Lectures: En mai, lis ce qu'il te plaît !

Pour moi, les "chroniques martiennes" de Bradbury

Profites, Steph, de ta lecture..
Ils ne sont pas si nombreux de tels chefs-d’œuvre...
..à secouer leur forme de si jolis mots, de si belles phrases et de si poétiques idées..!


"Il y avait dans l’air comme une odeur de Temps. Il sourit et retourna cette drôle d’idée dans sa tête. Il y avait là quelque chose à creuser. À quoi pouvait bien ressembler l’odeur du Temps ? À celle de la poussière, des horloges et des gens. Et si on se demandait quelle sorte de bruit faisait le Temps, ce ne pouvait qu’être celui de l’eau ruisselant dans une grotte obscure, des pleurs, de la terre tombant sur des couvercles de boîtes aux échos caverneux, de la pluie. Et en allant plus loin, quel aspect présentait le Temps ?"

Excellente lecture, en effet !

Pour ma part, je m'achemine vers la fin de Soleil vert, entièrement retraduit par Sébastien Guillot.
Et je dois bien reconnaitre que s'il n'a pas grand chose à voir avec le film, notamment ses images les plus marquantes, il n'en reste pas moins un très, très bon roman, mélange fort réussi d'anticipation, de dystopie et de polar.

Cela me donne envie de le lire tiens! :-) J'avais vu Solyent Green que j'avais trouvé pas mal du tout...

Un détour par le thriller, pour une déception : Skin de Mo Hayder. :-(

Son premier roman, Birdman, m’avait bien marqué à l’époque ; alors j’étais plutôt confiant pour ce Skin.

Las, je trouve qu’il accumule les défauts : ficelles trop visibles, personnages caricaturaux, dénouements expédiés, référence fantastique (au démon africain Tokoloshe) superflue…

(Il n’y a guère que le récit des difficultés d’un des protagonistes principaux à se débarrasser d’un cadavre encombrant qui trouve grâce à mes yeux.)

Je retenterai malgré tout cet auteur, avec Tokyo dont le sujet m’intéresse (y est évoqué le massacre de Nankin) et dont j’ai souvent eu de bons échos (certains ici-même).


Pour l’instant, dans un autre genre, je reprends la lecture d’un recueil de nouvelles de Dino Buzzati, L’écroulement de la Baliverna : toujours un plaisir. :-)

		Citation : Pour l’instant, dans un autre genre, je reprends la lecture d’un recueil de nouvelles de Dino Buzzati, L’écroulement de la Baliverna : toujours un plaisir. :-)

Oh que oui.

Gamin je détestais la lecture, mais Stephen King m'a fait ouvrir mon premier bouquin sans y être plus ou moins contraint (Christine). Ce n'était donc pas si mal de lire. Ma mère, surprise ce me voir parcourir autre chose qu'une BD, m'a passé Colomba de Mérimée et la greffe a prise.

Mais c'est avec Le K de Buzzatti que j'ai pris conscience que je lirai tant que mes yeux fonctionneront.

Terminé , 16 rue du repos de Philippe Ward et le très bon l'enfant aux cailloux de Sophie Loubière .

Le poids du nombre : l'obsession du surpeuplement dans l'histoire de Georges Minois.
Du grand Minois : sujet original, approche fouillée jusqu'à l'érudition sans aucun pédantisme (on part tout de même de la préhistoire et des premières Cités-Etats, puis viennent bien sûr Rome et la Grèce, et l'histoire se continue jusqu'à aujourd'hui).
Le style est toujours aussi agréable : l'objectivité n'empêche pas l'auteur de donner ici ou là son avis, souvent de façon sarcastique.

		Citation : Mais c'est avec Le K de Buzzatti que j'ai pris conscience que je lirai tant que mes yeux fonctionneront.

+1 !

		Butch : [...] mon premier bouquin sans y être plus ou moins contraint (Christine).

Souvent l'élément décisif pour convertir un non-lecteur...

(dans mon cas, un trio de romans pour retrouver/approfondir des histoires découvertes au cinéma : 2001, l'odyssée de l'espace - De beaux lendemains - Le silence des agneaux)


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Pour en revenir à Dino Buzzati, je me rends compte que je l’ai finalement assez peu lu : Le K, Le rêve de l’escalier, peut-être quelques nouvelles en anthologie, et donc une partie de la …Baliverna.
Comme quoi, il en faut peu pour que l’œuvre d’un écrivain vous marque durablement, à partir du moment où il joue les notes qui vous touchent.

(À relire Buzzati, je me dis que j’apprécie particulièrement ses tonalités douces-amères, sa capacité à mêler dans un même texte bref enchantement du monde et sourde menace.)

Je suis à mi-chemin de Le troupeau aveugle et je prends mon pied tant il d'écrit avec talent que l'hypocrisie des élites demeure la principale pollution.

Concernant Dino, j'ai aimé tout ce que j'ai lu: le K, Mystères à l'italienne, Rêve dans l'escalier, le désert des Tartares et le recueil contenant, Le régiment part à l'aube j'aime aussi beaucoup la Dino 246 GT en bleu saphir métallisée parce qu' en rouge ça fait vulgaire, ..... mais ... OK je sors.

		Citation : parce qu' en rouge ça fait vulgaire

Oh !!! Une sportive italienne autrement qu'en rouge c'est un non-sens... j'espère que tu plaisantais. Enfin, moi je n'ai qu'une Alfa, mais rouge bien sûr.
C'est pas tout ça, mais pourquoi sandrine ne nous fait plus voyager dans sa bibliothèque... J'adorais ça...
Et pour Buzzati bien d'accord.