SF : mal aimée

quels étaient les arguments ???

Que Spielberg fait un film contre Bush.

Cela montre qu'ils n'ont même jamais vu le livre de Wells, qui n'a rien à voir avec cela, mais passons.

		Citation : Méconnue et donc méprisée en tant que telle.

C'est aussi le constat que je fais chaque fois que je parle de cette littérature.
Dans la plupart des cas mon interlocuteur(trice) me répond :
"Moi les histoires de guerre dans l'espace..."

Ce qui est encore plus étonnant c'est que ces mêmes personnes me disent avoir beaucoup aimé Ravage,1984 ou autres classiques qu'ils ne considèrent pas comme faisant partis du mouvement SF.

Quant au cinéma à gros budget, il n'a pas vraiment contribué à donné une image plus sérieuse.
Toutefois, quand je cite qq références cinématographiques plus sérieuses, pour voir jusqu'où va leur mauvaise foi, Solaris (Tarkovski) devient un film à fort potentiel philosophique, 2001 un chef d'œuvre et Blade Runner un film culte... A part ça, la SF c'est un truc débile pour Ados dérangé.

Je terminerais par cette autre catégorie de lecteur qui s'émerveille chaque année sur le prix goncourt ou autre Femina. Tant qu'un livre de SF ne sera pas sertie d'une bande rouge, ils ne liront pas ce genre de littérature (quoiqu'à ce moment là, cela ne serait plus de la SF).

Etonnante humanité...

Salut,

En fait, la sf me fait penser à une phrase d'un livre de Werber :"Pour résoudre un problème, il faut s'en extraire." C'est bien ce que fait la sf non? Puisque elle est une fiction de la science. Or, quoi de mieux pour s'extraire d'un problème que de le mettre en fiction. Mais bon, la plupart des gens sont tellement mieux dans leur bulle démocratique...
Salut.

La SF - mal aimée.
La SF : Une littérature, ni pire ni meilleure que les autres, qui fait un chiffre de ventes non négligeable, et donc non méprisée des acheteurs.
Mal aimée : donc, de qui ? des critiques et des académiciens ?
Personnellement, j'en n'ai rien à f...aire, de ce qu'ils pensent, ceux là. Pourquoi donc les écoutez-vous ?
Voilà le fond de la question. Avez-vous besoin de la paternité d'une quelconque institution pour lire de la SF ?
Pas moi.

Que voilà un drôle d'endroit pour poser cette question... Autant demander dans une boucherie pourquoi y a t il des végétariens...

Mais bon, passons. Dans les raisons, en vrac, citons : les grosses daubes au cinéma, le fait que dès qu'un livre de SF trouve un large public il perd toute étiquette SF (les livres de SF sont mauvais, donc tout bon livre est par nécessité non-SF), et des raisons plus historiques qui trouvent encore leur écho dans la culture française (notons les dégâts créés par la technologie durant les guerres mondiales ou la pseudo-sf des intellos hyper-intellectualisants des années 70). J'ai tout un dossier là-dessus, et ca prend 30 pages...

Je pourrais même rajouter que si tu veux lire de la SF sans passer pour un con auprès du commun des abrutis, pars dans un pays anglo-saxons!

		Citation : Personnellement, j'en n'ai rien à f...aire, de ce qu'ils pensent, ceux là. Pourquoi donc les écoutez-vous ? Voilà le fond de la question. Avez-vous besoin de la paternité d'une quelconque institution pour lire de la SF ? Pas moi.

Le problème, c'est que ces vieilleries institutionnelles sont un très bon reflet des mentalités.
Cela me gène quand même de ne pas pouvoir partager plus que cela mes goûts et mes engouments.

Salut,

Désolé, mais je ne vois pas pourquoi un forum consacré à la sf serait un drôle d'endroit pour demander pourquoi la sf est mal-aimée, ou pourquoi on ne demanderait pas dans une boucherie pourquoi il y a des végétariens!
Salut.

		Citation : les livres de SF sont mauvais, donc tout bon livre est par nécessité non-SF

C'est en effet une attitude à laquelle je me suis souvent trouvé confronté.
C'est vrai que je me fiche bien de l'opinion du grand public quant à mes goûts littéraires; par contre je trouve ce phénomène assez symptomatique de 2 aspects qui me semblent dommageables dans la mentalité française:
- Une tendance à cataloguer et à coller des étiquettes en fonction des dires d'une certaine intelligentsia
- Un conservatisme frisant parfois la sclérose intellectuelle totale. Bref, l'hermetisme dans la patrie de Voltaire, voilà bien quelque chose de paradoxal de la part des "nouveaux bigots".

Il me semble que Morca a très bien répondu à la question...
J'ajouterai que beaucoup de personnes ont peur de faire fonctionner leur propre imagination et en cela la science-fiction peut les effrayer. D'autre part il arrive souvent que les oeuvres de SF se fondent sur la prospective : on prend des problèmes émergents et on amplifie et on extrapole dans le monde de demain. Ce qui nous met face à nos responsabilités et nous oblige à regarder en face les problèmes d'aujourd'hui. Pas toujours une perspective plaisante...
Néanmoins, je trouve que la SF est moins "mal aimée" en 2005 qu'elle ne l'était en 1975 ou 80, où on vous regardait vraiment de travers quand vous évoquiez le terme !