sa propre conso et qui a acheté à un dealer de degré 2 qui lui fait cela pour du pognon et se retrouve en chaine avec le degré 3 qui est dans la criminalité averée.
Je veux bien que l'uti final soit pas bien méchant, mais à partir de quel niveau considère-t'on que l'on est dans le crime? Au niveau 2? Au niveau 3?
Aux Pays Bas, shit & weed sont dépénalisés... au niveau de la conso perso (me souviens plus de la quantité, mais cela reste très bas). Le trafic y est toujours répréhensible et la dépénalisation n'y a en aucun cas diminué la criminalité liée à la dope.
Autre problème: on commence gentiment avec un petit pecos de tush ou de sensimilia, puis on augmente sa propre conso (et on devient quasiment obligé de dealer pour financer) et on veut s'orienter sur des trucs plus bourrins. Jusqu'à tomber dans du vraiment costaud comme de l'héro ou du crack (je parle d'expérience personnelle dans le premier cas).
Quant à parler d'innocuité... Désolé, mais cela rend crétin et ça désocialise (remarque, l'alcool aussi).
Bref, c'est non seulement un problème:
- de criminalité
- mais aussi de santé publique
Cela dit, on peut développer le problème aux drogues légales:
- L'alcool
- Les psychotropes et autres pilules roses dont nous sommes, parait il, si friands en France. Faut dire que c'est remboursé par la sécu!!!!
- La morphine et la codeine qui sont si facile à se procurer quand on a les bonnes bretelles en milieu hospitalier (miam miam Sister Morphine!)
- Et bien sur notre bonne vieille clope
Donc, je ne peux souscrire en aucun cas à la liaison "oui, ce serait sans doute un progrès social".
Le débat sur le sujet est important, mais je ne vois pas pourquoi refuser la dépénalisation serait moins progressite.
Sujet qui m'affecte particulièrement car je suis descendu assez loin en la matière :(
Mais j'en suis remonté. Et qu'on ne me raconte pas que c'est innocent, car ça ne l'est vraiment pas. Et ce n'est pas un progrès ni pour notre société, ni pour l'humanité. Et je trouve pas moins que criminel que d'oser affirmer à des gosses que cela "n'est pas grave".
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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07/09/2009 à 15h49
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| | | | | | Citation :
Faudrait d'abord commencer par l'alcool , après la cigarette |
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Ah! Mais ceux là sont légaux...car ils rapportent un max de pognon à la collectivité sous forme de taxes directes et indirectes.
Sans oublier les différents lobbies qu'ils peuvent représenter au niveau agricole par exemple voire même au niveau industriel et politique, il suffit de se souvenir des differents coups de tabacs sociaux lorqu'il a été question de fermer les manufactures de cigarettes de Bordeaux, Tonneins ou Chateauroux.
J'ai bien peur qu'en la matière il n'y ait pas de yaka faucon simpliste permettant de résoudre les problèmes. Néanmoins, ce type de débat devrait quand même être mis sur la place publique et que l'on s'épargne un peu de la salive des discours réducteurs progressistes/réactionnaires.
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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07/09/2009 à 17h47
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| | | | | | Citation :
Néanmoins, ce type de débat devrait quand même être mis sur la place publique |
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Tu abordes là le cœur du problème :
L'article L3421-4 du Code de la Santé Publique commence ainsi : " La provocation au délit prévu par l'article L. 3421-1 ou à l'une des infractions prévues par les articles 222-34 à 222-39 du code pénal, alors même que cette provocation n'a pas été suivie d'effet, ou le fait de présenter ces infractions sous un jour favorable est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende."
Tandis que l'article L3421-1 du Code de la Santé Publique dit notamment : " L'usage illicite de l'une des substances ou plantes classées comme stupéfiants est puni d'un an d'emprisonnement et de 3750 euros d'amende."
Littéralement, dire qu'il faudrait légaliser le chanvre indien (par exemple) est une provocation à l'usage d'un stupéfiant illicite, et donc condamnable au titre de l'article L3421-4… Et hop ! Pas de possibilité de débat public !
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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09/09/2009 à 11h24
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Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce qui a été déjà dit, à commencer par la létalité comparée du cannabis avec l'alcool ou le tabac. D'autant que ces deux dernières sont loin d'avoir des applications médicales aussi concrètes que le chanvre, dans des maladies comme la sclérose en plaques. Enfin, la légalisation présente un avantage que tu oublies, à savoir la possibilité de contrôler la qualité du produit. C'est justement ce que fait Médecins du monde pour les stups en marge des raves : santé publique, là encore. Quitte à ce que les gens se défoncent, autant qu'ils le fassent avec de moindres risques.
Et si j'en crois la récente sortie de Luc Chatel en supermarché (en digne épigone de Nadine Morano), pas besoin de stups pour les hallucinations : la carte UMP, pleinement légale, suffit...
