L'histoire :
Cameroun, lieu de mystère. Edward Sanders est médecin et ami (et collègue) de Max, et de sa femme Suzanne. Suzanne, et Max sont partis pour Mont-Royal au coeur de la jungle. Suzanne, avec qui il a eu une aventure pendant 2 ans, lorsqu'ils etaient dans le dispensaire des lepreux et qu'il n'arrive pas à se sortir de la tête et du coeur. Suzanne, comme une obsession. Sanders decide de partir les rejoindre suite à leur invitation dans ce coin reculé mais apparemment plein de surprises. Sur le bateau du voyage, son voisin de cabine, Ventress, un petit homme en costume blanc, profite de ses bagages de médecin de lépreux, pour faire passer un révolver. Sanders débarque dans Mont-Royal, ville d'ombre et de lumière, une dualité de noir et de blanc qu'il retrouve dans l'environnement de la ville : la forêt, lieu de lumière surnaturelle et d'ombre menaçante, source de tension et d'attraction, lieu de tous les dangers et de toutes les joies. Il ne peut rejoindre le dispensaire de ses amis car la route y menant à travers la jungle est barrée par l'armée...
J'ai toujours aimé les histoires qui se passaient au coeur de la jungle, car cette dernière a toujours, dans mon esprit, aiguisé une imagination démesurée et un mystère accru. Ici, une autre facette de cette jungle m'a beaucoup plu : cette antagonisme noir-blanc qui est associé au froid-chaud. D'ailleurs tout le roman est basé sur les dualités comme la vie-la mort, par exemple.
Ensuite, ce qui m'a frappé, c'est le style de
Ballard
, tres tres recherché, et il m'a fallu une bonne dizaine de pages pour m'y habituer et enfin me concentrer sur l'histoire. CarBallard
écrit bien, nul doute, mais cette écriture ne nuit pas spécialement à l'histoire, dès lors que cette dernière est bien ficelée, pas spécialement optimiste et sans explication particulière : les faits sont là, mais on ne sait pas pourquoi. Ce qui nous laisse tout un champ d'imagination et d'interpretation par la suite.Du coup, j'ai bien aimé ce roman, mon premier
Ballard
;)Extraits :
"Mais ce qui attira par-dessus tout son attention, comme celle de tout le groupe de sprctateurs, ce fut le bras droit de l'homme. Du coude jusqu'au bout des doigts, il était gainé de cristal - ou plus précisément, il formait une efflorescence, une masse de cristaux translucides à travers lesquels on pouvait voir les contours prismatiques de la main et des doigts en une douzaine de refractions multicolores."