Lectures de janvier pour commencer l'année

Terminé Les Brumes d'Achéron, deuxième et heureusement dernier tome des Guerriers de l'Éternité, de John C. Wright. Si vous trouvez que Dan Simmons est un sale gauchiste, sautez sur ce livre, il est fait pour vous. Le récit transpire quelques idées fort peu subtilement exprimées. On y encense les armes à feu, l'auto-défense et les milices privées, autant d'éléments qui permettent à l'américain moyen de garder un minimum d'indépendance sur le vil état central siégeant à Washington, capitale de la corruption et qui contrôle malheureusement cette vaillante armée prête à étendre la paix américaine sur le monde entier si seulement le gouvernement n'était pas si lâche. Probablement en commençant par la Russie, j'ai d'ailleurs retenu cet intéressant passage :

[Contexte : Achéron, la cité de Lucifer, remonte des profondeurs de l'océan. Nos héros discutent du meilleur moyen de couler Achéron et arrivent rapidement à la conclusion qu'une bonne vieille bombe atomique sera parfaite. Devant les très molles hésitations de certains, un américain d'origine russe se fait fort de les convaincre.]

« Pourquoi ergoter ? En Russie, les gens priaient chaque jour pour que les Américains rasent Moscou... pour qu'ils viennent nous libérer. Si ce n'est, bien sûr, qu'il leur était interdit de prier. On a brûlé les églises, tué les prêtres... les fermiers. Tout le monde. Des millions de gens sont morts d'inanition, à cause de Staline. Mon père m'en a souvent parlé. Il y aurait eu bien moins de victimes si vous aviez largué une bombe atomique sur la capitale. Mais vous n'avez rien fait. Alors, j'estime que raser Achéron est une excellente idée. »

[Non, ce n'est pas du deuxième degré.]

Sur la bombe, mieux vaut donc (re)lire la très belle nouvelle de Sturgeon, Et la foudre et les roses...

Terminé Duma Key, un long roman de Stephen King. Sa construction est assez semblable à Simetierre : le récit est à la première personne et est extrêmement lent à démarrer. King prend tout son temps pour installer le décors et les différents protagonistes d'un drame surnaturelle. Tout le contraire d'un roman comme Dôme, paru juste l'année suivante, où l'action est immédiate et les rebondissements s’enchaînent non-stop jusqu'à la dernière page. Il faut aimer le genre, ce n'est certes pas inoubliable, mais j'ai passé un bon moment sur Duma Key.

En quatrième de couverture, un extrait d'un article de Libération signé Sabrina Champenois : « Too much, kitsch, drôle, éminemment cinématographique façon série B : il y a du Tarantino chez King. » Maintenant que j'ai lu Dumas Key, je sais que Mme Champenois elle, ne l'a pas lu, ou alors elle a un souci de vocabulaire, ou encore elle a mélangé ses notes et prend King pour le très oubliable Anonyme.

Duma Key, c'est le roman de la quarantaine, quand on commence à se poser des tas de question, premier bilan de vie. Tu as raison, cette journaliste ne l'a pas lu... Mais plus rien n'est surprenant désormais.

Luj Inferman:'Chez Les Poulets de Pierre Siniac

Le livre d'or de Brian Aldiss.

En dehors de toute considération politique , ce machin de Wright est juste horriblement mauvais.
J'avais lu le premier tome dans un état lègérement halluciné par le fait d'avoir une telle bouse entre les mains alors que je baignais encore dans le souvenir de sa trilogie de l'age d'or..
A fuir !!!
Je viens de finir les deux premiers tomes d'Alvin de Card et c'est pas mal du tout ...Du temps ou il écrivait encore des vrais romans , pas des suites à répétition... Bon c'est quelquefois déroutant entre les passages trop longs et les passages expédiés à toute vitesse, quelques retournements de situation trop attendus, mais je dévore.
J'ai vérifié , j'ai les 4 premiers tomes dans ma PAL ( humm, je pense que le numéro 2 y trainait depuis .....20 ans???). J'ai fait un petit tour sur Amazon pour voir ou en était la suite , et là ca coince , avec des commentaires comparant le 5 et le 6 à ce que Children of the Mind a fait pour Ender!
Ouille ouille , je ne vais peut être pas aller au bout .

		tj : En dehors de toute considération politique , ce machin de Wright est juste horriblement mauvais. J'avais lu le premier tome dans un état lègérement halluciné par le fait d'avoir une telle bouse entre les mains alors que je baignais encore dans le souvenir de sa trilogie de l'age d'or.. A fuir !!!

