Lire en juillet, c'est pas cher payé

Ainsi naissent les fantômes : des nouvelles de Lisa Tuttle choisies, traduites et présentées par Mélanie Fazi.
Ca faisait un bout de temps que je n'avais rien lu d'aussi bon !

Commencé hier soir The porcelain dove, de Delia Sherman (fantaisiiiiiiiiiiiiiiiiie ! Mais j'aime beaucoup l'écriture de Sherman, et ce bouquin a eu le Mythopoeic Award, quand même...), et ce soir La jeune détective, de Kelly Link. J'avoue que la 1ère nouvelle ne m'a pas emballée. J'ai dû rater qqch...

Me suis replongé dans La Vie en Temps de Guerre, de Lucius Shepard. Intéressant, mais j'ai un peu de mal à accrocher.

Je commence Destination ténèbres, de Frank M. Robinson. Quelqu'un l'a lu ?

		Lisbei : Je commence Destination ténèbres, de Frank M. Robinson. Quelqu'un l'a lu ?

Je n'ai pas lu le livre mais beaucoup de critiques. Généralement elles se répartissent en deux catégories. Il y a les "Oh ! Ce livre est une pure merveille ! Mais quel est donc le génie qui a accouché d'un tel chef-d’œuvre ?! Glorifions-le et sacrifions nos premiers nés à sa plume !!" et puis il y a les "Oui, certes, pas mal du tout, mais la traduction a vingt de retard, son côté gay friendly, si délicieusement osé à l'époque, est aujourd'hui amorti par vingt ans de lutte sociale, dommage."

Le bouquin est dans ma liste d'achats mais je prendrai une édition en langue originale. Son titre français ne m'enthousiasme pas, on dirait un mauvais Asimov.

J'en viens à mes lectures. Terminé Le Vicomte de Bragelonne d'Alexandre Dumas. J'en ressors déçu. L'attitude de Fouquet face à la révélation du frère jumeau de Louis XIV m'a soufflé et gâché la fin. J'ai lu les cent dernières pages en diagonal et suis bien content qu'il n'y ait pas une suite. Du coup, j'interromps mon cycle de lecture dumasien (je prévoyais de lire Joseph Balsamo après le vicomte) et fouille mon immense tas de livres en attente à la recherche d'un autre feuilletoniste. Après avoir hésité entre Le Capitaine Fracasse de Théophile Gautier et Le Bossu de Paul Féval, j'ai finalement porté mon choix sur Les Pardaillan de Michel Zévaco. Grand bien m'a pris : le récit est captivant et j'aime beaucoup le cadre des guerres de religion.

Parallèlement, je lis du manga. Hier soir, j'ai débuté Pluto de Naoki Urasawa. J'attendais que la série soit entièrement publiée pour me lancer dedans, ce qui est le cas depuis le 1er juillet et la parution du tome 8. À nouveau, le récit est captivant. Mais n'ayant jamais lu Astro Boy d'Osamu Tezuka (à ce que j'ai compris Pluto est inspiré d'une aventure d'Astro Boy), cet univers plein de robots tendant à l'humanité me fait d'abord penser à Asimov. Je suis même plutôt content de ne jamais avoir lu Astro Boy, ainsi je découvre pour la première fois Astro, Uran, Ochanomizu, et de nombreux autres personnages et l'intrigue m'est totalement inédite.

Non , pas lu , j attendrais un prix plus abordable...( poche )?

Merci Algernon :-). Et, Bruss, je l'ai trouvé d'occasion : je boycotte Lune d'Encre en neuf, c'est trop cher !
Je l'ai commencé hier soir, et le style d'écriture m'agace un peu, mais c'est peut-être la trad'.

