NOS PREMIERES AMOURS

Disons qu'il n'est pas à proprement parler un auteur sf, mais un auteur franchement marginal.
Seul Le festin nu, et à la rigueur Les garçons sauvages pourraient figurer en sf.
C'est un auteur très différent de la beat generation, pour plusieurs raisons :
1 - Il fut véritablement et longuement toxicomane
2 - Il rejetait le bouddhisme (contrairement à Ginsberg et Kerouac).

Pour commencer, je te conseille peut-être Junkie (non-sf), qui nous raconte sa vie de toxicomane. Un excellent bouquin.
Ensuite, tu as Le festin nu, qui annonce La foire aux atrocités pour le coté expérimental de l'écriture.
Si tu as aimé les deux, tu peux ensuite tout prendre dans son oeuvre.

J'ai lu très jeune une porte sur l'été de Heinlein il reste un livre fétiche pour moi, j'y ai découvert le concept de paradoxe temporel ( souvent galvaudé depuis ) et puis j'adore les chats...
La vraie claque est venue plus tard avec le monde des non A, Ubik, et Dune ( comme tout le monde quoi. )

Tout le monde, tout le monde... n'allons pas trop vite. J'ai lu les 5 ou 6 Dune et franchement j'ai du mal à en comprendre l'intérêt.
D'accord sinon sur Heinlein et Dick.

Avant "Dune", j'étais "mordu". Après "Dune" je suis devenu fou. Je parle ici, exclusivement du premier tome (et à la rigueur du second "Le messie de Dune"). Pour le reste du cycle mon intérêt a chuté très, très vite. "La maison des mères" git dans ma bibliothèque comme une bête morte que je ne lirai sans doute jamais.

PS: sans "Dune" je n'aurais sans doute jamais osé toucher à un autre livre-monde, celui d'Helliconia" d'Aldiss.
L'intérêt de "Dune" réside uniquement dans ce qu'on y vient chercher, pas dans ce que les autres y ont "bien-pu-trouver-de-si-intéressant-que çà".

		Citation : Seul Le festin nu, et à la rigueur Les garçons sauvages pourraient figurer en sf.

Les Cités de la nuit écarlate, peut-être ?

J'aurais tendance à rajouter également Le Ticket qui explosa.

		Citation : Disons qu'il n'est pas à proprement parler un auteur sf, mais un auteur franchement marginal. Seul Le festin nu, et à la rigueur Les garçons sauvages pourraient figurer en sf.

J'ai fait une recherche sur internet, bien que sont appartenance au courant SF ne soit pas précisé, j'ai pu découvrir que Cronenberg a adapté Le festin nu (bonne critique de la presse et du public).Je te remercie de cette info et planifie cette lecture.

		Citation : J'ai lu les 5 ou 6 Dune et franchement j'ai du mal à en comprendre l'intérêt.

Sans vouloir me substituer au lecteur (comme l'évoque Lacroute, chacun décripte à sa façon), je crois que la grande qualité de Dune est le soucis du détail : l'habitat, les coutumes, les différentes castes, la religion et l'écologie. Tout y est cohérent. D'autant plus qu'il date des années 60, car si je ne me trompe pas, peu de romans avait cette envergure (ce n'est pas pour autant qu'il reçu un bon accueil). Manipulation, trahison, destinée, lutte et croyance : on y retrouve finalement le pouvoir exercé par la religion sur les dynasties qui nous ont précédé, les grandes manipulations qu'elle distille sur une échelle de temps considérable et les états riches qui abusent des pays pauvres sans considération pour les autochtones.
Oui, je pense que l'on ne peut rester indifférent devant cette œuvre (Volume 1 et 2 car la suite est mons intéressante).

Et pour finir, j'ai trouvé cette phrase de Klein qui me semble juste :
"Sous sa forme apparemment traditionnelle, l'œuvre de Herbert bouscule bien des règles du roman, de SF en particulier. Plus difficile à classer qu'il y parait d'abord, elle inquiète ou fascine par sa compacité, sa complexité, le volume des digressions, les déséquilibres trop évidents pour être innocents de la construction, l'intérêt parfois appuyé de l'auteur pour le déroulement de l'action; ainsi celle de Dune ne débute vraiment qu'après la 100 ème page.

Maintenant, je n'impose rien, je n'ai moi-même pas été "super/emballé" par la lecture d'un livres comme "Les voies d'Anubis".

Récit sans queue ni tête, brûlot paranoïaque où « rien n'existe, tout est permis » et où les envolées de prose se mêlent à la pornographie la plus dure (pages 138 à 149 de l'édition « Folio-SF »), Le Festin nu est une œuvre incontournable, unique, à mettre sur la même étagère qu'Au Cœur des ténèbres de Conrad, Les Fleurs du mal de Baudelaire et Moby Dick de Melville. Quant à savoir s'il s'agit (ou non) de science-fiction, le moins que l'on puisse dire c'est que cette question ne présente pas le moindre intérêt.
Je suis tout à fait d'accord avec Dumay sur ce coup (comme presque tout le temps d'ailleurs).

Soyons clair, le fait que Cronenberg ait adapté ce livre ou bien qu'il appartienne à la SF ne motive pas mon envie de le lire. Comme je l'ai déjà évoqué, la beat generation me fait de l'œil depuis un moment : tes propositions de lecture sont donc les bienvenues.
Il s'agissait d'une info que je n'avais pas et que je souhaitais partager car Cronenberg réalise apparemment là, une de ces œuvres les plus aboutie. Si l'on en croit la critique (qq l'a vu?).

Comme quoi, des goûts et des couleurs...
J'ai trouvé le cycle d'Helliconia au moins aussi ennuyeux que Dune mais j'ai adoré "Les voies d'Anubis". En ce moment, je m'ennuie à lire "Lumière des jours enfuis" de Clarke et Baxter.