Tu serais plus tendre avec le premier si tu avais lu le second. Les scènes ridicules se multiplient : le char céleste bricolé avec un fauteuil de handicapé, le descendant du roi Arthur qui se la joue mi-Howard Hughes mi-Shadow, Prométhée qui offre à l'humanité un second cadeau : une super-bombe atomique facile à bricoler chez soi... et je ne parle pas de tous les retournements de situation rocambolesques et des comportements illogiques et absurdes des protagonistes.

		tj : Je viens de finir les deux premiers tomes d'Alvin de Card et c'est pas mal du tout ...Du temps ou il écrivait encore des vrais romans , pas des suites à répétition... Bon c'est quelquefois déroutant entre les passages trop longs et les passages expédiés à toute vitesse, quelques retournements de situation trop attendus, mais je dévore. J'ai vérifié , j'ai les 4 premiers tomes dans ma PAL ( humm, je pense que le numéro 2 y trainait depuis .....20 ans???). J'ai fait un petit tour sur Amazon pour voir ou en était la suite , et là ca coince , avec des commentaires comparant le 5 et le 6 à ce que Children of the Mind a fait pour Ender! Ouille ouille , je ne vais peut être pas aller au bout .

Je garde peu de souvenirs des premiers tomes mais une impression globalement positive. Aucun souvenir des derniers volumes par contre, sauf que ça tourne en rond et que l'intrigue n'avance pas. Le dernier tome n'est toujours pas sorti et quand il le sera, je ne sais pas si je m'y replongerai.

Histoires fantastiques de demain , la première antho Casterman de Dorémieux. Consacrée à l'âge d'or (le sommaire est disponible ici). Le pire étant passé (Van vogt avec un paradoxe temporel sur fond de voyage spatial verbeux), le meilleur est à venir, notamment avec une excellente nouvelle de Simak.

J'aime beaucoup les derniers mots de la préface de Dorémieux: "Lire de la science-fiction, si on le fait sans préjugés, c'est toujours une expérience intellectuelle passionnante. Si vous en doutez, tournez simplement la page... "

		Citation : Luj Inferman:'Chez Les Poulets de Pierre Siniac

Immense souvenir de Luj Inferman' et la cloduque, et de quantité d'autres Siniac. Il est vraiment dommage que cet auteur tombe dans un oubli qu'il ne mérite absolument pas.

Lu Justice League : Crise d'Identité de Brad Meltzer et Rags Morales.

Sue Dibny, la femme d'Extensiman, est retrouvée morte chez elle, carbonisée par un mystérieux assassin qui n'a laissé aucune trace de son passage. Ébranlée, toute la communauté super-héroïque se mobilise pour retrouver le meurtrier. Mais quand l'ex-femme d'Atom est à son tour attaquée chez elle, une terreur les envahit tous : et si un de leurs ennemis avait percé à jour leurs identités secrètes...

Une bonne surprise, ce récit adulte centré sur les seconds couteaux de la Ligue pose des questions sur la sécurité des familles de super-héros et s'interroge sur ce que deviennent les super-vilains quand ils découvrent l'identité de leurs adversaires.

Le seul point noir est l'insertion d'un interlude, en réalité un épisode de la Justice Society of America, qui montre la réaction de cette équipe sur cette affaire. Écrit et dessiné par d'autres auteurs, cet épisode casse le rythme. En plus, des différences dans les costumes semblent indiquer que les dessinateurs ne sont même pas concertés. Tout à fait dispensable.

Le livre se conclut sur trois numéros des années 70 de la Justice League of America. Une aventure dont il est fait référence au cours de Crise d'Identité. Impossible pour moi de lire ça. Autant j'éprouve un réel plaisir mêlé à un soupçon de nostalgie à relire des vieux Marvel des années 60/70, autant les comics DC de l'époque m’indiffèrent quand ils ne m'endorment pas.