J'avais commencé les Pardaillan, mais je n'ai pas accroché. Je n'ai jamais aimé ni 20 ans après, ni Le vicomte de Bragelonne, ni, d'ailleurs, Joseph Balsamo. En revanche, je recommande vivement, chez Dumas, La Dame de Monsoreau, ou Le capitaine Fracasse de Gautier. Et j'avoue être totalement fan du Bossu de Féval, avec toutes ses séquelles et préquelles :-D (et je l'étais déjà quand j'ai vu le film, donc Jean Marais ne m'a pas influencée). Mais l'écriture de Gautier est nettement supérieure en qualité à celle de Féval. AMA, tout ça, bien sûr !

Quelques nouvelles piochées dans Les territoires de l'inquiétude d'Alain Dorémieux (n° 6/8/9) :
confirmation, si besoin était, du talent de Lisa Tuttle et Steve Rasnic Tem (les deux auteurs les plus présents dans ces anthologies)
et une belle découverte : David B. Silva et ses textes hantés par le cancer (dans le registre de la métaphore dans Mise à nu et via un réalisme terrible dans Le sifflet, qui n'atteint le surnaturel que les toutes dernières lignes...)

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Rêves de Mars, recueil de Jean-Jacques NGuyen :
une belle variété de styles, de "voix" : rétro dans Rêves de Chine et Swing, puzzle, Harlow, poétique à la mode Ballard dans Temps morts, morte saison, plus direct et moderne dans les autres textes...

Incidents de villégiature et L'ultime réalité m'ont particulièrement plu.
Dans des genres très différents (accents houellebecquiens/orientation hard science), ces deux récits ramènent la terreur lovecraftienne* à notre époque avec un rare brio.

* NGuyen fut le rédacteur en chef du fanzine Le courrier d'Arkham...

Fini Destination ténèbres. Je ne crierai ni au chef-d'oeuvre ni à la daube : pour moi, c'est un bon roman, bien fichu, avec quelques longueurs (j'aurais volontiers supprimé au moins l'un des entretiens Moineau / Capitaine, par ex), quelques maladresses (non seulement le début m'a paru long, mais la ficelle du perso central amnésique pour montrer le monde au lecteur, j'en ai eu ma dose !), et dont les 2 dernières lignes m'ont paru superflues, gâchant une fin qui se serait mieux portée sans elles. Mais sinon j'ai trouvé le rythme équilibré, entre action et réflexion, l'écriture correcte, et les persos adaptés.

Et j'ai commencé Les jardins statuaires, et je me dis que j'ai franchement bien fait de lire le Robinson avant, parce que franchement ils ne jouent pas dans la même cour, c'est clair : je sens que je vais me régaler !

		Lisbei : J'avais commencé les Pardaillan, mais je n'ai pas accroché. Je n'ai jamais aimé ni 20 ans après, ni Le vicomte de Bragelonne, ni, d'ailleurs, Joseph Balsamo. En revanche, je recommande vivement, chez Dumas, La Dame de Monsoreau

Avant les mousquetaires, j'ai lu son cycle sur les guerres de religion (La Reine Margot, La Dame de Monsoreau et Les Quarante-Cinq). J'avais beaucoup aimé mais la fin abrupte des Quarante-Cinq m'a laissé sur ma faim. Les quarante-cinq en question sont sous-utilisés. Il est évident que Dumas prévoyait un 4ème livre. Avec Les Pardaillan j'espère retrouver certains personnages, renouer avec certaines intrigues.

		Lisbei : ou Le capitaine Fracasse de Gautier. Et j'avoue être totalement fan du Bossu de Féval, avec toutes ses séquelles et préquelles :-D (et je l'étais déjà quand j'ai vu le film, donc Jean Marais ne m'a pas influencée). Mais l'écriture de Gautier est nettement supérieure en qualité à celle de Féval. AMA, tout ça, bien sûr !

Gautier et Féval restent bien en évidence sur ma table de nuit. Je compte bien les lire bientôt. Si tu penses à d'autres auteurs dans la même catégorie (roman-feuilleton / cape et d'épée), je suis preneur.