Le prix du livre

Perso, c'est décidé: au regard de la TVA qui frappe, AMHA, indument le livre et d'une situation antérieure qui imposait déja la lecture à un prix à mon sens hors de portée des humbles bourses je n'achèterai plus d'ouvrages neufs. J'ai sans nul doute ici une vision restrictive de simple lecteur, je n'entrevois sans doute que la superficialité du problème, mais mes finances parlent aussi et me poussent vers des réalités plus terre à terre.

Sujet à polémiques, certes, mais pourquoi ne pas enfin l'aborder.

Vu certains sujets abordés récemment, non ici mais dans l'actualité en général, celui du prix des livres est en effet assez trivial pour se voir examiné...

En ce qui me concerne, je n'achète presque plus rien et au lieu de ça j'utilise ces moyens tant décriés par les autorités et les bien-pensants inféodés à ces dernières : mon RSA ne me permet pas ce genre de dépenses "inutiles". Et puis après tout, vu la tune que se font les lobbys de la distribution en fabriquant des bulles financières à force de spéculer – et si ce ne sont eux, ce sont leurs actionnaires : tous des pourris, donc –, je ne vois pas pourquoi je me priverais : le système est fou au point de nous condamner au chômage pour enrichir toujours les mêmes, soyons donc fou avec lui, il le vaut bien – les auteurs, eux, n'ont qu'à crever, on connaît la rengaine.

Sans compter que ma PàL de 250 unités ou plus, j'ai un peu perdu le compte ces derniers temps, me laisse une bonne marge...

je ne suis sûrement pas la plus concernée par ce débat. Comme je dois acheter à peu près un seul livre neuf en Français par mois, je suis assez peu touchée par le problème. Même si mon budget livre peut paraître parfois indécent, j'essaie de l'optimiser au maximum (achat d'occase, échange, vide-greniers, etc...). Il faut quand même reconnaître que si au plan international le poche britannique est un produit plutôt cher (une dizaine d'Euros), la palme du plus mauvais rapport qualité/prix revient aux grands formats français. Par exemple, payer 28€ pour Julian de RCW (achété en vide-grenier pour 2€) me donnerait un peu l'impression de me faire avoir, surtout au regard de la qualité physique du produit alors que l'on peut avoir le même texte (certes non traduit) pour 30% moins cher et surtout dans un format relié + jaquette d'une autre tenue que le broché de Denoël (même si pour ce prix vous avez droit à des rabats de couverture).

Les nouveautés apparaissent de première intention en grands formats. L'achat, en conséquence, se fait à l'envie. "Drood" fut le dernier et depuis (octobre 2011), plus rien (alors que j'étais du style compulsif). Non par absence de "coups de coeur" mais par impossibilité à suivre/nécessité de poser mes finances ailleurs.
La solution pourrait être d'attendre le poche qui suit, mais le prix des envies reportées se situera dans des eaux presque tout aussi inapprochables décemment au regard d'un support moins attractif.
Reste l'occase, mais elle suivra sans nul doute l'ascenseur.

Où est donc la solution..?
Je ne sais pas à l'exception du fait qu'elle n'est pas entre mes mains..!

_Dans des rééditions à prix forts (même si retraduites)..?
_Dans des buzzs internet qui encensent des daubes avant de les laisser retomber dans l'oubli..?
_Dans des ebooks (qui plus est publicitaires)..?
_etc..!

		Citation : Où est donc la solution..?

peut-être là

@ Gui :

Je me suis posé hier une question et peut-être pourras-tu y répondre. Quel est le rapport entre les prix des mangas en France et au Japon ? Je suppose qu'ils sont un peu plus chers à cause de la traduction mais de combien approximativement ? Je me posais la question parce que quand je vois un Billy Bat à 8,05 €, un Seven Shakespeares à 9,99 € ou un Vinland Saga à 7,61 €, ça me semble un honnête rapport qualité/prix alors que j'ignore totalement les prix au Japon.

