La Cour mondiale fait regner un semblant de paix au travers des planètes sur lesquelles les humains se sont installés.
Une petite fille de cinq ans, Sharrow, réchappe de justesse d'un attentat contre son père et sa mère perpétré par les fanatiques Husz et qui coûtera la vie de la mère de Sharrow. C'est un traumatisme qui la hante encore aujourd'hui, alors qu'elle se tient sur une plage de verre et que les Husz ont lancé un contrat légal contre la jeune fille...
Iain M
Banks
est connu pour son cycle de la Culture. Il est vrai que j'en parle beaucoup. Culture par-ci Culture par-là.Et bien fort est de constater que cet auteur écossais n'est pas seulement doué pour écrire dans cet univers puisque même hors Culture, le space opera n'a pas de secret pour lui.
La grande qualité de son écriture est qu'elle est visuelle, tant et si bien que chaque scène, chaque moment d'action, chaque moment important est facilement imaginable. On a les images dans la tête au moment où on lit les lignes. Ce roman ne déroge pas à la règle.
Banks
ici ne part dans l'ironie voire le cynisme comme il l'a souvent fait dans le cadre de la Culture, puisque c'est dans la plus pure tradition des grands (pas des bons gros, hein) space opera.De l'action vous en vouliez ? Il y en a.
Du drame ? Aussi.
De l'amour ? Idem mais pas trop pour ne pas trop tomber dans le melo ou le soap opera.
De l'humour ? Même chose. D'autant plus que
banks
n'en abuse pas non plus. Pour les initiés culturiens, sachez que les noms de vaisseaux portent des noms assez drôles qui conviennent rarement à la situation dans laquelle ils sont employés. Petit clin d'oeil à la Culture. Cet humour est assez potache dans certains moments où Sharrow et ses amis soldats sont transformés en piliers de bar par exemple. Plus subtil par moment.Quant à la construction même du roman, elle reste dans la lignée de ce que
Banks
nous produit habituellement, ce qui consiste en de nombreux flashbacks qui servent à appuyer telle ou telle situation du présent. C'est astucieux et ça fonctionne à tous les coups. Il faut dire qu'il commence à maîtriser le procédé.Quant à l'univers, le background n'a rien à voir avec la Culture, puisqu'il est un peu plus classique que d'habitude avec une technolgie parfois incongrue avec le niveau technique atteint à cette époque; de parfaites intemporalités mécaniques!
Bref un roman attachant aux personnages forts, action et drames ponctuent ce bol d'air d'aventures. J'en veux encore !