Sans parler des discours de la refondation du capitalisme : je ne sais pas ce que le Lider minimo prend, mais ça doit vraiment être de la bonne pour délirer autant et en arriver à un tel déni de réalité !
| | | | | | Citation :
Autre problème: on commence gentiment avec un petit pecos de tush ou de sensimilia, puis on augmente sa propre conso (et on devient quasiment obligé de dealer pour financer) et on veut s'orienter sur des trucs plus bourrins. Jusqu'à tomber dans du vraiment costaud comme de l'héro ou du crack (je parle d'expérience personnelle dans le premier cas). |
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Tout dépend de quel bout de la lorgnette tu te places.
Tu peux estimer que 100% ou presque des adeptes de drogues dures ont commencé par un joint.
De l'autre bout de la lorgnette, tu peux estimer que les gens ayant commencé par un joint ne représentent que 2,90 % des consommateurs de joints. Alors que les gens consommant de l'alcool quotidiennement de l'alcool, on monte à plus de 15%, et un tiers de fumeurs fumant quotidiennement.
Source : http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/dce09.pdf
Les cas personnels, aussi douloureux soient-ils, ne constituent nullement des vérités générales.
Concernant l'euthanasie, il faut aborder le débat de façon adulte, c'est à dire en se basant sur la raison et non sur la passion.
Pour moi, il s'agit clairement d'une liberté. Chacun doit être libre de disposer de sa vie comme il l'entend. Et ne doit donc pas être obligé d'attendre la mort dans un état de souffrance psychologique et/ou physique qui ne laisse de toute façon aucun doute quant à l'issue fatale.
Pour faire plaisir au Pape ? Mais nous sommes dans une république laïque, forte de sa laïcité même pas positive, la pauvre.
Cela permet également d'en finir avec l'hypocrisie. Mes parents étant infirmiers, je peux te dire que l'euthanasie se pratique, et que l'on se contente simplement de falsifier les certificats de décès. Tu peux faire le choix de l'immobilisme et du conservatisme comme le gouvernement, en te disant que tout va très bien ainsi. Je suis de ceux qui pensent au contraire qu'il faut en finir avec l'hypocrisie, et donner un cadre légal, comme en Belgique et aux Pays-Bas, afin de mieux contrôler ce qui se fait. Et de considérer que les gens sont assez matures pour savoir ce qu'ils font, d'autant plus que l'encadrement législatif donne des gardes-fou suffisamment clairs.
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"Un monde nouveau va naître, un monde dans lequel il n'aura pas sa place. Il est trop clairvoyant pour lutter contre lui ; mais il ne feindra pas de l'aimer." George Orwell
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dernière édition : 09/09/2009 à 12h05
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RE : La science-fiction contre Hadopi
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09/09/2009 à 15h10
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| | | | | | Citation :
Concernant l'euthanasie, il faut aborder le débat de façon adulte, c'est à dire en se basant sur la raison et non sur la passion. |
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Aborder le débat de manière dépassionnée et adulte consiste justement à éviter comme préambule le clivage progressiste/réactionnaire. Ayant eu de la famille (ma première épouse) et beaucoup d'amies dans le milieu infirmier, je suis assez au courant de ce qui peut se passer en matière de pousse-seringue.
Là non plus on ne peut faire l'économie du débat publique, mais comme tu l'écris si bien, il faut le faire avec raison et éviter de qualifier ceux qui eventuellement n'y serait pas favorables de réactionnaires ou rétrograde. C'est ce genre de jugement qui me gave profondement et décrédibilise toute argumentation en la matière. Cela vaut également pour le débat sur l'avortement (en Pologne par exemple où celui ci n'est autorisé de manière très restrictive que pour raisons thérapeutiques ou en cas de viol, ou en Irlande pour ne citer que deux cas proches de la France).
Au passage, juste mes opinions persos:
- Je suis contre la dépénalisation du canabis
- Je suis pour l'avortement libre et la liberté pour les femmes de disposer de leur corps comme elles l'entendent
- Je suis pour l'euthanasie avec de forte contrainte d'ordre médico-morale (j'ai justement la femme de mon meilleur ami qui travaille dans un groupe de reflexion de l'AP sur le sujet)
Il faut respecter les opinions antagonistes (c'est un des fondements de la démocratie) et bien qu'étant personnellement agnostique tendance deiste (je n'ai pas dit athée), j'admet tout à fait que beaucoup de mes contemporains puissent guider leur vie à travers un ou des dogmes religieux auxquels ils adhèrent (qu'ils soient israelites, chrétiens, musulmans ou whatever). On peut refuser le dogme à titre personnel mais quand même accepter que d'autres veulent s'y soumettre, il me semble bien que ce soit une des bases de la vie en société.
Alors assez de jugement à l'emporte pièce, que ce soit dans le domaine politique ou religieux; il y a proportionellement autant de cons à droite qu'à gauche, avec ou sans calotte.
Etre progressiste, c'est accepter le débat sur des points de société cruciaux sans forcément jeter l'anathème sur les position antagonistes des siennes. Je crois bien que ça a quelque chose à voir avec le respect ou la tolérance, non?
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