Je n'achète pas les grands formats parce que je préfère les livres de poches transportables, écornables, écrasables, sous-coupe-à-caféables... Les remords de les avoir tarabiscotés sont proportionnellement imputables aux prix qu'ils m'ont couté. Or, je trouve mes lectures chez Gilbert Jeune ou Joseph, sur Priceminister, et chez les bouquinistes (espèce en voie de disparition) à des prix qui me conviennent. Dans le cas où je ne trouve pas les livres en format de poche, je ne rechigne pas de temps en temps à acheter dans une librairie spécialisée. Comme dernièrement à la librairie Omerveilles à Grenoble avec les achats (+ cout TVA supplémentaire) de Forêts secrètes de Berthelot et Le Dernier se son Espèce de Eschbach. En aucun cas, je me pose la question de devoir soutenir les éditeurs, les traducteurs et les auteurs en achetant du neuf (comme peut le faire Algernon, je crois) ; c'est juste le plaisir plus ou moins compulsif du moment. Si je fais de plus en plus attention pour les denrées alimentaires à acheter des produits du commerce équitable (je n'ai pas dis BIO, j'ai dis équitable), cela demande forcément une dépense supplémentaire de temps (et d'argent, mais pas toujours). Le marché équitable pour les oeuvres culturelles, je ne connais pas encore.

NB : Julian Comstock: A Story of 22nd-Century America , 6,96 € chez amazon ...
Je n'achète plus depuis longtemps de grand format pour quelque chose de dispo en VO .
Quand ça m'intrigue , je prend donc le risque de lâcher quelques pepettes pour un auteur français ( variante peu fréquente : germain, ou autre non anglo saxon) en grand format ( connu ou inconnu ) . Comme ça , de tête , RCW me vient à l'esprit .

Ce n'est pas plutôt un problème de modèle économique ?
Modèle appliqué dans bien d'autres domaines que celui du livre...
Et puis une question de mode de consommation ? La lecture étant un loisir parmi d'autres (bon, c'est vrai que pour de nombreuses personnes, ce n'est pas un loisir...), une dépense jugée superflue par certaines éminences, pour ne pas dire un luxe. Quand on additionne les factures, il faut bien choisir si on n'a pas le budget qui suit.
Curieux de voir ce que le livre numérique va changer... On nous promet monts et merveilles. Pour l'instant, je suis sceptique.

ps : Pour le manga, j'ai entendu dire qu'au Japon, il y avait crise...

Personnellement, il y a plusieurs années que je n'achète + en neuf, et de toute façon j'attendais les sorties poche, mes moyens financiers m'interdisant les grands formats. Pour moi, donc c'est médiathèque, occasion (en VF ou en VO) et, depuis peu, e-books dans le domaine public (vous savez quoi ? il y plein de classiques que je n'avais encore jamais lus !). Mais il est clairement hors de question que j'achète des e-books s'ils sont 1/ à peine moins chers qu'un grand format et 2/ verrouillés par des DRM (et puis quoi encore ???!). Donc voilà, désolée, MM les libraires, mais c'est sans moi...

Je dois être un peu bizarre car en lisant le choix "médiathèque" de Lisbei je dois avouer qu'il m'est arrivé souvent d'y aller récupérer un grand format alors que je venais d'en acheter la version poche.
L'objectif n'était pas tant le confort de lecture que de ne pas abimer mon achat. Une amie me disait "Un poche doit vivre, plus il aura souffert sous tes doigts plus il te prouvera qu'il t'a plu". Je ne pouvais adhérer à cette philosophie, çà s'apparentait à un presque sacrilège.
Donc à l'inverse de BDN j'étais très protecteur sur tout livre y compris de poche que j’achetais, et j’achetais de première intention dans l'objectif de la collection.
L'occaze était une chasse au trésor et le trésor n'était jamais connu d'avance. L'état en conséquence était secondaire. Seul comptait l’intérêt de ce qui avait été déniché.
L'échange, comme proposé par Jean-Jean et présent dans un recoin peu actif du site, avait plus une valeur interactive, une convivialité d'objectif.
L' "E-book" me navre car il n'a pas et n'aura jamais de vrai et réel support. Pour moi ce n'est que du vent. Et cher qui plus est..!
Concernant le grand format, à chaque fois ce fut le coup de coeur qui parlait, l'envie d'avoir tout de suite sous les yeux l'objet rêvé, et cette envie subite, cette drogue, s'est éteinte sous son poids financier. Et itou pour l’éventuel poche qui suivra.