- Le bonheur? Le bonheur..., c'est s'éveiller par une belle matinée de printemps après une épuisante première nuit avec une ravissante... et passionnée... multi-meurtrière.
- ...Merde, et c'est tout ?"
Cheraldine Zakalwe est une figure de la section des Circonstances Spéciales de la Culture. Et pourtant, cet homme a des doutes, alors qu'il est en pleine mission sur cette planète, il a des doutes, d'autant plus qu'il a en partie perdu la mémoire. mais quel événement s'est il bien passé pour qu'il ait éradiqué de ses souvenirs cette partie de son histoire...
Ce roman commence par cette phrase: "dis moi, qu'est ce que le bonheur ?" et elle résume bien la problématique de ce roman. car on a d'un côté une société galactique qui oeuvre pour le bonheur des hommes et femmes dont elle a la charge, et de l'autre ces gens sans but bien précis à part celui de jouir de l'existence.
Sauf qu'il y a les faux semblants.
La Culture est une grosse machine dont une section nous intéresse: la section contact qui a la responsabilité d'établir la connexion entre la Culture et le reste de la galaxie. mais elle a un rôle d'ingérence, pour transformer ces civilisations à l'image de la Culture et les absorber à terme. Et parfois, malgré une extrême discretion, la connexion casse, la civilisation se rebelle, comme les Idirans, par exemple. La guerre est inévitable. C'est le choc.
Or qui fait la guerre ? Les hommes. Qui la dirige ? Les Intelligences Artificielles.
Cette guerre peut être totale, basse, traumatisante. Elle laisse des traces indélébiles parmi les hommes. On recourt dès lors à un effacement partiel des mémoires.
C'est Zakalwe, c'est son histoire. Un bout de passé effacé, une mémoire qu'il va petit à petit recouvrer. Or, la guerre est parfois terrible. Mais la vérité l'est tout autant et la Culture doit ménager ses meilleurs soldats. C'est l'usage des armes.
La vérité. La lumière au bout du chemin. La claque. Et là tout recommence car il doit y avoir une deuxième lecture pour comprendre comment
Banks
nous a mené jusque là.Un chef-d'oeuvre de construction que ce roman. Difficile à cause de ces flashbacks, mais magnifique tant la fin est belle !