Lecture de Mars, c'est là que ça se passe...

		Citation : Parce que c'est mauvais!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le syndrome George R.R. Martin : un auteur connaît un succès retentissant grâce à une série et aussitôt les éditeurs fouillent leurs bibliographies et déterrent des vieilleries auxquelles ils ne s'intéresseraient pas autrement.

Sous la bannière étoilée de Benjamin Percy chez Terres d'Amérique, collection dont on ne dira jamais assez de bien.
Et je dois bien dire que c'est une véritable découverte. Si l'auteur se laisse finalement peu aller à la sf (seul un texte sur l'après-catastrophe d'une centrale nucléaire -nous sommes en pleine actualité !- aux échos ballardiens), l'ensemble du recueil, confrontant l'homme à la nature en plein coeur de l'Oregon, et explorant presque systématiquement les questions de la filiation, est d'une très haute tenue, voire absolument remarquable.

Je continue dans les nouvelles avec Le puits aux images de Marcel Aymé, qui contient notamment son tout premier texte sf, Pastorale, satire (de la) politique assez jouissive sur fond de supropulation.

Pas de la littérature mais de la BD, et précisément du comics : je suis sur une intégrale perso de Man-Thing (L'Homme-Chose) depuis quelques jours, époque Steve Gerber, et ça décoiffe grave. Cette courte série nous raconte l'histoire d'un homme qui, à cause d'une expérimentation ratée, a perdu tout à la fois mémoire, intelligence et sensibilité, et se trouve donc réduit à l'état d'à peine plus qu'un végétal doté de mobilité, mais qui s'avère néanmoins capable de ressentir les émotions, toutes les émotions, et notamment la haine et la peur – et tout ce qui connaît la peur brûle au contact de l'Homme-Chose...

Une fois laissées de côté les apparitions ponctuelles de différents super-héros du bestiaire Marvel, qui comme il se doit n'ajoutent pas grand-chose au récit, pour ainsi dire rien ou presque, les divers récits se montrent souvent brillants et d'une sensibilité rare ; le style de Gerber joue d'ailleurs un rôle fondamental pour poser une ambiance tout à fait unique en son genre, notamment en faisant entrer le lecteur dans la tête de cet homme réduit à l'état de chose et qui ne voit plus du tout le monde à travers une perspective "normale" – certains disent même que cette série représente un premier pas vers la déconstruction du genre super-héros dans les années 80, ce qui ne paraît pas du tout impossible à la lecture.

Je tâcherais de vous en faire une chronique à travers le volume premier de Essential Man-Thing.

Je viens de finir Au Tréfonds du Ciel de Vernor Vinge. Les 2 premiers tiers du bouquin sont extrêmement chouettes, c'est dommage que ça s'essoufle un peu sur la fin (à mon goût); mais ça reste un super bouquin dans le genre Space Opera.
Et là je suis dans Le Samouraï Virtuel de Neal Stephenson. Plus comique et trashos que L'Age de Diamant, mais c'est quasiment un autre style. J'aime beaucoup cet auteur aussi.

Fini Jennifer Morgue, de Charles Stross. Agréable mais moins bon que le bureau des Atrocités. Un peu fouillis et confus.

- Thermae Romae, de Mari Yamazaki. Lucius, un architecte romain spécialisé dans les thermes manque de travail faute d'imagination. En glissant dans un bain, il s'évanouit et se retrouve dans le Japon du XXIème siècle. Revenu à son époque, il crée des bains d'après ceux qu'il a vu lors de son étrange voyage. Étonnant manga. Chaque épisode suit un schéma rigoureusement identique : cherche une idée >> va aux thermes se détendre >> se retrouve au Japon moderne >> trouve l'idée >> revient à Rome >> applique l'idée. Aucune explication concernant le voyage temporel. Et toutes les histoires sont axées sur les bains. Le héros ne voit d'ailleurs de notre époque que ses bains. Un très fin fil rouge suit la vie sociale de l'architecte. Surprenant manga, oui, car à première vue il a l'air franchement - pardonnez-moi le mot - chiant mais au final il se laisse lire agréablement. Je n'ai jamais autant appris sur les thermes (en plus l'auteur insère des explications entre chaque épisode) alors que le sujet m'indiffère un peu. Mais bizarrement ça se lit d'une traite et on suit avec amusement les périples de Lucius.

Début de lecture du recueil de nouvelle de Stephen King Juste avant le crépuscule