Orson Scott
Card
nous dévoile ici le portrait d'Andrew Wiggins passant de l'adolescence à la maturité d'homme.Toujours avec sa soeur Valentine, sautant les siècles à cause de leurs nombreux voyages à travers les systèmes, cherchant le meilleur endroit où la reine pourra fonder sa nouvelle "nation", ce couple peu ordinaire se verra séparé par le temps et l'espace par la décision d'Ender d'accepter d'être le porte parole d'un mort sur Lusitania.
Cette planète, habitée par des êtres intelligents non-humains, les Piggies, est colonisée par les humains qui y ont établi une base d'étude des autochtones.
Ender s'y épanoui malgré, ou grâce, aux difficultés rencontrées.
Le défi est grand : amener l'harmonie, la compréhension et la tolérance au sein des diverses "races" vivants sur Lusitania malgré les différences de culture et d'appréhension du monde.
Mon avis
Au-delà d'une trame simple : montrer les peurs et les choix des humains face à l'Etrange(r), Orson Scott
Card
nous dépeint l'Homme, dans ce qu'il a de plus humain.Nos actes, quels qu'ils soient, découlent de situations que l'on contrôlent plus ou moins. Foncièrement, nous désirons agir pour le mieux selon nos propres motivations, et surtout, nos propres expériences, heureuses ou douloureuses.
Il s'avère que souvent (voir toujours), cela affecte profondément ceux qui nous entourent et nous rend odieux ou grandiose à leurs yeux.
Card
nous apprend à voir autrement, au-delà des apparences, au-delà des actes. Il nous aide à découvrir ce qu'il y a de bon en l'autre.Profondément humaniste, ce livre est passionnant tant il est riche au niveau de la vision de l'Homme (et de la femme bien sûr ;) qu'au point de vu de l'originalité des idées avancées en terme de Xénobiologie.
Je recommande chaudement ce livre, mais je pense qu'il faut commencer à lire le cycle par le commencement... avec La stratégie Ender. Le personnage d'Ender prend tout son sens dans La voix des morts en regard du petit garçon qu'il est dans le premier volume.
Prix
Nebula 1986, Locus 1987, Hugo 1987